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Commandants du patrouilleur auxiliaire Les Baleines


• Du 7 mars 1915 à fin Août 1916

— BEAUJEU Alfred Jules, né le 28 août 1882 à Dunkerque (Nord) et décédé le 9 août 1964 au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).

• Fils d’Albert Charles BEAUJEU, né le 24 avril 1841 à Dunkerque, capitaine au long-cours, et de Julie Louise LANO, née le 24 décembre 1845 à Dunkerque, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 9 septembre 1873 (Registre des actes de mariage de la ville de Dunkerque, Année 1873, f° 125, acte n° 247 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Dunkerque, Année 1882, f° 180, n° 969).

• Époux d’Yvonne Marie Louise SERRE, née le 26 décembre 1888 à Paris (Xe Arr.), avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (XVIIe Arr.), le 26 avril 1913 (Registre des actes de mariage du XVIIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1913, f° 124, acte n° 820).

Capitaine au long-cours.

Par décret du 25 mars 1911 (J.O. 29 mars 1911, p. 2.427), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe dans la réserve de l’armée de mer. Port de Cherbourg.

Par décret du 31 juillet 1917 (J.O. 2 août 1917, p. 6.012), promu au grade de lieutenant de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.

Par décret du 14 juillet 1933 (J.O. 15 juill. 1933, p. 7.469), promu au grade de capitaine de corvette dans la réserve de l’armée de mer.

□ Par décret du Président de la République en date du 9 juillet 1930 (J.O. 11 juill. 1930, p. 7.799 et 7.800), promu au grade de chevalier dans l’Ordre de la légion d’honneur dans les termes suivants :

« Beaujeu (Alfred-Jules), lieutenant de vaisseau de réserve ; 1 an de services actifs, dont 10 mois à la mer en paix ; réserve : 18 ans 9 mois ; 5 campagnes de guerre. »

• De Septembre 1916 à Décembre 1917.

— RABECQ Ernest Léon, né le 16 juin 1882 à Regnéville-sur-Mer (Manche) et y décédé, le 25 janvier 1950.

• Fils de Désiré Auguste RABECQ, né le 30 novembre 1850 à Regnéville-sur-Mer, capitaine au long-cours, et d’Augustine Marie DUPREY, née le 19 juillet 1859 à Regnéville-sur-Mer, « occupée dans le ménage » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 7 mars 1880 (Registre des actes d’état civil de la commune de Regneville-sur-Mer, Année 1880, f° 9, acte n° 20 ~ Ibid., Année 1882, f° 22, acte n° 44).

• Époux de Gabrielle Marthe Marie Aglaé ROUEL, née le 17 mars 1882 à Caen (Calvados) et décédée le 20 juillet 1965 à Périers (Manche), avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Lô (– d° –), le 19 août 1907 (Registre des actes de naissance de la ville de Caen, Année 1882, f° 51, acte n° 201).

Fille de Jean Julien Victor ROUEL, né le 12 janvier 1852 à Moulines (Manche), commis d’académie, et de Marthe Florentine COUSIN, née le 31 juillet 1860 à Regnéville-sur-Mer, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 4 mai 1881 (Registre des actes d’état civil de la commune de Regneville-sur-Mer, Année 1881, f° 15, acte n° 29).

Capitaine au long-cours. Initialement inscrit le 14 avril 1903 au quartier de Granville ; n° 4.472 au quartier de Cherbourg. Était second capitaine du quatre-mâts barque Président-Félix-Faure (Capitaine Auguste NOËL), de la Compagnie havraise de navigation à voiles (C. Brown et F. Corblet), du Havre, lorsque ce navire fut jeté à la côte, le 13 mars 1908 sur l’île des Antipodes (Nouvelle-Zélande), alors qu’il allait de Nouvelle-Calédonie au Havre (L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 4.006, Samedi 16 mai 1908, p. 5).

Par décret du 25 août 1915 (J.O. 27 août 1915, p. 6.027), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe dans la réserve de l’armée de mer. Port de Cherbourg.

Par décret du 27 juillet 1920 (J.O. 29 juill. 1920, p. 10.835), promu au grade de lieutenant de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.

