Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous et merci d'avoir répondu... Je ne pense pas que le propos aie dérivé, j'avais demandé dans mon message initial ce que vous en pensiez, je ne vais donc pas me plaindre que vous donniez votre avis.

Sans jouer sur les mots et à partir du titre de mon post, "transmettre", je pense que c'est nous qui avons ce devoir, nous les parents, les enseignants, les savants, les historiens... enfin, je crois que tout le monde à le devoir de transmettre. La seule question qui vaille, c'est comment? Chacun dans son coin, avec les moyens du bord, ce qui laisse augurer d'une moisson généreuse, voire surabondante et très diversifiée ou en collectif avec des maîtres à penser, avec leurs règles et évidemment leur devoir, ce qui donnera une mémoire formatée....

J'enfonce une porte ouverte, car d'autres se sont déjà posés la question, maintenant que nous sortons de l'espace mémoriel, que les derniers témoins s'effacent tout doucement, et pour qui les commémorations traditionnelles étaient destinées, comment utiliser au mieux les outils de notre temps pour transmettre une infime partie de notre acquis, et ce dans tous domaines confondus, car il n'y a pas que l'histoire. C'est cette interrogation qui est posée... sommes nous assez imaginatif? Maintenant, laisser la bride sur le coup au monde de la culture sous prétexte que seuls, eux, pourront suggérer, faire prendre conscience ..etc, je ne suis pas près de leur faire un chèque en bois. Autant la démarche des deux artistes à Fey et Limey me semblait innovante, autant je fut pris d'effroi lorsque dans leur note d'intention (c'est ce qui sert à ramasser des subventions) je lit dans un chapitre «l'alignement impérialiste des croix du cimetière US de Thiaucourt....», alors là,.... arriver à se servir des corps à des fins politiques, finalement ils ont corrigé ce texte, mais c'est nouveau et la participation était au rendez-vous.

Ne faisons pas aux jeunes un mauvais procès mais ne leur donnons pas non plus de mauvaises excuses. Nous nous intéressons plus à eux qu'ils ne s'intéressent à nous, alors quant à s'approprier l'histoire des l'arrière grands-parents... vaux mieux connaître la vie de Laurie! Le manque de culture de leurs parents me choquent tout autant. C'est pourquoi on peut leur appliquer quelques devoirs sans grand danger, ils ont le cuir tanné et ça ne risque pas de trop les traumatiser.

Il est vrai que le devoir de mémoire à mal vieilli et surtout, il est détourné par tous ceux qui veulent faire passer par cet entonnoir, leur propre mémoire souvent de fois trop exclusive.
Travaillant sur la mémoire humaine depuis maintenant quinze ans, engrangeant des interviews, notes, photos et vidéos depuis 68, j'ai eu la chance d'interviewer Jean Laurain, un des pères (ou le père) de ce devoir dit de mémoire. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Laurain
Il était très réservé sur la manière dons les gens s'en servait, leur reprochant de l'avoir axée presque exclusivement sur Vichy et la Shoah alors que selon lui, cette dernière a sa propre mémoire.

Dernière réflexion, notre mémoire est bien triste, et en plus ce n'est pas la nôtre, elle ne leur réfléchit que souffrances et histoires atroces.

Je repense à l'instant que je connais deux enseignants qui ont montés une troupe de théâtre avec leurs élèves, et ça marche aussi...

En échange du titre du livre sur les juifs français dans la guerre de 14, quelques adresses liées au sujet et glanées ça et là.
Nota: hier il était question en autre de juifs allemands...

Cordialement
JF genet

http://www.google.fr/search?hl=fr&q=dev ... cher&meta=
http://fr.wikipedia.org/wiki/Devoir_de_mémoire
http://pagesperso-orange.fr/d-d.natanso ... emoire.htm

