272e régiment d'infanterie
1916
C'est dans la Somme, en pleine bataille, que nous retrouvons, en juillet 1916, le 272e. Il occupe à partir du 29 juillet le secteur de Belloy-en-Santerre où, au prix de pertes sensibles et avec la plus opiniâtre activité, il entreprend des travaux offensifs qui devaient avoir la plus grande utilité.
Le 4 septembre, le régiment prend part à une grande attaque contre les positions ennemies depuis la Somme jusqu'à Chaulnes. Vaillamment il s'élance à la conquête de ses objectifs les croupes sud d'Horgny, qu'il atteint en très peu de temps, et où il se maintient en dépit de furieuses contre-attaques et de violents bombardements.
Les mois d'octobre et de novembre se passent encore dans la Somme, dans le secteur de Berny-en-Santerre. Le régiment y exécute de vastes travaux en vue d'une action offensive ultérieure.
Le 25 novembre, il quitte ce champ de bataille où, pendant de longues semaines, il avait mené, dans la boue et sous le feu, la vie la plus pénible, mais aussi la plus glorieuse.
Extrait de l'Historique du 272e régiment d'infanterie pendant la campagne 1914-1918
CITATIONS A L'ORDRE DE L'ARMEE
J.O. du 19 février 1917 page 1356
Les militaire dont les noms suivent sont cités à l'ordre de l'armée :
LEDUC (Elie), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : officier d'un moral très élevé, possédant au plus haut point le sentiment du devoir. Le 4 septembre 1916, a entraîné sa section à l'attaque des positions allemandes avec une énergie et un entrain remarquables. A pu, grâce à son sang-froid, la maintenir en ordre parfait pendant toute la progression et l'organisation des positions conquises, malgré un feu violent de l'artillerie et des mitrailleuses ennemies.
MONTELLIER (Désiré), matricule 11156, soldat au 272e régiment d infanterie : à l'attaque du 4 septembre a assuré la liaison entre le régiment voisin et son bataillon ; les jours suivants, a volontairement remplacé l'agent de liaison entre le chef de bataillon et sa compagnie, sans se soucier du danger, sous un bombardement violent. A dégagé ses camarades ensevelis dans leur abri. A fait l'admiration de tous.
VOLLMAR (Jean), sous lieutenant au 272erégiment d'infanterie : excellent officier, énergique et brave. A donné maintes preuves de courage et de mépris du danger au cours de missions périlleuses. Le 4 septembre 1916, a entraîné vigoureusement sa section à l'assaut des positions ennemies.
SICARD (Edmond), capitaine au 272e régiment d'infanterie : le 4 septembre 1916, a enlevé sa compagnie à l'assaut des positions allemandes avec un entrain et une audace magnifiques. A par son attitude énergique et son sang-froid, maintenu dans sa compagnie un moral très élevé au cours de l'organisation des positions conquises, effectuée sous de violents bombardements.
PLUQUET (Edgard), lieutenant au 272e régiment d'infanterie : au cours des attaques du 4 septembre 1916 et jours suivants sur les positions allemandes, a fait preuve d'une belle crânerie dans le commandement de sa compagnie de mitrailleuses, se portant fréquemment sur tout le front du bataillon, sous de violents feux d'infanterie et d'artillerie allemandes, pour encourager ses hommes. A plusieurs reprises, a pris résolument le commandement de groupes d'infanterie ayant perdu leurs chefs et les a conduits à l'attaque avec une belle audace.
GERVAIS (Paul), matricule 6690, sergent au 272e régiment d'infanterie : sous-officier d'une bravoure exemplaire et d'un sang-froid admirable. Ayant pris au cours d'une action le commandement d'une section privée de son chef blessé a, par son énergie, atteint l'objectif qui lui avait été assigné et maintenu sa fraction sur la position conquise malgré de violents bombardements.
WACHÉ (Georges), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : chargé le 8 septembre de diriger le groupe d'attaque au cours de la prise d'un élément de tranchée a assuré d'abord une progression délicate, a réalisé et dirigé ensuite la résistance pendant 3 heures consécutives. A été grièvement blessé.
PAQUET (Jacques), matricule 4086, sergent au 272e régiment d'infanterie : le 6 septembre 1916, s'est porté, avec le plus grand courage, en avant de ses hommes en les entraînant par son exemple sous un violent feu d'artillerie pour accomplir une mission périlleuse qui lui était confiée. A été tué au cours de cette mission.
RAJON (Adrien), capitaine au 272e régiment d'infanterie : officier de territoriale ayant demandé à prendre place dans un régiment actif ; d'un dévouement admirable. Sérieusement malade avant les attaques, a refusé de se laisser évacuer avant l'action. A pris part à toutes les opérations, s'est dépensé sans compter, aggravant son état de santé et n'a consenti à se laisser évacuer qu'une fois le succès affirmé.
