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Les artificiers étaient aussi présents dans les batteries des régiments ou des bataillons d’artillerie.
L’artificier de batterie avait les mêmes galons que le maître artificier des compagnies.
Manuel de l'artificier dans l'artillerie de campagne (1896) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96120806

En 1900, la composition du cadre-troupe de la batterie de 75 devient différente de celle de la batterie de 80 ou de 90. Les 5 artificiers sont remplacés progressivement par 4 maîtres pointeurs et un maître ouvrier en fer (sur les fiches matricules, il n’est pas rare de voir des fonctions d’« artificier maître pointeur » ou d’« artificier maître ouvrier en fer »).
Artificier maître ouvrier en fer du 4e RA vers 1904 : Artificier maître pointeur du 4e RA en 1909 :  

La fonction de sous-chef artificier de batterie était exercée par un maréchal des logis.
Il avait droit au double galon de maréchal des logis-chef mais uniquement sur le bras droit.
En 1900, la modification de la composition du cadre-troupe de la batterie de 75 entraîne aussi le remplacement du sous-chef artificier par un sous-chef mécanicien.

Le Chef artificier de régiment portait les mêmes galons (sur les 2 bras) que le MdL-chef.
Le mode de recrutement est décrit en 1889 : Les stages aux ECP ne sont pas souvent marqués sur les états de service.
Pour ce Garde de 3ème classe, on peut voir les stages auxquels il a participé, lorsqu’il était sous-officier au 11e RA, pour devenir sous-chef artificier, puis chef artificier :

Emploi de Chef artificier de régiment en 1892 : Cet emploi est supprimé en 1909.
Il semble que l’appellation ancienne de « Sous-chef artificier » disparaisse en même temps, du moins dans l’Artillerie. Dorénavant, on parlera de « MdL artificier » ou de « MdL-chef artificier ». En 1914 :

Pour l’Artillerie, à partir de 1886, les candidats à l’emploi de Sous-chef artificier ne sont plus envoyés à l’ECP de Bourges. Les canonniers, artificiers et brigadiers reçoivent l’instruction professionnelle dans une école d’artillerie. L’instruction à l’ECP est donc principalement destinée aux sous-officiers de l’Artillerie. Je n’ai pas trouvé de trace d’une éventuelle formation pour les soldats des compagnies d’artificiers, notamment pour passer au grade de maître artificier.

Pour le Génie, l’ECP de Bourges accueillait les caporaux et les candidats caporaux.
En 1894 : En 1903 :

Dans l’Infanterie, il existait un emploi de « Sergent-major chef artificier » mais, comme ils étaient recrutés dans les rangs des sous-officiers artificiers de l’Artillerie, seul un complément de formation était nécessaire.

Pour l’Artillerie coloniale, l’ECP maritime de Toulon formait les sous-chefs et les chefs artificiers, ainsi que les élèves-artificiers destinés à la compagnie d’artificiers.
En 1895 :

Dans les régiments, il n’était pas nécessaire de commencer comme artificier pour faire carrière dans cette spécialité.
Voici le cas d’un canonnier qui, visiblement, ne souhaitait pas rester ouvrier cordonnier !
Sur le détail des services, on ne voit malheureusement pas les périodes de stage à l’ECP maritime.