Re: cérémonies du 11 novembre
Publié : mer. mars 19, 2008 5:35 pm
Bonjour à toutes et à tous,
La question du devenir de la cérémonie du 11 novembre me pose bien des soucis...
Je m'explique. J'ai beaucoup évolué sur ce sujet... et sur d'autres...
Le 11 novembre de chaque année nous commémorons l'armistice qui mit fin aux combats sur le front occidental (ne l'oublions pas, en Orient, les combats ont duré quelques mois de plus...)
Qu'est ce qu'un armistice ?
Le petit Robert nous dit : du lat, arma "arme", et sistere "arrêter" / Convention conclue entre les belligérants afin de suspendre les hostilités.
Doit-on continuer à commémorer la fin des hostilités entre l'Allemagne et les Alliés, et donc garder la date du 11 novembre ou trouver une autre journée qui serait le symbole des souffrances endurées par nos aînés ? Une journée européenne sur le souvenir ? Je ne suis pas personnellement pour une journée du combattant comme on a pu l'entendre ici ou là, englobant les différents conflits modernes. La Première Guerre mondiale doit garder son identité, comme la Deuxième, et bien entendu au delà la Shoah.
Je me suis rangé à l'idée d'une journée du souvenir sur la Première Guerre mondiale. Si cela pouvait se faire à l'échelle européenne ce serait encore mieux, mais est-ce réalisable ? Le 11 novembre pourrait-il être cette date ? Malheureusement je crois que cela serait difficilement acceptable pour les Allemands. Alors quand ? Je n'ai pas de réponses valable sur ce sujet...
Comment faut-il commémorer ?
Pour moi, le lieu essentiel de cette commémoration doit rester le Monument aux Morts. Comment peut-on ressentir mieux l'hécatombe de ces années si ce n'est devant ces listes de noms. Il y a bien entendu toutes les croix alignées dans les nécropoles nationales, mais les cimetières militaires sont pour leur grande majorité dans le Nord et l'Est de la France.
Pour ce qui est du déroulement de la cérémonie, je pense au risque de choquer et de surprendre, que la Marseillaise, les anciens combattants, les drapeaux ne devraient plus être de la partie. J'en suis arrivé à l'idée que le souvenir doit être rattaché à l'Histoire de cette Guerre, et par là-même aux hommes et aux femmes qui y ont participé en première ligne comme à l'arrière qu'ils aient été Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Américains, Autrichiens... Partir du général, l'Histoire pour aboutir au particulier, l'Individu. J'émets l'idée qu'il faut humaniser le souvenir. Pourquoi ne pas essayer de lire une lettre, un passage d'un ouvrage. Mettre en avant un témoin, qu'il soit local ou national. Le recueillement doit toutefois subsister. La sonnerie aux morts suivie d'une minute de silence sont pour moi des moments essentiels dans le déroulement de la cérémonie. Une société a besoin de points de repère. Quoi de plus fort que ces moments de silence ? Les nouvelles générations doivent être associées à cette cérémonie, dans sa préparation et dans son déroulement. Internet permettra dans les années qui viennent de favoriser les recherches.
A l'occasion de la journée du 17 mars ma petite commune a fait déposer au pied du Monument aux Morts un bouquet de 28 roses blanches et rouges, symbole des 28 jeunes hommes qui sont morts durant ces quatre années. Ce geste simple a pour moi beaucoup d'importance. Le glas a sonné durant dix minutes à 11h. J'ai apprécié l'hommage national, mais j'ai aussi beaucoup apprécié cet hommage local. Pas de cérémonie, pas de musique, simplement des drapeaux en berne, une cloche qui sonne le glas et un bouquet de roses.
La commémoration doit être collective mais peut être, et ce n'est pas à vous chers amis que je vais l'apprendre, individuelle.
Bien cordialement
Guilhem LAURENT
La question du devenir de la cérémonie du 11 novembre me pose bien des soucis...
Je m'explique. J'ai beaucoup évolué sur ce sujet... et sur d'autres...
Le 11 novembre de chaque année nous commémorons l'armistice qui mit fin aux combats sur le front occidental (ne l'oublions pas, en Orient, les combats ont duré quelques mois de plus...)
Qu'est ce qu'un armistice ?
Le petit Robert nous dit : du lat, arma "arme", et sistere "arrêter" / Convention conclue entre les belligérants afin de suspendre les hostilités.
Doit-on continuer à commémorer la fin des hostilités entre l'Allemagne et les Alliés, et donc garder la date du 11 novembre ou trouver une autre journée qui serait le symbole des souffrances endurées par nos aînés ? Une journée européenne sur le souvenir ? Je ne suis pas personnellement pour une journée du combattant comme on a pu l'entendre ici ou là, englobant les différents conflits modernes. La Première Guerre mondiale doit garder son identité, comme la Deuxième, et bien entendu au delà la Shoah.
Je me suis rangé à l'idée d'une journée du souvenir sur la Première Guerre mondiale. Si cela pouvait se faire à l'échelle européenne ce serait encore mieux, mais est-ce réalisable ? Le 11 novembre pourrait-il être cette date ? Malheureusement je crois que cela serait difficilement acceptable pour les Allemands. Alors quand ? Je n'ai pas de réponses valable sur ce sujet...
Comment faut-il commémorer ?
Pour moi, le lieu essentiel de cette commémoration doit rester le Monument aux Morts. Comment peut-on ressentir mieux l'hécatombe de ces années si ce n'est devant ces listes de noms. Il y a bien entendu toutes les croix alignées dans les nécropoles nationales, mais les cimetières militaires sont pour leur grande majorité dans le Nord et l'Est de la France.
Pour ce qui est du déroulement de la cérémonie, je pense au risque de choquer et de surprendre, que la Marseillaise, les anciens combattants, les drapeaux ne devraient plus être de la partie. J'en suis arrivé à l'idée que le souvenir doit être rattaché à l'Histoire de cette Guerre, et par là-même aux hommes et aux femmes qui y ont participé en première ligne comme à l'arrière qu'ils aient été Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Américains, Autrichiens... Partir du général, l'Histoire pour aboutir au particulier, l'Individu. J'émets l'idée qu'il faut humaniser le souvenir. Pourquoi ne pas essayer de lire une lettre, un passage d'un ouvrage. Mettre en avant un témoin, qu'il soit local ou national. Le recueillement doit toutefois subsister. La sonnerie aux morts suivie d'une minute de silence sont pour moi des moments essentiels dans le déroulement de la cérémonie. Une société a besoin de points de repère. Quoi de plus fort que ces moments de silence ? Les nouvelles générations doivent être associées à cette cérémonie, dans sa préparation et dans son déroulement. Internet permettra dans les années qui viennent de favoriser les recherches.
A l'occasion de la journée du 17 mars ma petite commune a fait déposer au pied du Monument aux Morts un bouquet de 28 roses blanches et rouges, symbole des 28 jeunes hommes qui sont morts durant ces quatre années. Ce geste simple a pour moi beaucoup d'importance. Le glas a sonné durant dix minutes à 11h. J'ai apprécié l'hommage national, mais j'ai aussi beaucoup apprécié cet hommage local. Pas de cérémonie, pas de musique, simplement des drapeaux en berne, une cloche qui sonne le glas et un bouquet de roses.
La commémoration doit être collective mais peut être, et ce n'est pas à vous chers amis que je vais l'apprendre, individuelle.
Bien cordialement
Guilhem LAURENT