DYE (Laurent), chef de bataillon au 272e régiment d'infanterie : officier modeste et d'une froide énergie, très aimé des hommes de son bataillon. A préparé avec un soin extrême l'attaque de son bataillon sur les tranchées ennemies, le 4 septembre 1916. Est tombé glorieusement à la tête de son bataillon au moment ou celui-ci s'élançait à l'assaut des positions ennemies, lesquelles, grâce aux dispositions judicieuses prises par cet officier supérieur, ont été brillamment enlevées.
BAILLON (Léon), sous-lieutenant au 272e régiment d'infanterie : officier adjoint d'un chef de bataillon, d'un dévouement absolu et très compétent. Très brave, recherchant toujours les missions périlleuses. A été blessé grièvement aux côtés de son chef de bataillon au moment do l'attaque des positions ennemies, le 4 septembre 1916.
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Récompenses à la suite des combats du 4 au 9 septembre 1916
Chevalier de la Légion d'honneur
CHABANNE (Léon-Louis), capitaine au 272e, commandant par intérim le 4e bataillon ;
MOUVEAUX (Jean-Baptiste-Henri), sous-lieutenant de réserve à la 15e Cie
Médaille militaire
GORGUET (Ernest-Alphonse), matricule 4331, adjudant à la 19e Cie
LEVIEL (Eugène-François) matricule 70, caporal à la 14e Cie
LESPRE (
Lespré) (Joseph), matricule 01634, adjudant-chef à la 14e Cie
PERINE (Lucien-Auguste) matricule 5570, sergent à la 15e Cie
DECAMP (
Décamp) (Maurice), matricule 344
bis, caporal à la 17e Cie
LEPRETRE (
Leprêtre) (Henri-Isidore), matricule 3872, soldat à la 17e Cie
LEVEZIEL (Jean), matricule 1300, soldat à la 15e Cie
Citations :
à l'Ordre de l'armée
LAROSE (Marie-Marc), sous-lieutenant C.M.4 (
Compagnie de mitrailleuses)
JEFFROY (Guillaume), soldat à la 13e Cie
LEDUC (Elie), sous-lieutenant à la 15e Cie
MONTELLIER (Désiré), soldat à la 15e Cie
WOLLMAR (Jean-Baptiste), sous-lieutenant à la 14e Cie)
SICARD (Edmond), capitaine à la 14e Cie
PLUQUET (Edgar), lieutenant à la C.M.4
GERVAIS (Paul), sergent à la 13e Cie
WACHE (
Waché) (Georges), sous-lieutenant à la 23e Cie
PAQUET (Jacques), sergent à la 21e Cie
RAJON (Adrien), capitaine à la 17e Cie
DYE (Laurent), chef de bataillon 4e Bataillon
BAILLON (Henri), sous-lieutenant 4e Bataillon
à l'Ordre du corps d'armée 23
à l'Ordre de la division 45
à l'ordre de la brigade 35
à l'ordre du régiment : 120
Extrait de :
272e régiment d'infanterie : J.M.O. 26 N 734/6 page 30/47
J.M.O. du 1er juin au 31 décembre 1916
J.O. du 4 janvier 1921 page 109
BULOT (Louis-Joseph-Maurice), matricule 09870, sergent : a fait preuve du plus grand courage aux attaques du 8 septembre 1916, devant Belloy-en-Santerre. A été mortellement blessé A son poste de combat. A été cité.
DARRE (Joseph-Auguste), matricule 6318, soldat : bombardier très courageux. A toujours fait preuve d’une grande crânerie. Tué pour la France à son poste de guetteur, le 2 septembre 1916, au sud-est de Belloy-en-Santerre. A été cité.
DOUAY (Léonce-Alexandre), matricule 012329
bis, soldat : bon soldat, très brave. A été grièvement blessé pendant le bombardement du 24 juillet 1916, sur la Somme ; a l’ait preuve d’un réel courage en supportant sans se plaindre de grandes souffrances. Mort pour la France. A été cité.
GUILLOU (Joseph-Marie), matricule 10397, soldat : très bon soldat, s'est distingué pendant l’attaque du 4 septembre 1916, au sud-est de Belloy. A été tué pour la France en assurant la liaison entre le commandant de compagnie et sa section dans la soirée du 5 septembre 1916. A été cité.
LANCELLE (Joseph-Désiré-Fortuné), matricule 3438, soldat : bon soldat, très courageux et plein d’entrain. A été tué à son poste de combat, la 2 août 1916, à Belloy-en-Santerre, au cours d’un violent bombardement. A été cité.
PATINEC (François), matricule 10535, caporal fourrier : caporal fourrier zélé, très consciencieux, très brave au feu. A toujours assuré la liaison d’une façon parfaite dans toutes les circonstances où le régiment a été engagé. A été tué, le 4 septembre 1916, à Belloy-en-Santerre, auprès de son chef de bataillon. À été cité.

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SONGIS (Victor), matricule 4746
bis, soldat : soldat brave et dévoué. A été tué à son poste eu exécutant un travail à proximité des lignes ennemies, le 6 novembre 1916, à Berny-en-Santerre. A été cité.