Bonjour.
" service sentinelle champs de tir sur divers chemins ": autrement dit vedette .
Au revoir.
PMl
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
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Mercadal P
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Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonsoir,
J'avais lu sur le Forum TCAR vos interrogations relatives à la carrière de votre Grand-Père.
J'ai reconstitué l'organisation extrêmement compliquée de l'artillerie de tranchée française. En effet, les débuts chaotiques et les réorganisations successives de l'AT ont amené une incroyable complexité de la numérotation des batteries de tranchée. On peut retrouver ainsi des numérotations identiques de batteries à des dates différentes mais concernant en fait des unités sans aucun rapport entre elles.
Donc, première question: avez-vous consulté la Fiche matricule de votre aïeul, disponible en ligne aux archives de tous les départements de naissance des intéressés ? C'est un jalon indispensable mais non suffisant.
Etes-vous certain de l'affectation à la 101e batterie du 20e RAC car il s'agit d'une unité créée le 1er octobre 1917 seulement à partir de la batterie 129/49e RAC ?
Par contre, il y a une logique certaine entre les autres unités nommées:
-la 119e batterie du 60e RAC est créée le 21 juillet 1915, elle devient ensuite par réorganisation:
-la 104e batterie du 60e RAC le 1er octobre 1917 pour devenir finalement:
-la 11e batterie du 178e Régiment d'Artillerie de Tranchée le 1er avril 1918.
Il s'agit d'une batterie de tranchée d'Armée ayant fait partie en 1917 du 20e Groupe d'Artillerie de Tranchée d'Armée (ATA) avant de devenir 3e groupe du 178e RAT.
Sur un plan particulier, votre GP a-t-il intégré directement sa première batterie de tranchée en 1915 ou a-t-il été dirigé d'abord sur Bourges où est créé le Centre d'Instruction des Matériels de Tranchée (CIMT) à l'été 1915 et qui prendra quelques mois plus tard l'appellation de Centre d'Organisation de l'Artillerie de Tranchée (COAT) ?
Votre GP appartient à la catégorie des personnels "désignés d'office" par les régiments d'artillerie pour compléter le maigre effectif des "volontaires" pour l'artillerie de tranchée. Les chefs de corps ont trop souvent abusé de leur pouvoir et ont parfois désigné les personnels réputés "fortes têtes", "réfractaires à la discipline" voire "indésirables" ou pire "condamnés avec sursis par les conseils de guerre" avant que le GQG ne ramène un peu plus d'ordre en désignant des blessés récupérés, des cavaliers démontés, des artilleurs provenant de sections de munitions dissoutes ou des jeunes ayant devancé l'appel.
Ceci explique la "réputation" des Crapouillots au sein de l'artillerie où les officiers d'active étaient fort peu nombreux mais où les jeunes officiers de réserve, ardents ou soucieux d'échapper aux postes subalternes, ont été en majorité conférant, avec le recrutement initial de leurs artilleurs, le caractère "spécial" et "hors du cadre" de l'artillerie de tranchée, branche la plus exposée de toute l'artillerie française par son service en première ligne et souvent ne bénéficiant d'aucune relève!
Concernant l'armement d'un fusil ancien, manifestement un fusil système Kropatschek en 11 mm d'un modèle 1878, 1884 ou 1885, il ne faut pas s'en étonner en 1915, période où la distribution des armes pose problème. Le fusil Lebel est réservé en priorité à l'infanterie et les unités créées en dehors de l'infanterie reçoivent des armes de modèles divers. Il faut attendre la fin de 1915 pour que les livraisons de fusils modèle 1907-15 soient suffisantes. En 1915-1916, beaucoup d'unités d'artillerie reçoivent, faute de mousquetons en nombre suffisant, des armes longues, y compris des fusils 07-15, des Remington modèle 1914, etc...
Il sera possible d'en dire plus si vous pouvez préciser davantage les unités nommées à des dates précises et en publiant la Fiche Matricule de votre aïeul.
Cordialement,
Guy François.
J'avais lu sur le Forum TCAR vos interrogations relatives à la carrière de votre Grand-Père.
