Re: Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste
Publié : jeu. janv. 11, 2024 5:44 pm
Fonctionnaires et personnalités restés à leur poste
Département de l'OISE
J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :
Tracy-le-Mont (Oise)
M. MACQUIN (Jules\ facteur à Tracy-le-Mont (Oise) : n'a pas quitté son poste jusqu'à l'évacuation totale du village, a assuré, par ses propres moyens, pendant six semaines, la difficile et dangereuse mission de desservir au point de vue postal, Tracy-le-Mont, Offencourt et la partie de Tracy-le-Val non occupée par l'ennemi.
Département de l'OISE
J.O. du 28 novembre 1915 page 8643
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. BERLY, faisant fonctions de maire de Roberval (Oise) : par son esprit d'à-propos, son sang-froid et son énergie, a permis à des militaires français d'échapper à l'ennemi et de regagner leur corps.
Département de l'OISE
J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. RAUX, préfet de l'Oise : malgré l'ordre de repliement qui lui avait été adressé par l'autorité militaire, est demeuré à son poste jusqu'au retour des troupes françaises. A réussi à assurer l'administration de son département alors que l'ennemi était à proximité immédiate de sa préfecture.
M. DECOSSE, sous-préfet de Compiègne : a quitté, par ordre, son poste à la dernière extrémité pour se replier sur Senlis où il a assuré le service de la sous-préfecture, dont le titulaire était aux armées, jusqu'à l'arrivée de l'ennemi. A regagné son poste au moment où nos troupes réoccupaient Compiègne et a montré le dévouement le plus éclairé pour subvenir aux besoins des populations de son arrondissement.
M. DEPREZ, maire de Laigneville (Oise) : le matin même du jour de l'entrée des Allemands dans sa commune, a fait évacuer tous les jeunes gens de dix-huit à vingt ans et tous les hommes mobilisables. Pendant l'occupation de sa commune par l'armée allemande, en a imposé par sa fermeté et son sang-froid au général ennemi qui, sous son influence, s'est départi de sa sévérité. Laigneville fut épargné.
M. CAPON, maire de Wacquemoulin (Oise) : emmené à la suite d'une discussion avec le chef d'un détachement de uhlans, à l'extrémité du village pour être fusillé, a dit, au moment d'être attaché à un arbre : « Inutile, je ne bougerai pas et n'ai pas peur de la mort ». En a imposé à ce moment par sa fermeté au chef allemand qui a remis au lendemain son exécution ainsi que celle de dix habitants. Le retour des troupes françaises les a sauvés et Wacquemoulin a été délivré.
M. ROBERT, notaire à Baron (Oise) : en l'absence du maire et de l'adjoint, a pris la direction de la commune. Un habitant, le compositeur Magnard, ayant dans un geste de colère patriotique tué deux uhlans, il a pris contre les Allemands furieux qui menaçaient de faire passer tout le village par les armes, la défense de la population qu'il a sauvée en risquant dix fois sa propre existence.
M. AUDEFROY, maire de Crèvecœur-le -Petit (Oise) : pour avoir défendu énergiquement sa population contre les violences des soldats allemands, est amené au campement allemand à 250 mètres du village. Lorsqu'il entend ces mots : « Il faut une sanction, c'est la loi de la guerre », prononcés par un des officiers, il s'avance au devant de ceux-ci et leur dit fièrement : « Si je dois être fusillé, fusillez-moi tout de suite, je préfère être fusillé innocent que coupable ». Sa fermeté et son courage en imposent aux ennemis qui le remettent en liberté.
M. SAINDENIS, maire de Clermont (Oise) : du 28 août au 2 septembre, date de l'arrivée des Allemands, a fait tous ses efforts pour arrêter la panique de sa population ; lors de l'occupation a évité par sa fermeté et son sang-froid le pillage et l'incendie de la ville et a forcé même les officiers allemands à se départir de leurs exigences. S'est opposé à l'ouverture de magasins dont les devantures étaient fermées, refusant quoiqu'il dût lui en coûter « à Violer la loi française qui lui interdisait de pénétrer dans le domicile des citoyens absents.
