Re: Il y a 93 ans : 25 septembre 1915/25 septembre 2008
Publié : jeu. sept. 25, 2008 9:50 pm
Bonsoir à toutes et à tous,
Une pensé pour tous ces régiments et leurs hommes auxquels j'associe ceux du 403e RI. Ils étaient dans les tranchées de Ville-sur-Tourbe.
Extrait du JMO :
[...]A l'heure indiquée pour l'assaut général (9hrs 15), les 3 premières vagues se lancèrent à l'assaut dans les conditions qui leur avaient été fixées, la 4e vague venant se placer automatiquement à la tranchée de la 1ère ligne.
D'un seul bond, les 2e et 3e Cie (1ère vague) atteignirent les tranchées allemandes. Une partie dût s'y engouffrer se trouvant subitement en présence de nombreux défenseurs armés de grenades. Cette vague n'ayant pu franchir les tranchées elles-mêmes, sans s'y arrêter comme il avait été prescrit de le faire, il se livra en ce point un combat meurtrier où dût succomber la majeure partie des 2e et 3e Cies. Une petite partie seulement, sous les ordres du Lieutenant Veillet, réussit à se maintenir face à l'ennemi en se cramponnant au sol jusqu'à la tombée de la nuit, heure à laquelle elle fut obligée de se replier en raison des pertes subies.
Sur les autres parties du front d'attaque les compagnies d'assaut s'étaient trouvées rapidement soumises aux feux d'enfilades des mitrailleuses ennemies et avaient subi des pertes élevées. Une partie d'entre elles parvint néanmoins jusqu'aux défenses ennemies mais ne réussit pas à pousser au-delà. Tous les hommes et gradés vinrent se faire tuer ou blesser, à bout de souffle, à quelques dizaines de mètres de la tranchée du Calvaire.
Cet assaut avait duré une dizaine de minutes tout au plus et nous coûtait 800 hommes hors de combat dont 15 officiers, soit les 2/3 au moins de l'effectif engagé.
Nos mitrailleuses avaient été engagées et avaient prêté leur appui, mais leur aide fut inefficace contre un ennemi caché et contre des mitrailleuses blindées. Il était manifeste que pour une attaque comme celle-là pût réussir, il eut fallu disposer de troupes plus nombreuses et il aurait été nécessaire également que le Fortin ennemi ait été au préalable réduit au silence.
L'expérience venait de prouver que tout renfort qui aurait été envoyé pour tenter d'enlever la position était voué à un échec.
Pendant toute la journée, deux fractions réussirent à se maintenir cramponnées au sol, l'une à droite à l'entrée de la sape allemande, l'autre vers la gauche dans le vallonnement, en face de la côte 469. Ces deux fractions représentaient tout ce qui restait d'hommes valides (une centaine environ) qui revinrent dans nos lignes, soit dans le courant de la nuit, soit le lendemain matin.
Au cours de l'attaque, les Officiers et la troupe firent preuve d'une grande bravoure et si l'assaut ne réussit pas, ce fut dû à l'organisation encore très forte de l'ennemi, malgré le bombardement des 3 jours précédents. Quantité d'officiers, sous-officiers et soldats , se sont signalés par leur brillantes conduite et font l'objet de mentions spéciales.
Le Lieutenant-Colonel
Signé : Pernot
Cette journée du 25 septembre nous coûtait :
130 tués dont les Lieutenants Boust et Arbelot
280 disparus dont M.M. Hurvoy chef du 1er Bataillon, Aubesquier Capitaine, Espanet Capitaine, Sous-Lieutenant Boissière, Lacoste, Cordelier
380 Blessés dont M.M. Lecart, Courcoux et Markat Capitaines, ce dernier décédé des suites de ses blessures. Lieutenant Lavavasseur, Coulon, de St Julien, Meyer [...]
Cordialement,
Anne
Une pensé pour tous ces régiments et leurs hommes auxquels j'associe ceux du 403e RI. Ils étaient dans les tranchées de Ville-sur-Tourbe.
Extrait du JMO :
[...]A l'heure indiquée pour l'assaut général (9hrs 15), les 3 premières vagues se lancèrent à l'assaut dans les conditions qui leur avaient été fixées, la 4e vague venant se placer automatiquement à la tranchée de la 1ère ligne.
D'un seul bond, les 2e et 3e Cie (1ère vague) atteignirent les tranchées allemandes. Une partie dût s'y engouffrer se trouvant subitement en présence de nombreux défenseurs armés de grenades. Cette vague n'ayant pu franchir les tranchées elles-mêmes, sans s'y arrêter comme il avait été prescrit de le faire, il se livra en ce point un combat meurtrier où dût succomber la majeure partie des 2e et 3e Cies. Une petite partie seulement, sous les ordres du Lieutenant Veillet, réussit à se maintenir face à l'ennemi en se cramponnant au sol jusqu'à la tombée de la nuit, heure à laquelle elle fut obligée de se replier en raison des pertes subies.
Sur les autres parties du front d'attaque les compagnies d'assaut s'étaient trouvées rapidement soumises aux feux d'enfilades des mitrailleuses ennemies et avaient subi des pertes élevées. Une partie d'entre elles parvint néanmoins jusqu'aux défenses ennemies mais ne réussit pas à pousser au-delà. Tous les hommes et gradés vinrent se faire tuer ou blesser, à bout de souffle, à quelques dizaines de mètres de la tranchée du Calvaire.
Cet assaut avait duré une dizaine de minutes tout au plus et nous coûtait 800 hommes hors de combat dont 15 officiers, soit les 2/3 au moins de l'effectif engagé.
Nos mitrailleuses avaient été engagées et avaient prêté leur appui, mais leur aide fut inefficace contre un ennemi caché et contre des mitrailleuses blindées. Il était manifeste que pour une attaque comme celle-là pût réussir, il eut fallu disposer de troupes plus nombreuses et il aurait été nécessaire également que le Fortin ennemi ait été au préalable réduit au silence.
L'expérience venait de prouver que tout renfort qui aurait été envoyé pour tenter d'enlever la position était voué à un échec.
Pendant toute la journée, deux fractions réussirent à se maintenir cramponnées au sol, l'une à droite à l'entrée de la sape allemande, l'autre vers la gauche dans le vallonnement, en face de la côte 469. Ces deux fractions représentaient tout ce qui restait d'hommes valides (une centaine environ) qui revinrent dans nos lignes, soit dans le courant de la nuit, soit le lendemain matin.
Au cours de l'attaque, les Officiers et la troupe firent preuve d'une grande bravoure et si l'assaut ne réussit pas, ce fut dû à l'organisation encore très forte de l'ennemi, malgré le bombardement des 3 jours précédents. Quantité d'officiers, sous-officiers et soldats , se sont signalés par leur brillantes conduite et font l'objet de mentions spéciales.
Le Lieutenant-Colonel
Signé : Pernot
Cette journée du 25 septembre nous coûtait :
130 tués dont les Lieutenants Boust et Arbelot
280 disparus dont M.M. Hurvoy chef du 1er Bataillon, Aubesquier Capitaine, Espanet Capitaine, Sous-Lieutenant Boissière, Lacoste, Cordelier
380 Blessés dont M.M. Lecart, Courcoux et Markat Capitaines, ce dernier décédé des suites de ses blessures. Lieutenant Lavavasseur, Coulon, de St Julien, Meyer [...]
Cordialement,
Anne