J'ai reconstitué l'organisation extrêmement compliquée de l'artillerie de tranchée française. En effet, les débuts chaotiques et les réorganisations successives de l'AT ont amené une incroyable complexité de la numérotation des batteries de tranchée. On peut retrouver ainsi des numérotations identiques de batteries à des dates différentes mais concernant en fait des unités sans aucun rapport entre elles.
Donc, première question: avez-vous consulté la Fiche matricule de votre aïeul, disponible en ligne aux archives de tous les départements de naissance des intéressés ? C'est un jalon indispensable mais non suffisant.
Etes-vous certain de l'affectation à la 101e batterie du 20e RAC car il s'agit d'une unité créée le 1er octobre 1917 seulement à partir de la batterie 129/49e RAC ?
Par contre, il y a une logique certaine entre les autres unités nommées:
-la 119e batterie du 60e RAC est créée le 21 juillet 1915, elle devient ensuite par réorganisation:
-la 104e batterie du 60e RAC le 1er octobre 1917 pour devenir finalement:
-la 11e batterie du 178e Régiment d'Artillerie de Tranchée le 1er avril 1918.
Il s'agit d'une batterie de tranchée d'Armée ayant fait partie en 1917 du 20e Groupe d'Artillerie de Tranchée d'Armée (ATA) avant de devenir 3e groupe du 178e RAT.
Sur un plan particulier, votre GP a-t-il intégré directement sa première batterie de tranchée en 1915 ou a-t-il été dirigé d'abord sur Bourges où est créé le Centre d'Instruction des Matériels de Tranchée (CIMT) à l'été 1915 et qui prendra quelques mois plus tard l'appellation de Centre d'Organisation de l'Artillerie de Tranchée (COAT) ?
Votre GP appartient à la catégorie des personnels "désignés d'office" par les régiments d'artillerie pour compléter le maigre effectif des "volontaires" pour l'artillerie de tranchée. Les chefs de corps ont trop souvent abusé de leur pouvoir et ont parfois désigné les personnels réputés "fortes têtes", "réfractaires à la discipline" voire "indésirables" ou pire "condamnés avec sursis par les conseils de guerre" avant que le GQG ne ramène un peu plus d'ordre en désignant des blessés récupérés, des cavaliers démontés, des artilleurs provenant de sections de munitions dissoutes ou des jeunes ayant devancé l'appel.
Ceci explique la "réputation" des Crapouillots au sein de l'artillerie où les officiers d'active étaient fort peu nombreux mais où les jeunes officiers de réserve, ardents ou soucieux d'échapper aux postes subalternes, ont été en majorité conférant, avec le recrutement initial de leurs artilleurs, le caractère "spécial" et "hors du cadre" de l'artillerie de tranchée, branche la plus exposée de toute l'artillerie française par son service en première ligne et souvent ne bénéficiant d'aucune relève!
Concernant l'armement d'un fusil ancien, manifestement un fusil système Kropatschek en 11 mm d'un modèle 1878, 1884 ou 1885, il ne faut pas s'en étonner en 1915, période où la distribution des armes pose problème. Le fusil Lebel est réservé en priorité à l'infanterie et les unités créées en dehors de l'infanterie reçoivent des armes de modèles divers. Il faut attendre la fin de 1915 pour que les livraisons de fusils modèle 1907-15 soient suffisantes. En 1915-1916, beaucoup d'unités d'artillerie reçoivent, faute de mousquetons en nombre suffisant, des armes longues, y compris des fusils 07-15, des Remington modèle 1914, etc...
Il sera possible d'en dire plus si vous pouvez préciser davantage les unités nommées à des dates précises et en publiant la Fiche Matricule de votre aïeul.
Cordialement,
Guy François.
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonjour,
Je me permets une précision. Les fiches matricules ne sont pas archivées aux AD du département de naissance mais à celles du département de domicile au moment de la conscription. Certes à l'époque les populations bougeaient peu, donc c'est souvent le même. Mais pas toujours.
Cordialement
Yvonnick
Yvonnick
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonjour,
Merci de votre attention et de vos réponses détaillés et précises.
J'ai bien la fiche matricule, sans doute lue d'une manière inattentive.