Bonjour à tous, je voudrais intervenir sur "comment intéresser les jeunes générations" à 14/18.
J'ai deux filles, l'une a 11 ans, l'autre 7, je suis fière d'avoir réussi à les intéresser à cette guerre, je l'ai fait en n'imposant rien, en mettant à leur niveau l'Histoire, en la rendant vivante pour elles, avec leur mots, leur sensibilité d'enfant, surtout en expliquant concrètement les choses.
Elles sont devenu mes assistantes sur le terrain, mes yeux dans les creutes, cela par le jeu.
Une anomalie de terrain = une creute donc on cherche.
trouver un graff et le Déchiffrer.
Une sape s'ouvre au nord, française ou allemande ?
De ça naissent les questions plus pointues sur l'histoire et les réponses illustrées avec des éléments de leur vécu.
de fil en aiguille vient, pour elles doucement, la question de la mémoire, du souvenir, de la conservation des sites.
Pour les enfants, le terrain, la nature c'est l'aventure et c'est, je crois, grâce à cela que nous pouvons les sensibiliser à l'Histoire et pour ce qui nous intéresse à 14/18.
Parlez d'une cagna à un enfant, il baillera vite fait, faites lui en visiter une et assis sous terre parlez lui de la vie des soldats, dites lui : "les clous au mur c'est pour suspendre le sac et la capote"
Pourquoi ?
Pour les Rats.
et c'est parti et c'est magique.
et puis sur le terrain, il y a plein d'autres choses à voir quand 14 commence à barber alors on stoppe pour cette fois et on cherche des nids, des fossiles, des noix ou des mures.
Voila, redonner vie à une chose morte, redonner du volume à une chose plate c'est un très bon moyen de faire venir les enfants à l'histoire.
Cordialement,
Gilles.

Bonjour Gilles,

De la Pédagogie et de l'Amour pour vos petites filles. ...qui vous le rendent bien.
Cela se passe de commentaires, c'est un vécu et un BEAU vécu.
BRAVO.

Bonne journée.
bien cordialement.
Evelyne.

Bonsoir à tous.

Et là, vos avis? Pensez vous que les wargames soient une bonne idée pour transmettre l'histoire ?
Voici l'adresse internet de la Sté Ageod qui en sort un sur la WW1

http://shopfr.ageod.com/description-jeu ... 62825.html

Cordialement

JF Genet
http://www.e-storial-frontiere.com

Et là, vos avis? Pensez vous que les wargames soient une bonne idée pour transmettre l'histoire ?

Bonjour
Dans la mesure où c'est histoire sans H majuscule, ... Mais pour la géographie je me suis perdu ....

Cordialement
Alain

Bonjour à tous,

pour répondre à JF, non ce n'est pas la meilleure des façons !
On voit les enfants à l'heure actuelle, c'est une horreur, lors de mon expo, il recherchait les tâches de sang sur les uniformes, prenaient les munitions pour des missiles, des lasers, recherchaient des morceaux de cervelles un peu partout, bref, comparaison instantanée avec les jeux vidéos avec lesquels, ils jouent régulièrement !
Que l'on facilite plutôt la sortie pour des groupes scolaires, sur le terrain, qu'ils puissent 'toucher du doigt", les endroits, et ne plus être lobotomiser !
Ces jeux, encore pire que certains livres, occultent bien des choses, et fait devenir le devoir de mémoire comme un jeux, on aura bientôt le fort de Vaux, transformé en supermarché de la grande guerre (ils ont déjà le parking), les lieux de recueillement comme parcs d'attraction, ils joueront au golf avec les trous d'obus, etc....
Parce qu'à l'heure actuelle, lorsqu'il s'agit de faire sortir une classe vers un lieu, c''est pire que le déplacement de certaines personnalités, cela devient n'importe quoi, aidé en cela par les familles qui recherchent la moindre petite faille pour en faire une affaire d'état.
Non, je suis contre, on ne joue pas avec la guerre!

D'ailleurs, la réponse est dans la question "Pensez vous que les wargames soient une bonne idée pour transmettre l'histoire"

Si on se pose déjà la question, c'est que.........

Rien ne vaut le terrain !

Mais vous connaissez la vie actuelle, même la pub reprend certaines phases, on préfère jouer à un jeu vidéo plutôt que de sortir, c'est moins fatiguant!
L'été, les plages du débarquement sur une serviette, sous un parasol, enduit de ....., l'hiver, le canapé, la bière, la console pour refaire la guerre de 14 en wargames.........

Résultat, déjà que les jeunes sont bouffés par tous ces jeux vidéo qui leur font confondre réalité et fiction, on n'a pas finit de pester!!!!

Cordialement
Florian

Bonjour

Ma première réaction fut la vôtre bien entendu, rien de vaut le terrain..... Par contre j'aimerais apporter une précision car dans le cas présent, c'est plutôt d'un jeu de stratégie qu'il s'agit et qui, bien avant l'arrivée de l'ordinateur, se pratiquait déjà sous cette appellation de Wargame. Ce terme ayant été depuis galvaudé par les marchands de "tacatacpanpan", pouvant à l'envie, et ce grâce à l'informatique de plus en plus puissante, éclabousser nos écrans d'hémoglobine. Donc, ne pas confondre, cette dernière catégorie n'étant pas à être exclusivement prise en compte dans mon post.