M. ODENT, maire de Senlis (Oise) : pris en otage ; tué à l'ennemi dans l'exercice de ses fonctions.
M. DE PARSEVAL, premier adjoint ai i de Senlis (Oise) : après la mort de M ODENT prit en présence de l'ennemi, la direction des services municipaux. Avec beaucoup de Zèle, assura la sécurité de ses concitoyens et le ravitaillement de la population.
M. ROBERT (Michel), deuxième adjoint au maire de Senlis (Oise) : vint, après le décès de M. Odent, prendre sa place, au côté du premier adjoint, M. DE PARSEVAL, et lui donna très courageusement la collaboration la plus dévouée.
M. CALAIS, secrétaire de la mairie de Senlis (Oise) : n'a jamais abandonné son poste, même aux heures où il y avait un réel danger a rester à l'hôtel de ville ; contribua puissamment à assurer sous les ordres des deux adjoints, la vie municipale dans la ville de Senlis.
M. JORET, ouvrier brossier, adjoint au maire de Tracy-le-Val, blessé à l'ennemi d'un éclat d'obus dans l'exercice de ses fonctions : demeuré à son poste sous le bombardement, a soustrait à l'ennemi les armes et munitions de nos blessés, a assuré l'exercice de ses fonctions municipales, malgré sa blessure, donnant ainsi un bel exemple de courage civique.
M. VALLON, maire de Chantilly (Oise) : en présence de l'ennemi eut une attitude courageuse ; par sa fermeté et sa très grande correction, il parvint, tout en se pliant aux exigences des armées envahissantes, à protéger à la ville et les biens de ses administrés. C'est à son attitude, que l'on doit, en grande partie la conservation des principaux monuments historiques de la ville de Chantilly.
M. MAURICE, rédacteur à la sous-préfecture de Senlis (Oise) : placé par l'ennemi devant un détachement allemand et exposé ainsi aux balles françaises avec deux hommes, des femmes et un enfant, leur a indiqué les moyens d'utiliser le terrain pour se protéger et, grâce à son sang-froid, un homme et un enfant furent seuls blessés.
M. CHOPINET, ancien député, maire de Crépy-en-Valois (Oise) : a assuré, avec une grande activité, malgré son état de santé très précaire, l'administration de sa commune pendant l'occupation allemande. Par son sang-froid et sa fermeté, a empêché l'exode de la population, et, par son attitude courageuse, sut en imposer a l'ennemi qui épargna la cité.
M. DE SEROUX, adjoint au maire de Compiègne (Oise) : en l'absence du maire, appelé aux armées, a su protéger, grâce à son attitude courageuse, la ville contre l'incendie et le pillage ; aidé par les membres de son conseil municipal, a pris les mesures les plus utiles pour le ravitaillement de la population et des réfugiés des maisons (sic) * voisines.
* faut-il lire : des régions voisines ?
J.O. du 28 mars 1915 page 1670
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
Mme MEUNIER, née GODDE, propriétaire de la ferme de Lessart à Versigny (Oise) : n'a pas hésité à traverser les lignes allemandes pour ravitailler l'hospice de Nanteuil-le-Haudouin et à recueillir après le combat sur le champ de bataille de nombreux blessés qu'elle a soignés et transportés dans les ambulances les plus proches. A fait preuve à différentes reprises d'un réel courage et d'un dévouement exemplaire.
M. MADER, de Senlis (Oise) : pris comme otage avec le maire de Senlis qui fut fusillé devant lui et avec treize autres personnes, réussit à démontrer l'innocence des otages présents et par son attitude énergique à leur faire rendre la liberté. Gardé seul par les Allemands, il sauva de l'incendie le village de Chamant menacé de représailles tous le prétexte que l'eau avait été empoisonnée. M. MADER but devant les Allemands de l'eau suspectée par eux et obtint que le village ne fût pas détruit.
M l'abbé DOURLENT, (archiprêtre de Senlis) parcourut la ville pendant le bombardement, indiquant les abris et prévenant la panique. Pris comme otage et sachant que la Ville allait être incendiée par représailles, demanda une enquête au commandant allemand et se porta garant de l'innocence de ses concitoyens, s'offrant à être fusillé si ses affirmations n'étaient pas reconnues exactes.
M. WURTZ, médecin à Compiègne (Oise) : est demeuré le seul médecin à Compiègne pendant l'occupation allemande ; n'a cessé de prodiguer les soins les plus empressés aux malades civils et aux blessés français et ennemis et a rendu à ce moment les services les plus signalés.