Effectivement, elle mentionne une mutation directe du 20 RAC à une batterie du 60 éme, contrairement à ce qu'il écrit :
"où je suis versé avec Auffrey à la 1/2 batterie de 58mm du 8ème d'artillerie" 11/07/15
Donc, exit le 20 éme et le 8 éme. Les circonstances: soupe au lait (qu'il aimait bien) et râleur invétéré, de mémoire suivant ses dires, ordinaire déplorable, toute la batterie est mécontente, mais personne ne bronche et finalement,il s'en fait le porte parole. Je n'ai pas la précision, mais il est fort possible que cela date de sa période de service à Poitiers. Bref : Thuraud ----> volontaire AT ! rompez !. Libéré en mars 19, ceux là avaient tiré le bon n°.
A ce propos, étant de la classe 12, son livret mentionne une arrivée au corps pour effectuer son service le 10/10/13, instruction commencée le 12/10/17, alors que je pensais que son service avait débuté en 12. Contrairement à ce que je croyais, il n'était donc pas libérable en mai 14, la durée de service étant de deux ans. Chanceux, il a gratté 9 mois ! Les meilleurs donc ont été les rescapés de la 07/ 11.
Il y a eu une visite médicale préalable à la mutation. Le 9/07/15
Autre inexactitude de ma part, il a bien mentionné un nom : celui du patron de la section à laquelle il a été affecté en juillet 15 : Mdl Ravet ( indice mince )
". Les affectations arrivent, mes deux copains sont affectés à une autre pièce. Répartition par pièces, je suis avec des jeunes classes et quelques vieux à la deuxième section de 2ème demi-batterie, maréchal des logis Ravet." 13/07/15
Il mentionne que d'autres sont affectés à une équipe de "travailleurs"
20 éme RAC stationé à ERIN (62), parc rte d'ANVIN, dirigé à ROCOURT ST LAURENT (62) où se forme cette unité d'AT.
Pour finir, fiche et carnet evasifs sur le "rab" de 39/40 : garde voie au "train des pignes".
Bonne journée à tous.
Merci de votre attention et de vos réponses détaillés et précises.
J'ai bien la fiche matricule, sans doute lue d'une manière inattentive.
Effectivement, elle mentionne une mutation directe du 20 RAC à une batterie du 60 éme, contrairement à ce qu'il écrit :
"où je suis versé avec Auffrey à la 1/2 batterie de 58mm du 8ème d'artillerie" 11/07/15
- Thuraud_MAT.jpg (735.42 Kio) Consulté 1096 fois
A ce propos, étant de la classe 12, son livret mentionne une arrivée au corps pour effectuer son service le 10/10/13, instruction commencée le 12/10/17, alors que je pensais que son service avait débuté en 12. Contrairement à ce que je croyais, il n'était donc pas libérable en mai 14, la durée de service étant de deux ans. Chanceux, il a gratté 9 mois ! Les meilleurs donc ont été les rescapés de la 07/ 11.
Il y a eu une visite médicale préalable à la mutation. Le 9/07/15
Autre inexactitude de ma part, il a bien mentionné un nom : celui du patron de la section à laquelle il a été affecté en juillet 15 : Mdl Ravet ( indice mince )
". Les affectations arrivent, mes deux copains sont affectés à une autre pièce. Répartition par pièces, je suis avec des jeunes classes et quelques vieux à la deuxième section de 2ème demi-batterie, maréchal des logis Ravet." 13/07/15
Il mentionne que d'autres sont affectés à une équipe de "travailleurs"
20 éme RAC stationé à ERIN (62), parc rte d'ANVIN, dirigé à ROCOURT ST LAURENT (62) où se forme cette unité d'AT.
Pour finir, fiche et carnet evasifs sur le "rab" de 39/40 : garde voie au "train des pignes".
Bonne journée à tous.
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonjour,
Si ERIN est bien une commune, ROCOURT ST LAURENT est un hameau de la commune de ROELLECOURT
Ces deux communes font parties du canton de St Pol sur Ternoise
Cordialement
Si ERIN est bien une commune, ROCOURT ST LAURENT est un hameau de la commune de ROELLECOURT
Ces deux communes font parties du canton de St Pol sur Ternoise
Cordialement
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonsoir,
Je commence à comprendre les indications du carnet de votre GP.
En effet, toutes les mentions finissent par s'expliquer malgré l'incroyable complexité de l'organisation de l'artillerie de tranchée durant la période du printemps et de l'été 1915.
