Forum PAGES 14-18

bonjour à tous,
eh oui , les problèmes de gaz, cela peut-être dangereux, mais c'est comme tout le reste......
la peur n'écartant pas le danger ,avant de s'aventurer à la légère, il faut déja mieux savoir comment ça
fonctionne , donc si je refléchi bien, cet appareil produit du gaz à partir du carbure........
jusque-là pas de problème tout le monde connait le fonctionnement des lanternes à carbure pour les mineurs
ou les bicyclettes, c'est fort simple l'eau tombe au goute à goute sur le carbure , et celui-ci nous donne du gaz, en passant par un bec qualibré nous obtenons une flamme très lumineuse.
mais ici le problème et tout autre, cet appareil va produire du gaz sur le même procédé , eau et goute à goute , puis va remplir un réservoir qui va servir de réserve , et l'alimentation des projecteurs se fera uniquement à partir seulement de cette réserve, de cette façon si le besoin d'éclairer les fossés et nécessaire, il se fait de manière presque instantanement, il suffit d'ouvrir une vanne et d'allumer le bec......
donc si j'ai bien compris, cet appareil ne sert uniquement qu'à remplir la réserve, sur cette réserve je pense qu'il devait y avoir un manomètre pour savoir si la pression était atteinte, et qu'il fallait donc arrêter la production de gaz, en fermant l'arrivée d'eau sous peine de monter le tout (appareil et réserve en pression)
je possède une moto à gazogène, mais lâ le problème et totalement différent, car le gaz que celle ci produit
en roulant, et consommé pour la faire avancer donc nous somme dans l'instantané, (on produit et on consomme)
alors qu'avec cet appareil nous faisons une production de réserve....tout du moins c'est ce que j'en pense
Florian qui connait bien le sujet pourra nous dire si mon résonnement est le bon....ou non
cordialement à tous.
noel

Bonjour à tous,

Oui, le gazogène est une usine servant exclusivement à la prodution d'acétylène.

Le gazomètre est le réservoir. Il est placé dans le cirucit entre le gazogène et le chalumeau.

Le gazomètre ne possède pas de manomètre, seule la bouteille d'oxygène en a un.

Le gazomètre est un appareil assez particulier qui fonctionne avec une cloche et un poids de réglage montés sur châssis directeur. Cloche qui se soulève au fur et à mesure de l'arrivée de l'acétylène.

Le remplissage se fait par un système de robinet qu'il faut ouvrir et fermer. Comme le précise la notice, il faudra un peu d'expérience pour égaliser la production et la consommation de gaz.

Naturellement, une fois que le carbure est épuisé, il faudra tout fermer pour ensuite remplir à nouveau l'usine en suivant au pied de la lettre les consignes de sécurité.

Nous avons là un système simple, mais qui reste relativement dangereux s'il est mal utilisé. Le gazomètre lui est deux fois plus gros que l'usine, donc on peut s'imaginer la quantité d'acétylène stockée.

Lorsqu'il pouvait y avoir un risque de gelées, on ajoutait à l'eau du gazomètre et du régrigérant, 30% de glycérine et 15% de de chlorure de calcium neutre.
On emballait le réservoir, les tubes, etc., avec de la paille et des chiffons.

Les parties en cuivre des appareils en contact avec l'acétylène, se couvraient d'une patine noire qu'il était conseillé de laisser, afin de protéger et ralentir l'oxydation du cuivre.

Pour le carbure, il y avait une réglementation très stricte pour le descendre dans les caponnières et coffres. Les seaux devaient être chargés avant d'arriver à la caponnière et l'on ne descendait qu'un seau à la fois.
Le carbure était humecter avec du pétrole, ce qui avait pour but d'atténuer sa réaction à l'air.





