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N' y avait il pas jusqu'en 2015 environ des messes pour Pétain célébrée a la chapelle de l' ossuaire ?

Eric15 a écrit : ↑dim. nov. 16, 2025 10:46 am N' y avait il pas jusqu'en 2015 environ des messes pour Pétain célébrée a la chapelle de l' ossuaire ?

Trace en 2018, toujours initiée par la sulfureuse ADMP :

https://www.estrepublicain.fr/edition-d ... -douaumont

bonjour
attention aux termes utilisés
toute la presse se trompe par ignorance des nuances
ce n'est pas une messe-hommage mais une messe de requiem comme il sied au mois de la Toussaint

Bonsoir.

Qu'est ce qui n'a pas été dit ce week-end sur ce sujet, Verdun pouvait s'en passer mais bon....

Je viens de voir ce texte à l'instant:

Importante mise au point de Monsieur Benoît Chenu , historien , membre de l’Académie des Sciences Morales de Versailles et de la British Commission for Military History.
« Si nos édiles connaissaient un peu mieux l’histoire, il n’y aurait pas eu matière à s’indigner, car la messe pour Pétain à Verdun est un non-évènement dans la mesure où celui qu’on prétendait honorer ne méritait sans doute pas un tel hommage.
Pétain n’est pas le sauveur de Verdun, c’est Castelnau, arrivé sur place pendant la nuit, qui prend les décisions qui sauvent la situation le 25 février 1916. Pétain n’est pas le vainqueur de Verdun, ce sont Nivelle qui reprend Douaumont le 24 octobre 1916 et Mangin qui repousse les Allemands hors du périmètre des forts un mois plus tard. Les deux opérations ont été décidées par Castelnau qui passe outre l’avis de Joffre et du GQG qui y étaient opposés. Guillaumat termine la reconquête de l’intégralité de la position le 20 août 1917 en reprenant le Mort Homme et la cote 304. Sur les 17 mois que dure en réalité la bataille, Pétain n’aura commandé que 6 semaines. Contrairement à la légende, ce n’est pas lui mais Nivelle qui subira et repoussera la pire des attaques allemandes, celle du 20 juin 1916. Comme il en a coutume à chaque épisode critique, Castelnau se rendra immédiatement à Verdun pour être à ses côtés. Autre mythe infondé : Pétain n’est pas celui qui a décidé et mis en œuvre la « voie sacrée ». La route avait été élargie plusieurs mois avant et la Commission Régulatrice Automobile (C.R.A.) crée le 22 février à midi — donc 4 jours avant la prise de commandement de Pétain — est opérationnelle immédiatement.
La pudeur de Castelnau qui refusera d’écrire ses mémoires et le limogeage de Nivelle après l’échec du Chemin de Dames laisseront le champ libre à Pétain et à ses thuriféraires pour bâtir une épopée qui prend de nombreuses libertés avec la réalité historique.
Monsieur le maire de Verdun, si vous voulez à l’avenir éviter ce genre de mécompte, commencez donc par rendre à Castelnau la place qu’il mérite. Cette grande figure de notre histoire militaire possède l’envergure nécessaire pour faire pâlir des légendes par trop dorées attachées à certains noms. A cet égard, vous seriez bien inspiré de gommer de Verdun celui du général Maurice Sarrail qui n’a rien à y faire. Il est en effet paradoxal qu’il soit le seul chef statufié dans votre ville alors que le fait d’armes que ses amis politiques ont mis en avant pour le justifier est une pure fiction. Le parcours de Sarrail tout au long de cette guerre se résume à une série d’échecs militaires et de désastres humains. Je rappelle que la première décision prise par Clemenceau en arrivant au pouvoir le 16 novembre 1917 sera de relever Sarrail de son commandement. Pour faire bonne mesure, il rayera son nom de la liste des invités au défilé de la Victoire le 14 juillet 1919. »

Cordialement.
Frédéric