La question est d'autant plus complexe que tout ceci concerne le 20e Corps d'Armée dont la plupart des JMO sont très mal tenus (l'exemple vient de haut, le futur Maréchal Foch a donné l'exemple en faisant supprimer ou en faisant refaire des JMO du 20e Corps d'Armée en août 1914 car ce qui y était mentionné aurait pu ternir sa gloire future!).
Donc, au printemps 1915, on ne trouve que des "Sections de Bombardiers" rattachées aux Corps d'Armée qui deviennent peu à peu des "batteries", numérotées sans logique et toujours rattachées aux Corps d'Armée. Les batteries de tranchée prennent d'abord des numéros disponibles de l'ordre de bataille des régiments d'artillerie de campagne (par exemple la 10e batterie pour les régiments organisés à 9 batteries ou la 13e pour ceux organisés à 12 batteries et même parfois la 15e pour certains!).
Bref, une anarchie constituée contre laquelle le GQG tente de trouver une organisation plus logique: dans chaque Armée, il est créé des batteries numérotées à partir de 101 rattachées aux régiments d'artillerie des Corps d'Armée. Dans les Armées lancées dans de grandes offensives, comme la 10e Armée en Artois, il y a ainsi pas moins de 10 batteries car cette Armée emploie au printemps 1915 pas moins de 8 Corps d'Armée (il y a donc à l'été 1915 à la 10e Armée 2 batteries de tranchée d'Armée et 8 batteries de tranchée de Corps d'Armée, numérotées de 101 à 110 mais rattachées à autant de régiments différents).
Cette belle ordonnance cesse quand les Corps d'Armée changent d'Armée d'affectation et toute logique apparente disparait (un Régiment d'artillerie peut avoir ainsi une 104e batterie mais sans posséder de batteries 101 à 103). Il faudra réorganiser tout ceci quand on décidera que chaque Division doit avoir sa batterie de tranchée organique et même 2 batteries à partir de 1916.
Bref, je ne sais pas si tout ceci est clair pour le lecteur car mon tableau le plus simple de l'organisation de l'artillerie de tranchée occupe une dizaine de pages 21x27!
Donc pour votre GP, le 20e Corps d'Armée, qui a déjà formé deux batteries de tranchée rattachées aux 8e et 60e RAC, reçoit l'ordre de créer deux nouvelles batteries de tranchée en juin 1915.
Celles-ci sont créées fin juin et début juillet 1915.
L'une d'entre elles reçoit l'appellation provisoire de "2e batterie de 58 T du 8e RAC" le 1er juillet 1915.
C'est la batterie de votre Grand-Père, cette batterie reçoit du GQG la numérotation de 119e batterie du 60e RAC le 21 juillet 1915, devenue 104e batterie du 60e RAC le 1er octobre 1917 puis 11e batterie du 178e RAT le 1er avril 1918.
Concernant le mdl Varet, par chance insigne, son nom figure dans le JMO de la 108e batterie du 60e RAC qui était la plus vieille batterie de tranchée du 20e Corps d'Armée, créée le 20 avril 1915 sous l'appellation de "Section de Bombardiers du 60e RAC" puis 108/60e RAC le 21 juin 1915. Le 4 juillet 1915, ce mdl va au QG de la 10e Armée à Saint-Pol pour y recevoir une décoration britannique. Nul doute que ce vaillant Crapouillot s'est distingué au combat et a ensuite été promu puis muté à la 119/60e RAC puisqu'il commande une section de la batterie de votre GP sans doute avant d'être promu adjudant.
Pour compléter et consolider tout ceci, pourriez-vous indiquer où était votre GP en juillet-août 1915?
Cordialement,
Guy François.
Je commence à comprendre les indications du carnet de votre GP.
En effet, toutes les mentions finissent par s'expliquer malgré l'incroyable complexité de l'organisation de l'artillerie de tranchée durant la période du printemps et de l'été 1915.
La question est d'autant plus complexe que tout ceci concerne le 20e Corps d'Armée dont la plupart des JMO sont très mal tenus (l'exemple vient de haut, le futur Maréchal Foch a donné l'exemple en faisant supprimer ou en faisant refaire des JMO du 20e Corps d'Armée en août 1914 car ce qui y était mentionné aurait pu ternir sa gloire future!).
