Bonjour à tous,
Bonjour Cyrille,
Pour éviter tout malentendu, j'avais pourtant pris soin de commencer par :
Intéressante et légitime question ...
et suivait une proposition :
on devrait peut-être créer un sujet "F.E.T.T.A"
Je partage votre opinion lorsque vous écrivez "
avoir été militaire [...] apporte beaucoup sur ce sujet, mais condition sine qua non, certes pas !" ou encore
"il faut avoir été militaire pour comprendre". J'observe en effet que de nombreux historiens n'ont jamais fait carrière dans le métier des armes, et que tous les militaires ne sont pas férus d'histoire.
J'adhère beaucoup moins lorsque vous prenez position : "
[...] les jeunes seraient massivement perdus pour tout cela", encore qu'à mon avis, vous l'ayez mal formulé. Pour ma part, je ne considère pas que la suspension du service national écarte du travail de mémoire les plus jeunes d'entre-nous. Par contre, que ce monde des armes leur paraissant plus confus et moins accessible, qu'un assez grand nombre se désintéresse de cette étude n'est pas une hypothèse dénuée de sens.
Je reste persuadé : je vous cite "
qu'en écoutant un peu en cours de géo... et en réfléchissant un peu" soit malheureusement insuffisant. En effet, si vous demandez à un géographe et à un militaire de se retrouver sur une crête ou à la lisière d'un bois, ils peuvent effectivement se retrouver. Il y a également de fortes chances pour qu'ils ne se croisent jamais, les définitions de l'un et l'autre étant sensiblement différentes.
Les militaires n'ont pas inventé un jargon catégoriel dont ils aimeraient croire "
qu'il est le plus hermétique du monde" afin de répondre à je ne sais quel dessin, ni même adopté par un quelconque effet de snobisme, un vocabulaire qui leur soit propre. Outre les définitions basiques (le terme
peloton, par exemple, ayant des sens différents suivant les armes), les verbes revêtent une signification bien plus précise que ne le donne ce bon vieux Larousse.
Suivant les cas de figure, les ordres peuvent être transmis par voie orale. Le plus souvent, ils sont écrits. Parfois même, ils ne sont que graphiques, simplement reportés sur une feuille de papier calque. Dans ces conditions, il est strictement nécessaire de lever tout doute entrainant confusion entre ce que veut dire le chef à travers ses ordres et ce qui sera compris par le subordonné qui doit les exécuter.
Dans ce que vous nommez "jargon", les synonymes sont bannis.
Cas d'école, les verbes
interdire,
défendre et
tenir paraissent semblables. Pour un fantassin, ils représentent trois missions fondamentalement différentes. Il en est de même pour les cavaliers avec les verbes
éclairer et
jalonner. Pour un sapeur, on peut évoquer les verbes
rétablir et
maintenir. Notez que pour lui,
franchir n'est pas
ouvrir...
Or, tous ces mots, ces verbes, apparaissent dans les JMO. Pour ma part, la lecture du JMO d'une Cie du Génie de m'apprends rien. Je lis un témoignage, je n'accède qu'à
la lettre. Si je veux en cerner
l'esprit, et donc comprendre le sens de l'action, j'ai tout intérêt à compulser avant même d'entamer la lecture, bien d'autres cartons ! Si une simple lecture satisfait pleinement le généalogiste basique qui n'y cherche que la trace d'un aïeul, elle risque de créer confusion chez un lecteur plus curieux.
D'autre part, combien sur ce forum se contentent de lire et qui, sans doute gênés de dévoiler leur ignorance sur un sujet, n'ont jamais osé poser de question ?
J'espère avoir expliciter en quoi la question de Fabrice me parait
intéressante et légitime et pourquoi il me semble tout aussi intéressant de créer un fil sur lequel toutes les définitions basiques y seraient décrites. C'était le sens de ma suggestion.
"Éduquons" n'est ni une insulte, ni un privilège réservé à une élite dont les militaires seraient exclus.
Enfin, ce forum n'a pas pour unique vocation l'entraide entre généalogistes voire l'annexe d'autres forums dédiés à cette science. Il permet également à ceux qui s'intéressent à l'histoire de ce conflit d'apprendre ET de comprendre.
Il n'y a ni malentendu ni ironie dans mes présents propos, mais souffrez que je maintienne cette position.
Je reste à votre entière disposition si, ici ou là, vous me demandiez éclairer un point quelconque de mes propos
Cordialement,
Louis.