Par décision ministérielle du 15 juillet 1931 (J.O. 21 août 1931, p. 9.209), classé dans la disponibilité.

— 17 novembre 1916 : Se porte au secours au cargo britannique Monmouth, avarié au large de Cherbourg par une mine posée par le sous-marin allemand UC-26 (Oberleutnant zur See Matthias Graf von SCHMETTOW). Arrivé sur les lieux à 20 h. 55, prend le capitaine du cargo à bord du bateau pilote qui avait recueilli l’équipage, puis le fait reconduire à son bâtiment par le youyou, monté par deux hommes, chargés en outre de disposer une remorque. Tente alors le remorquage, mais la remorque casse.

Le Monmouth fut finalement remorqué par le remorqueur Marsouin qui le conduisit sans encombres à Cherbourg.

Monmouth — Cargo de 4.078 t. jb et de 2.569 t. jb ; 375,1 x 48,1 x 25,7 ft ; machine à triple expansion ; 363 nhp ; une hélice. Lancé le 1er mai 1900 par le chantier Sir Raylton Dixon & C° Ltd., de Middlesbrough (North Yorkshire, Royaume-Uni), yard n° 467. Alors propriété de la société d’armement Canadian Pacific Railway Ocean Lines (Canadian Pacific Ocean Services, Ltd.), de Liverpool (Royaume-Uni).

[Patrouilleur auxiliaire Les Baleines, Journal de bord — 17 octobre 1916 ~ 1er janvier 1917 — : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 45, p. num. 1.144.]


— 6 janvier 1917 : A 13 h. 00, recueille dans deux embarcations les 14 hommes qui constituaient l’équi-page du cargo norvégien Asta, coulé au moyen de charges explosives le même jour, à 9 h. 00, par le sous-marin allemand UB-37 (Oberleutnant zur See Paul GÜNTHER), à 25 milles dans le Nord des Casquets, par 50° 9’ N. et 2° 34’ W., alors qu’il allait sur lest de Duclair, près de Rouen, à Barry Roads (Royaume-Uni). Les débarque à Cherbourg à 17 h. 15.

Ce sous-marin disparaîtra lui-même le 14 janvier suivant avec tout son équipage — soit 21 hommes, commandant inclus —, ayant été coulé au canon par le bateau-piège britannique Penshurst, par 50° 7’ N. et 1° 47’ W.

Asta — Cargo de 573 t. jb et de 53,3 x 8,6 x 3,2 m ; lancé en 1891 par le chantier Short Brothers Ltd., de Pallion (Sunderland, Royaume-Uni). Lors de sa perte, propriété de la société d’armement Rafens Rederi ⅍ (L. B. Rafen), de Holmestrand (Norvège).

[Patrouilleur auxiliaire Les Baleines, Journal de bord — 2 janvier ~ 11 avril 1917 — : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 45, p. num. 1.170.]


— 26 avril 1918 : Alors qu’il assurait l’escorte de cinq bâtiments allant de Brest à Cherbourg, aperçoit à 11 h. 00 le périscope d’un sous-marin faisant route au Nord-Est. A 12 h. 12, tire six obus de 75 sur un sillage suspect, distant de 2.000 mètres.


— 13 ~ 15 novembre 1918 : Épidémie de grippe à bord. Examen de tous les hommes d’équipage par le médecin de la Direction des patrouilleurs de Normandie. Lavage du pont au chlorure de chaux, lavage puis désinfection des postes d’équipage à l’acide phénique, exposition à l’air du matériel de couchage et des cirés.


— 22 ~ 23 novembre 1918 : Débarquement du matériel de dragage et des grenades sous-marines. Embarquement du matériel de l’armateur, stocké à la Défense fixe de Cherbourg.


— 25 ~ 28 novembre 1918 : Traversée de Cherbourg à Rochefort aux fins de restitution du bâtiment à son armateur.

Alfred Jules BEAUJEU

[Ouvrage écrit au printemps 1941, l’auteur étant prisonnier de guerre à l’Oflag VIII.H,
Oberlangendorf (Moravie) — aujourd’hui Horní Dlouhá Louka (République Tchèque)]