Bien à vous

JF Genet

Bonjour JF,

bien entendu, j'avais la même vision des choses, je connais parfaitement ce principe, puisque qu'avant, et encore aujourd'hui, il me semble, qu'il existe RISK, dont j'ai l'ancienne version.
Ce que je condamne, n'est pas la forme, cela peut-être intéressant, moi-même, je m'amuse sur certains jeux, je ne le cache pas, mais c'est la forme qui quelquefois risque d'occulter certaines choses, etqui va rendre trop simpliste cette période. Naturellement, je suis conscient qu'il faut que ce soit ludique, certe, mais je ne pense pas que ce soit toujours didactique.
Comme vous le précisez, il s'agit d'un jeu de stratégie, comme RISK, d'ailleurs, mais beaucoup plus attrayant du fait que les graphismes et le son apportent un plus irréfutable!
Mais delà à en faire un outil qui puisse faire comprendre ce qu'a été une guerre, je ne pense pas.
PS: Ceci étant, je ne dis pas qu'un jour, il ne fera pas partie de ma "collection de jeu".

Cordialement
Florian

Première place pour une Alsacienne au concours Envie d’Agir 2008
Ce 30 janvier au musée du Quai Branly, le Haut commissaire à la jeunesse Martin Hirsch remet un prix national Envie d’Agir 2008 à une jeune de la région Alsace.
Premier dispositif national de soutien à l’engagement et à l’initiative des jeunes de 11 à 30 ans, Envie d’Agir clôture son édition 2008 sur la remise des prix du Jury National, point d’orgue du programme. Parmi les 24 lauréats, une alsacienne a été récompensée pour son projet novateur sur la mémoire de la première guerre mondiale.

Le 22 octobre dernier, le jury national a rencontré les 48 finalistes en course. A l’issue de cette journée d’audition, trois lauréats ont été choisis dans chacune des huit sections représentées. Les prix nationaux apportent un soutien financier supplémentaire aux projets les plus exemplaires réalisés au cours des deux dernières années, et représentant un potentiel de développement avéré.
Ainsi grâce aux dotations des prix nationaux, les jeunes peuvent aller plus loin dans le développement de leur activité.
1er prix de la section Animation et développement local – 6 000 € -

« Mémoires vivantes »
Claire Audhuy, 23 ans, Bas-Rhin

Étudiante en arts du spectacle, Claire a créé l'association « Rodéo d'âme » afin de créer des événements pluridisciplinaires destinés à favoriser la réflexion sur la mémoire historique. Le 1er volet du cycle de rencontres « Mémoires vivantes » a traité de la première guerre mondiale, à travers un dialogue entre l'art et la mémoire qui a duré 3 mois : débats, rencontres avec des artistes, théâtre, films, photos, lectures…

Ce cycle a su s’implanter et rayonner dans l’ensemble de la région, à la rencontre de tous les publics, notamment scolaires, permettant le partage de la mémoire locale. « Rodéo d’âme » a bénéficié du soutien de partenaires régionaux (Conseils Régional et Général, villes, universités…), mais également nationaux (Anciens combattants, Gueules cassées…) et de nombreux médias.
Aujourd'hui, Claire souhaite poursuivre cette rencontre avec le public avec un 2ème volet sur les derniers témoins des camps nazis, publier un livre « Guerre sans visage 1914-1918 » rassemblant des témoignages, des photos, des articles, et éditer un DVD pour une diffusion plus large, particulièrement auprès des bibliothèques et établissements scolaires.

L’édition 2008 du programme Envie d’agir promeut une nouvelle fois des initiatives porteuses de solutions et d’espoir pour la société et pour tous les jeunes qui hésitent encore à s’engager. Le Ministère en charge de la jeunesse souhaite ainsi démontrer la capacité d’initiative des jeunes dans sa diversité et sa richesse, et le potentiel de création d’activité et d’emploi que représentent leurs projets.

Contacts presse : Haut commissaire à la jeunesse - Bureau de la communication
Jenny Leoni – Tél : 01 40 45 94 56 / 06 74 45 04 14 - [email protected]

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Peut être certains de nos amis alsaciens connaissent-ils cette initiative et de nous dire ce qu'ils en pensent…
Cordialement - JF Genet
www.e-storial-frontiere.com/