Forum PAGES 14-18

Bonjour

Je l'ai reçu hier soir et je l'ai lu cette nuit. C'est tres interessant.
Les Eparges fev 1915. Cela ne m'est pas indifferent.

- Bravo aux camararades du forum pour leurs contributions.
- Comme Joél. Belle introduction de Michel Bernard. Il exprime bien des impressions que je ressens au plus profond *
- Bel hommage à la maman de Porchon.
-...

Mon GP du 132 faisait tellement reference à Maurice Genevoix que mon vieux Papa prétend qu'il était du 132 mais cela n'a pas d'importance, tellement son témingange est "universel".

Cdt
Armand

Bonjour Thierry,
Bonjour à tous,

A peine acheté et déjà bien avancé dans la lecture (je dévore plus que je ne lis d'ailleurs !), je tiens à vous féliciter pour le travail, et, au risque d'être répétitif, pour l'excellent travail en général. L'introduction est vraiment remarquable, je confirme ce qu'a écrit Jef. Il est plaisant également de retrouver le travail de noms connus (fameux même) sur ce forum !

Petit ajout : page 108, Porchon écrit : "Botrel n'est pas venu visiter ces régions" quand il parle des lieux où il cantonne. La note indique que la personne n'a pas été identifiée. Je pense sérieusement qu'il s'agit de Théodore Botrel, célèbre chanteur et compositeur de l'époque. En effet, au-delà du nom, il visitait les lieux non loin du front et ses récitals étaient réputés. Il était une personne en vue et les journaux parlaient régulièrement de ses actions pour encourager les troupes.
Exemple : journal le Phare du jeudi 31 décembre 1914 :

Hier mercredi, ainsi que le Phare l’a dit dans son dernier numéro, entre 10 heures et demie et onze heures et demie du matin, cinq taubes et aviatiks sont venus survoler notre ville et la banlieue. Ils furent accueillis par une fusillade nourrie. Ils laissèrent tomber, tant sur Dunkerque que sur Rosendaël et Petite-Synthe, une vingtaine de bombes. Ces exploits nous valurent plusieurs victimes presque toutes civiles, dont plusieurs femmes et enfants tués et blessés. Les dégâts matériels se bornèrent à des bris de vitres et de tuiles.- A Rosendaël, parmi les morts, on compte plusieurs militaires.
Notre population garde tout son sang-froid et ses seuls sentiments sont la piété pour les innocentes victimes et l’indignation pour les bourreaux.
Théodore Botrel allait justement commencer une de ses conférences-auditions devant les blessés de l’Hôpital Lamartine lorsqu’un fracas épouvantable fait voler toutes les vitres en éclats. Le Barde reçoit même sur la tête une balle morte, passée à travers le vitrage.
Fort heureusement le délicat poète ne fut pas blessé.

En tout cas encore merci d'avoir permis la publication de cette source qui complète le récit pourtant déjà si riche de Genevoix.

Amicalement,
Arnaud

Bonjour à toutes et tous,
Petite impression personnelle après avoir dévoré une première fois le bouquin, pour compléter mon premier post, il m' a semblé, dés le début du carnet, trouver une différence flagrante entre Porchon le Cyrard frais émoulu, et le réserviste Genevoix. L' envie d' aller très vite au combat, un jugement d' une certaine dureté vis à vis de ses hommes, qui s' atténue rapidement au fil des jours, un côté plus rigide malgré l' incertitude due à son jeune âge. J' aimerais connaitre votre avis sur le sujet.
Comme Gorim, j' aimerais aussi savoir qui est M.Bernard l' auteur de cette belle introduction.
Bon week end à tous,
Amicalement,
Jef

bonsoir
vous savez ce n'est pas facile pour un jeune officier issu d'une bonne famille d'etre confronté (peut etre pour la 1ere fois) à un "echantillon de la France d'en bas". PORCHON avait 20 ans et son humanité n'a pas tardé à transpirer, nous le savons par Genevoix.
cdlt

Bonsoir,

Merci pour la lecture attentive que vous êtes nombreux à faire du "Carnet de route" de R. Porchon. Les précisions que vous apportez sont précieuses et, comme l'écrit ailleurs Florent Deludet, nourriront peut-être une deuxième édition.
Sur la différence entre Porchon et Genevoix – question de Jef52 -, je pense que c’est à chaque lecteur de se faire son impression. Mon avis n’est pas plus autorisé que celui d’un autre. Et la réponse de Joël me semble pleine de sagesse. En outre, il ne faut pas perdre de vue que le texte de Porchon est brut, alors que Genevoix a travaillé le sien tout au long de sa convalescence, pour en faire un récit peuplé de personnages très construits.
Qui est Michel Bernard ? C’est probablement à lui de répondre. Pour moi il est d’abord l’écrivain (meusien) de « La tranchée de Calonne », texte paru voici un an à La Table Ronde, qui nous a conduits à faire connaissance et à mûrir ensemble le projet d’édition du manuscrit Porchon.
Bien à vous,

Th. Joie

Bonjour tout le monde,
Merci de vos réponses qui alimentent nos réflexions communes, j' avoue qu' ayant dévoré le livre rapidement comme Armand, mes premieres idées sont un peu " brut de décoffrage", tout celà demande un retour sur le texte, mais il me semble interessant de confronter les idées de tout le monde. Merci Thierry pour l' info concernant Michel Bernard, après avoir lu son introduction je vais me procurer très vite " La tranchée de Calonne"
Amicalement,
Jef

Bonjour,

Pour ceux que cela intéresse, la librairie Larcelet (46 avenue de la republique à 52100 Saint-Dizier) organise une rencontre – dédicace avec Michel Bernard le vendredi 31 octobre à partir de 18h.

Bien à vous,

Th. Joie

Bonjour,

Les pages que Michel Bernard a écrites sur "Ceux de 14" dans "La tranchée de Calonne" sont admirables.
J'en recommande très vivement la lecture à tous les admirateurs de l'oeuvre de Maurice Genevoix.

Cordialement
Ph. Audouin

Bonjour à toutes et tous,
Après les carnets de R.Porchon, je viens de terminer " La tranchée de Calonne", et je rejoins l' avis de Ph.Audoin, c' est un livre admirable et pas uniquement en ce qui concerne la guerre, je pense que pas mal de "gens de l' est" s' y reconnaitront, vraiment un texte très fort !!! En ce qui me concerne, je le place très très haut dans le hit parade de mes livres préférés, et je regrette beaucoup d' avoir quitté ma Haute-Marne et de n' avoir pas pu rencontrer l' auteur lors de sa dédicace bragarde. J' espère en avoir un jour l'occasion.
Amicalement,
Jef

Bonjour à tous,

Je fais remonter cette ancienne discussion car je viens de tomber sur une conférence de Genevoix (Humanisme et Artisanat, Annales du Centre universitaire méditerranéen, 1951) dans laquelle il évoque la mort de son ami Robert Porchon.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1165166q/f91
Le passage en question se trouve à la p. 99 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1165166q/f105

Cordialement,
Yves