Amicalement
Florian

bonjour à tous,
et merci à Florian pour toutes ces explications très prèçises,
en effet c'est vraiment une usine à gaz
je pense qu'il valait mieux ne pas laisser manipuler cet engin par le dernier des tringlos,sous peine
de faire sauter la caponnière avec tout ses servants.
je possède encore un drole d'engin que je vais vous prèsenter prochainement.
donc à très bientot.
noel

Bonjour a tous
Noel
ce type d'appareils equipaient encore le Fort de Giromagny en 1940
ils ont tous disparus lors du ferraillage par les allemenands
L'emplacement du gazogene est encore visible dans la caponniere double

cdt
dom

Salut à tous, salut Florian,

Il n'y a pas besoin de manomètre : c'est un appareil classe I à contrepression à chaux sèche, exactement comme les Ponzevera. Classe I, donc à chute d'eau sur un excès de carbure. A contrepression, c'est-à-dire que lorsque la pression de l'acétylène égale la pression de la colonne d'eau, le goutte-à-goutte est interrompu. Il l'est d'autant plus que sur le Minimus l'eau arrive par en dessous et donc que le matelas de gaz la refoule sous le robinet 10. A chaux sèche, parce que la quantité d'eau excède rarement 1 litre par kilo de CaC2. L'inconvénient est que, vu la température de réaction non échangée dans de l'eau en excès, un réfrigérant est plus qu'utile à régime de croisière.

Quand le Minimus a été présenté à l'expo universelle de 1900 il était apprécié parce que n'ayant pas besoin de gazomètre (certains appareils à contact, classe II à cloche mobile, l'intégraient car caractéristique de leur type de fonctionnement). Ce sont les militaires qui l'ont demandé pour avoir une réserve d'éclairage le temps de déchauler et de renouveler le CaC2. Je pense que la description ci-après : http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?8XAE5 ... 45/211/534 est suffisamment claire pour que vous n'ayez pas de craintes. Evidemment, il faut que les joints et presse-étoupe soient en bon état mais ça c'est vrai de toutes les lampes à acéto.

Ce qui m'ennuie, en revanche, c'est le "dépôt noirâtre" qu'il faut laisser... Si c'est un composé acétyléné du cuivre, il peut faire parler de lui. J'ai pensé à un moment que l'intérieur était étamé, mais la notice m'a détrompé. Pourtant, dès 1860 un chimiste avait montré la formation de composés explosifs entre C2H2 et Cu... Enfin bon, si vous l'avez gratté et que ça n'a pas pété, c'est plutôt rassurant.

Tout ça pour dire ceci : vérifiez bien 1) l'étanchéité des réservoirs et 2) vos joints et le presse-étoupe du robinet 10. Fabriquez-en éventuellement (étoupe graissée pour la cuve). Faites un essai à blanc, sans carburateur, pour voir comment l'eau s'écoule et son débit selon l'ouverture du robinet. N'oubliez pas de remplir d'eau le tube 12 surmonté de sa boule : c'est la soupape en cas d'urgence (par exemple fuite brutale et abondante du fond de cuve). Si des bulles en sortent, arrêtez tout. S'il n'y a pas d'eau, le gaz sortira par là, ce n'est pas le but. Mettez un tuyau souple sur la sortie de gaz, terminé par un bec, ouvrez le robinet et attendez le sifflement. (Comme je doute que vous chargiez d'entrée de jeu à 10 kilos et que vous ouvriez l'eau à donf, ça peut prendre un petit peu de temps.)

Ensuite, allumez et réjouissez-vous !