Département de l'OISE
J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :
Tracy-le-Mont (Oise)
M. MACQUIN (Jules\ facteur à Tracy-le-Mont (Oise) : n'a pas quitté son poste jusqu'à l'évacuation totale du village, a assuré, par ses propres moyens, pendant six semaines, la difficile et dangereuse mission de desservir au point de vue postal, Tracy-le-Mont, Offencourt et la partie de Tracy-le-Val non occupée par l'ennemi.
Département de l'OISE
J.O. du 28 novembre 1915 page 8643
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. BERLY, faisant fonctions de maire de Roberval (Oise) : par son esprit d'à-propos, son sang-froid et son énergie, a permis à des militaires français d'échapper à l'ennemi et de regagner leur corps.
Département de l'OISE
J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
M. RAUX, préfet de l'Oise : malgré l'ordre de repliement qui lui avait été adressé par l'autorité militaire, est demeuré à son poste jusqu'au retour des troupes françaises. A réussi à assurer l'administration de son département alors que l'ennemi était à proximité immédiate de sa préfecture.
M. DECOSSE, sous-préfet de Compiègne : a quitté, par ordre, son poste à la dernière extrémité pour se replier sur Senlis où il a assuré le service de la sous-préfecture, dont le titulaire était aux armées, jusqu'à l'arrivée de l'ennemi. A regagné son poste au moment où nos troupes réoccupaient Compiègne et a montré le dévouement le plus éclairé pour subvenir aux besoins des populations de son arrondissement.
M. DEPREZ, maire de Laigneville (Oise) : le matin même du jour de l'entrée des Allemands dans sa commune, a fait évacuer tous les jeunes gens de dix-huit à vingt ans et tous les hommes mobilisables. Pendant l'occupation de sa commune par l'armée allemande, en a imposé par sa fermeté et son sang-froid au général ennemi qui, sous son influence, s'est départi de sa sévérité. Laigneville fut épargné.
M. CAPON, maire de Wacquemoulin (Oise) : emmené à la suite d'une discussion avec le chef d'un détachement de uhlans, à l'extrémité du village pour être fusillé, a dit, au moment d'être attaché à un arbre : « Inutile, je ne bougerai pas et n'ai pas peur de la mort ». En a imposé à ce moment par sa fermeté au chef allemand qui a remis au lendemain son exécution ainsi que celle de dix habitants. Le retour des troupes françaises les a sauvés et Wacquemoulin a été délivré.
M. ROBERT, notaire à Baron (Oise) : en l'absence du maire et de l'adjoint, a pris la direction de la commune. Un habitant, le compositeur Magnard, ayant dans un geste de colère patriotique tué deux uhlans, il a pris contre les Allemands furieux qui menaçaient de faire passer tout le village par les armes, la défense de la population qu'il a sauvée en risquant dix fois sa propre existence.
M. AUDEFROY, maire de Crèvecœur-le -Petit (Oise) : pour avoir défendu énergiquement sa population contre les violences des soldats allemands, est amené au campement allemand à 250 mètres du village. Lorsqu'il entend ces mots : « Il faut une sanction, c'est la loi de la guerre », prononcés par un des officiers, il s'avance au devant de ceux-ci et leur dit fièrement : « Si je dois être fusillé, fusillez-moi tout de suite, je préfère être fusillé innocent que coupable ». Sa fermeté et son courage en imposent aux ennemis qui le remettent en liberté.
M. SAINDENIS, maire de Clermont (Oise) : du 28 août au 2 septembre, date de l'arrivée des Allemands, a fait tous ses efforts pour arrêter la panique de sa population ; lors de l'occupation a évité par sa fermeté et son sang-froid le pillage et l'incendie de la ville et a forcé même les officiers allemands à se départir de leurs exigences. S'est opposé à l'ouverture de magasins dont les devantures étaient fermées, refusant quoiqu'il dût lui en coûter « à Violer la loi française qui lui interdisait de pénétrer dans le domicile des citoyens absents.
M. ODENT, maire de Senlis (Oise) : pris en otage ; tué à l'ennemi dans l'exercice de ses fonctions.
M. DE PARSEVAL, premier adjoint ai i de Senlis (Oise) : après la mort de M ODENT prit en présence de l'ennemi, la direction des services municipaux. Avec beaucoup de Zèle, assura la sécurité de ses concitoyens et le ravitaillement de la population.
