bonjour à toutes et à tous,
Voici
une rédaction fort libre que je vous propose.
J’ai éliminé tout ce qui n’est pas nécessaire à la compréhension de l’opération. (en italique ce que je ne comprends pas vraiment ou me semble de l’ordre du détails ( bien que je respecte infiniment la mémoire des soldats et officiers Allemands tombés)
A partir du 4 mars, les Bavarois préparèrent l’attaque d’une des divisions d’assaut des compagnies MACKENSENS
de Galicie et de Serbie –le général de division von KNEUSSL avait été décoré pour la conquête de Przemysl – à droite du 22e IR du Palatinat dégagée au milieu (mittelgeräumt) avec la 21e compagnie des pionniers bavarois (Pi.K. 21) sous (le commandement) du général de brigade RAAB auquel était subordonné le groupement d’attaque du lieutenant-colonel NICK – 120e LIR (Landwehr IR) würtembergeois ; à gauche du 3e IR d’Augsburg avec la 4/Pi. 6 (Schlessig) du secteur sous (le commandement) du général de brigade RITTER von SCHOCH.
Les patrouilles progressant avec peine à travers le sous-bois épais et les buissons ne voyaient pas l’ennemi se heurtèrent bientôt à des postes avancés.
Des journées de dur labeur commencèrent alors car les troupes d’attaque étaient disposées si prés des lignes françaises qu’il fut prévu qu’elles s’abriteraient dans des abris anti-éclats durant la préparation de leur propre artillerie.
Des sapes furent aussi creusées qui allaient presque jusqu’à l’ennemi, de telle sorte que par explosion des fourneaux, au moment de l’attaque, elles se raccorderaient avec les têtes des sapes françaises facilitant l’irruption des groupes de choc. Des minenverfer et des lance-flammes furent aussi installés.
Mais les galeries de mines furent découvertes par l’ennemi. Avec des obus de 280 et de lourdes marmites, les Français détruisaient les abris finis et nivelaient les tranchées. Dans ces conditions, les troupes d’élite bavaroises endurèrent donc de lourdes pertes et leur attente dura bien plus longtemps que prévu car l’attaque qui avait été fixée au 9 mars ou à l’un des jours suivants, dut être reportée puisque l’aile gauche de l’attaque préparatoire progressait bien plus lentement qu’on ne l’avait espéré. Le transfert de l’artillerie lourde devant avoir lieu seulement après la prise du « Mort Homme » qui ne se produisit pas à la date prévue, tous les mortiers et une partie des obusiers de campagne furent donc déplacés de leurs positions au nord de la forêt des Forges à gauche, vers l’aile droite dans les forêts de Cuisy et de Montfaucon.
Pour battre efficacement la première tranchée ennemie, car la faible distance séparant les lignes interdisait l’usage de l’artillerie, six compagnies de mitrailleuses
(ou Minen-Werfer?)(M.W.Kompn) furent réunies : les 221e, 222e ,302e ,18e et 33e compagnies bavaroises avec environ 50 mortiers (Werfe

)
commandé par le Capitaine LINKE.
Des mortiers et des obusiers,
(groupe CHRIST ) dans le secteur RAAB; le groupe BLANC dans le secteur SCHOCH, dirigèrent leur feu vers les lignes arrières.
Le major CHRIST ayant installé son poste de commandement tout près de la division d’attaque, à la lisière nord de la forêt de Montfaucon se trouvait dans une position tout à fait favorable à l’emploi combiné de l’infanterie et de l’artillerie.
Après la terrible angoisse de l’attente, la troupe accueillit l’annonce du jour de l’attaque (20 mars) comme une libération.
L’attaque fut précédée de 8h de pilonnage (de 8h jusqu’à 16h)
Tout ce qui était encore debout dans la forêt se rompit comme fétus de paille, haché par les gros obus.
22IB
Le maximum de feu fut atteint à 15h30 et à 16h, à droite, en avant des abris de combat de la 22e IB bavaroise on entendit les explosions des mines, aussitôt suivies, signes d’une attaque victorieuse, de hourras isolés et de presque aucun coup de fusils. Les mitrailleuses ennemies semblaient donc avoir été efficacement réduites au silence.
Ensuite, successivement, on enregistra les autres signes de victoire : fusées rouges et blanches jalonnant le progrès des lignes d’attaque, propos des prisonniers refluant en hâte, en masse et sans gardiens.
Enveloppées dans les nuages de fumée des lance-flammes, les avant-gardes des colonnes d’assaut bondissant des têtes de sapes n’avaient trouvé dans la première position ennemie entièrement dévastée que des corps et des ruines. Chaque mitrailleuse française avait été prise séparément sous le feu, comme l’avait habilement demandé le lieutenant von GUDENBERG de la Feld-Flieg. Abteilung 34 (?).