A la prochaine,

JPD

bonjour à tous,

eh bien, je vois qu'il y a des spécialistes de la carburation, en tout cas merci beaucoup pour toutes ces infos
si vous voyez dans la presse qu'il y a eu une explosion du côté de la suisse vous ne chercherez pas.........
c'est le gazo qui a traversé le plafond ....
ne riez pas , je connais quelqu'un à qui cela est arrivé...
eh oui, Dom je pense que les allemands devaient être très friands de ce genre d'engin, pas pour son fonctionnement, mais plutot pour leur opération barbarossa, je pense que la majorité de ces engins a ainsi
terminé en ceinture d'obus......c'est pour cela qu'aujourd'hui il ne doit pas en rester beaucoup.....eh oui
les métaux précieux, c'est toujours utile surtout en temps de guerre.
par contre , on m'a raconté il y a bien longtemps... que justement sur le fort que tu cites , lors du pillage
des allemands de tout récupérer les métaux sur ce fort, si ma mémoire est bonne, un petit groupe ( groupe boeglin) avait minuté le temps que les allemands mettaient pour aller décharger leur camion jusqu'à la gare de Giromagy,et revenir..... les allemands n'ayant laissé qu'une sentinelle pour garder l'entrée, notre petit groupe bien organisé, descendait avec des cordes dans les fossés de l'autre coté , et récupérait ce qu'il pouvait dans ce laps de temps ,
il y a même une fois où les allemands ont été plus rapides que d'habitude , et il y en a eu , 1 ou 2 qui ont dû se planquer dans le fort ,..... avec les allemands qui ne les ont jamais découverts.
mais par la suite , les allemands, se sont aperçu qu'ils y avait de la récupération à leur dépend , et le comble, c'est qu'ils ont même été déposer plainte à la gendarmerie.....
non seulement ils pillaient la France, mais en plus ils étaient des victimes, c'est vrai que cela mériterait d'en
faire un livre........
aujourd'hui on peu en rire, mais à cette époque il ne fallait mieux pas se faire prendre, car la sanction ne mettait pas 6 mois pour être exécutée. en règle général c'était séance tenante...
et bien voila pour l'histoire.....
cordialement à tous
noel

Bonjour Noel
Oui ,je connait l'histoire (étant comme toi du secteur),une sacré équipe
Oui ,plainte a la Mairie et a la Gendarmerie pour vols de matériaux ,car le Fort etait logiquement sous la responsabilité de la commune
Pour Infos ,des pièces ont été enterrer dans le Fort par cette équipe (certaines ont ete retrouver lors d'une opération détection avant les travaux sur le dessus de la manutention et du poste de garde )
cdt
Dom

un petit groupe ( groupe boeglin) avait minuté le temps que les allemands mettaient pour aller décharger leur camion jusqu'à la gare de Giromagy,et revenir.....

Oui ,je connait l'histoire (étant comme toi du secteur),une sacré équipe

Bonjour à vous,
Alors on parle Résistance !!!
Petite digression en aparté.

“ Très énigmatique – A appartenu à Libé-Nord puis à Lorraine - A dit avoir des contacts avec Ferrand – A fait avec un petit groupe qu’il avait formé quelques opérations dans le secteur de Giromagny – A rejoint le maquis en qualité de chef de section – Très bon comportement mais pas toujours honnête dans ses déclarations et ses attestations ( bien souvent contestées ). ”

Cette “ appréciation ” qui concerne Constant Boeglin est écrite par un responsable de Lorraine après la guerre.
Le Lieutenant Boeglin était un homme d'action avant tout. Il n’a jamais appartenu à Lorraine. Rattaché à Libération, il n’a cependant pas hésité à travailler avec d'autres Mouvements, ainsi que pour le S.O.E-F ( réseau Stocbroker ) au sein du groupe Ferrand. Il avait des contacts à Paris avec le réseau Darius, à la caserne Colombier ( R.S.P.P ).
En fait on lui reproche d'être resté indépendant de toutes pressions et de ne pas suivre une certaine “ idée de la Résistance ” après la libération, sauf la sienne.
On oublie trop souvent que les “Grands Résistants “ n’étaient pas obligatoirement des chefs de Mouvements ou de Réseaux.
Bien cordialement, Patrice.

bonjour à tous,
bonjour Patrice,
merci à toi pour toutes ces précisions, concernant le groupe Boeglin.
surtout qu'il a fait un sacré travail de (nettoyage) , sur le secteur de giromagny , tu vois ce que je veux dire!
bien que l'ont s'écartent un peu de 14-18, c'est tout de même grace à eux, que certaines pièces de cette époque ont été sauvegardés du pillage allemands.
n'oublions pas non plus ceux qui ce sont fait prendre, et qu'ils en ont payé le prix de leur vie.
cordialement à tous.
noel

bonjour
je suis a la recherche du bec qui allais sur le gazogène et d une lampe .
si une personne en a vous pouvais me joindre en mp.
dans l attente cordialement.
j en possède un gazogène de deroy et fils ainé