M. ROBERT (Michel), deuxième adjoint au maire de Senlis (Oise) : vint, après le décès de M. Odent, prendre sa place, au côté du premier adjoint, M. DE PARSEVAL, et lui donna très courageusement la collaboration la plus dévouée.
M. CALAIS, secrétaire de la mairie de Senlis (Oise) : n'a jamais abandonné son poste, même aux heures où il y avait un réel danger a rester à l'hôtel de ville ; contribua puissamment à assurer sous les ordres des deux adjoints, la vie municipale dans la ville de Senlis.
M. JORET, ouvrier brossier, adjoint au maire de Tracy-le-Val, blessé à l'ennemi d'un éclat d'obus dans l'exercice de ses fonctions : demeuré à son poste sous le bombardement, a soustrait à l'ennemi les armes et munitions de nos blessés, a assuré l'exercice de ses fonctions municipales, malgré sa blessure, donnant ainsi un bel exemple de courage civique.
M. VALLON, maire de Chantilly (Oise) : en présence de l'ennemi eut une attitude courageuse ; par sa fermeté et sa très grande correction, il parvint, tout en se pliant aux exigences des armées envahissantes, à protéger à la ville et les biens de ses administrés. C'est à son attitude, que l'on doit, en grande partie la conservation des principaux monuments historiques de la ville de Chantilly.
M. MAURICE, rédacteur à la sous-préfecture de Senlis (Oise) : placé par l'ennemi devant un détachement allemand et exposé ainsi aux balles françaises avec deux hommes, des femmes et un enfant, leur a indiqué les moyens d'utiliser le terrain pour se protéger et, grâce à son sang-froid, un homme et un enfant furent seuls blessés.
M. CHOPINET, ancien député, maire de Crépy-en-Valois (Oise) : a assuré, avec une grande activité, malgré son état de santé très précaire, l'administration de sa commune pendant l'occupation allemande. Par son sang-froid et sa fermeté, a empêché l'exode de la population, et, par son attitude courageuse, sut en imposer a l'ennemi qui épargna la cité.
M. DE SEROUX, adjoint au maire de Compiègne (Oise) : en l'absence du maire, appelé aux armées, a su protéger, grâce à son attitude courageuse, la ville contre l'incendie et le pillage ; aidé par les membres de son conseil municipal, a pris les mesures les plus utiles pour le ravitaillement de la population et des réfugiés des maisons (sic) * voisines.
* faut-il lire : des régions voisines ?
J.O. du 28 mars 1915 page 1670
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.
Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :
Mme MEUNIER, née GODDE, propriétaire de la ferme de Lessart à Versigny (Oise) : n'a pas hésité à traverser les lignes allemandes pour ravitailler l'hospice de Nanteuil-le-Haudouin et à recueillir après le combat sur le champ de bataille de nombreux blessés qu'elle a soignés et transportés dans les ambulances les plus proches. A fait preuve à différentes reprises d'un réel courage et d'un dévouement exemplaire.
M. MADER, de Senlis (Oise) : pris comme otage avec le maire de Senlis qui fut fusillé devant lui et avec treize autres personnes, réussit à démontrer l'innocence des otages présents et par son attitude énergique à leur faire rendre la liberté. Gardé seul par les Allemands, il sauva de l'incendie le village de Chamant menacé de représailles tous le prétexte que l'eau avait été empoisonnée. M. MADER but devant les Allemands de l'eau suspectée par eux et obtint que le village ne fût pas détruit.
M l'abbé DOURLENT, (archiprêtre de Senlis) parcourut la ville pendant le bombardement, indiquant les abris et prévenant la panique. Pris comme otage et sachant que la Ville allait être incendiée par représailles, demanda une enquête au commandant allemand et se porta garant de l'innocence de ses concitoyens, s'offrant à être fusillé si ses affirmations n'étaient pas reconnues exactes.
M. WURTZ, médecin à Compiègne (Oise) : est demeuré le seul médecin à Compiègne pendant l'occupation allemande ; n'a cessé de prodiguer les soins les plus empressés aux malades civils et aux blessés français et ennemis et a rendu à ce moment les services les plus signalés.