Bonsoir,
Non, Joseph, il ne s'agit pas "d'une histoire inventée de toutes pièces"!
Vous noterez que la décision du général Joffre prescrivant de passer par les armes tout soldat ennemi trouvé porteur d'armes interdites par les conventions internationales est très précoce: le 24 août 1914!
Ce n'est pas un hasard, car en ce début de campagne bon nombre d'exemples de ce genre ont déjà été recensés, en même temps que de multiples exemples d'atrocités allemandes à Dinan, en Lorraine, etc...
Rien que pour les armes interdites, un officier trouvé porteur d'un chargeur de cartouches demi-blindées (il devait se croire à la chasse au renard?) et déjà des utilisations de balles retournées. En même temps, un officier français a été exécuté car trouvé porteur d'un Browning belge en calibre 7,65 mm au prétexte que ce calibre n'était pas réglementaire dans l'armée française, etc...
Le général Joffre a donc rédigé un ordre formel le 24 août 1914 et
l'a fait connaître aux autorités allemandes par l'intermédiaire des puissances "neutres".
Pour le cas du soldat Putropp, j'ai trouvé, il y a plus de 40 ans, dans les archives de la 1ère Armée française un petit dossier concernant l'exécution de ce soldat de l'I.R 7 trouvé porteur d'une cartouche à balle retournée. je publie deux mauvaises photocopies des deux pièces principales (la qualité est médiocre car la photocopieuse était alors une antiquité à fonctionnement en va et vient et était hors d'âge!):
-Le procès-verbal de deux gendarmes de la prévôté de la 73e Division chargés de la fouille réglementaire des prisonniers fait le 27 mai 1915 au Bois-le-Prêtre et ayant trouvé la cartouche à balle retournée dans une poche du soldat Putropp de l'I.R 7.
-le compte-rendu, signé du général Lebocq en date du 29 mai 1915, relatant à la 1ère Armée l'exécution de Putropp en exécution des directives du général, commandant en chef en date du 24 août 1914. La signature du général Lebocq est incontestable.
Un autre document décrit que ce soldat a été exécuté devant la centaine de prisonniers allemands faits le même jour au Bois-le-Prêtre.
J'ajoute enfin que d'autres exemples ont été recensés dans différentes Armées.
Le P.V des gendarmes:
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Le compte-rendu du général Lebocq:
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Cordialement,
Guy François.