Le gros de la troupe française et ses arrières ne purent endiguer le flot de grenadiers qui montaient déjà à l’assaut de la deuxième position. Les dernières résistances furent balayées en quelques minutes avec les grenades à main.
A la droite de la 22e IB bavaroise, le II/120e LIR
würtembourgeois sous le commandement du capitaine HAILER a atteint, dans un élan irrésistible, la lisière du bois en « Schunkspitze » (pointe de ?) et en « Achselklappe » (couvercle d’épaule ?).
L’effet de panique se propagea si rapidement vers l’arrière, que le lieutenant Pross avec seulement 10 hommes de la 6e compagnie progressa jusqu’au réseau de défense si redouté de l’ « Araignée» (« Spinne ») et le nettoya jusqu’à la bordure sud-ouest. Conformément aux ordres, l’unité fut alors ramenée en arrière jusque « Achselklappe ».
Cela ne se passa pas aussi facilement à l’aile gauche du régiment d’Augsbourg. La 8e compagnie attendit en vain l’explosion des mines se trouvant devant elle, car le câble de mise à feu était coupé. De précieuses minutes furent perdues, le barrage roulant d’artillerie avançant, les garnisons des tranchées ennemies purent sortir de leurs abris et tirer. Le lieutenant BEHNISCH, de la 4e compagnie du 6e régiment de pionniers (4./Pi. 6), qui a dirigé tous les travaux de génie dans le secteur gauche, entraîna les troupes d’assaut immobilisées d’entonnoirs en entonnoirs. Mais se trouva face à des tranchées bien occupées, le feu des mitrailleuses et les grenades à main firent des ravages.
Les lieutenants BEHNISCH et HENLE (chef de compagnie) tombèrent ensemble.
A gauche, le 10e IR (Schlessig), qui avait attendu les (régiments) bavarois, se mit maintenant aussi en marche. Mais là, une fougasse explosa et ensevelissant les vagues avancées des 5e et 6e compagnies et les sapeurs affectés à la 4e compagnie. En vain, la 5e compagnie tenta d’avancer à découvert vers le réduit 214-215, pendant que le grand point d’appui 240-241 au sud était pris par un mouvement d’enveloppement vers l’est par des éléments pénétrant dans la forêt. Cependant, ceux-ci ne progressèrent pas facilement dans un combat à la grenade à main dans les fils, les buissons et le labyrinthe de tranchées, contre un adversaire se défendant tenacement. En vain les 5./b. 3 (5e compagnie du 3e IR bavarois) et la 8e/10e IR furent engagées respectivement en forêt et à l’extérieur mais dés que, de la droite, la pression de la 7./b. 3 (7e compagnie du 3e IR bavarois)
– dont le chef, le lieutenant ® FRISCH, a été également blessé mortellement - se fit sentir, les Français furent poussés hors de la forêt. Lorsque les (régiments) bavarois atteignirent la lisière est, le point d’appui de l’ennemi était presque occupé. Il fut ratissé par trois groupes de la 5e compagnie et occupé par un élément de sûreté.
Les chiffres des pertes,
3e IR bavarois > 426 (dont 237 du II/3e IR + 105 de la 8/3e IR) ;
II/10e IR > 158 ;
22e IR bavarois > que 155 ;
II/ et III/120e LIR > que 50
(*), paraissent bas, mesurés à la taille du succès.
(*) lors de la forte réaction de l’ennemi, l’artillerie lourde perdit 1 officier et 127 hommes. La batterie 207 (Fussart. Battr. 207) perdit 18 hommes en une demi-heure (…);
Je ne comprends pas bien ça
La 57e BI française était presque anéantie :
le butin s’élève à 2825 prisonniers dont 58 officiers ,
25 mitrailleuses, 3 canons et 9 lanceurs de mines.
1300 hommes du 111e RI à l’ouest,
900 hommes du 258e RI à l’est
400 hommes du III/106e RIT au centre
L’attaque ayant été exécutée avec une telle rapidité, tous les postes de commandement furent enlevés, le commandant de brigade et les deux commandants de régiments furent faits prisonniers.
La position gagnée dans le flanc de la cote 304 menaçait toute la position ennemie avancée sur la rive gauche de la Meuse d’ encerclement,
si bien que PALAT (La Grande Guerre sur le Front Occidental X – p. 288) indique la perte du bois d’Avocourt comme l’un des événements les plus sérieux dans la bataille.
Assurément, après que le vainqueur se fut installé dans une nuit de mars froide et humide dans des tranchées, le succès ne pouvait être assuré qu’avec de nouveaux et lourds sacrifices, en présence du feu d’artillerie écrasant que l’ennemi dirigeait sur les trois côtés des coins sud-est de la forêt
Le 22 mars devait apporter un peu de calme puisque les buts fixés étaient atteints.
(à suivre)
J'accueille avec la plus grande humilité et la plus grande sympathie toutes propositions de rectifications, de corrections etc....
Cordialement
CC