Donc, au printemps 1915, on ne trouve que des "Sections de Bombardiers" rattachées aux Corps d'Armée qui deviennent peu à peu des "batteries", numérotées sans logique et toujours rattachées aux Corps d'Armée. Les batteries de tranchée prennent d'abord des numéros disponibles de l'ordre de bataille des régiments d'artillerie de campagne (par exemple la 10e batterie pour les régiments organisés à 9 batteries ou la 13e pour ceux organisés à 12 batteries et même parfois la 15e pour certains!).
Bref, une anarchie constituée contre laquelle le GQG tente de trouver une organisation plus logique: dans chaque Armée, il est créé des batteries numérotées à partir de 101 rattachées aux régiments d'artillerie des Corps d'Armée. Dans les Armées lancées dans de grandes offensives, comme la 10e Armée en Artois, il y a ainsi pas moins de 10 batteries car cette Armée emploie au printemps 1915 pas moins de 8 Corps d'Armée (il y a donc à l'été 1915 à la 10e Armée 2 batteries de tranchée d'Armée et 8 batteries de tranchée de Corps d'Armée, numérotées de 101 à 110 mais rattachées à autant de régiments différents).
Cette belle ordonnance cesse quand les Corps d'Armée changent d'Armée d'affectation et toute logique apparente disparait (un Régiment d'artillerie peut avoir ainsi une 104e batterie mais sans posséder de batteries 101 à 103). Il faudra réorganiser tout ceci quand on décidera que chaque Division doit avoir sa batterie de tranchée organique et même 2 batteries à partir de 1916.
Bref, je ne sais pas si tout ceci est clair pour le lecteur car mon tableau le plus simple de l'organisation de l'artillerie de tranchée occupe une dizaine de pages 21x27!
Donc pour votre GP, le 20e Corps d'Armée, qui a déjà formé deux batteries de tranchée rattachées aux 8e et 60e RAC, reçoit l'ordre de créer deux nouvelles batteries de tranchée en juin 1915.
Celles-ci sont créées fin juin et début juillet 1915.
L'une d'entre elles reçoit l'appellation provisoire de "2e batterie de 58 T du 8e RAC" le 1er juillet 1915.
C'est la batterie de votre Grand-Père, cette batterie reçoit du GQG la numérotation de 119e batterie du 60e RAC le 21 juillet 1915, devenue 104e batterie du 60e RAC le 1er octobre 1917 puis 11e batterie du 178e RAT le 1er avril 1918.
Concernant le mdl Varet, par chance insigne, son nom figure dans le JMO de la 108e batterie du 60e RAC qui était la plus vieille batterie de tranchée du 20e Corps d'Armée, créée le 20 avril 1915 sous l'appellation de "Section de Bombardiers du 60e RAC" puis 108/60e RAC le 21 juin 1915. Le 4 juillet 1915, ce mdl va au QG de la 10e Armée à Saint-Pol pour y recevoir une décoration britannique. Nul doute que ce vaillant Crapouillot s'est distingué au combat et a ensuite été promu puis muté à la 119/60e RAC puisqu'il commande une section de la batterie de votre GP sans doute avant d'être promu adjudant.
Pour compléter et consolider tout ceci, pourriez-vous indiquer où était votre GP en juillet-août 1915?
Cordialement,
Guy François.
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bien reçu, mais il se fait tard.....la soupe. Je vous mets tout ça demain matin.
J'ai trouvé d'autres éléments.
J'ai trouvé d'autres éléments.
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonjour, grand soleil, mais ça pique, rien à voir avec ce qui va suivre.
Les éléments nouveaux :
Cette batterie, formée à Roëllecourt, Rocourt St Laurent début juillet 15 monte finalement en ligne le 26 août, secteur béni parmi tant d'autres : Souchez, Neuville St Vaast, en passant par la Targette, cantonnement à Acq.
28/11/15 déménagement à Camblain, pas bien loin, semi repos jusque mi décembre. Mis au repos à Rocourt le 27/01/16 pour remonter à Camblain le 29 ! Toujours le même secteur, montée aux tranchées par la Targette.
Nouveau cantonnement à Montdidier le 13/03/16 repos, Lignières le 26, retour en ligne le 27.
Le 31/03 départ pour Remaugies
15/05 cantonnement à Cessier.
Toujours le même secteur jusqu'au 24/08/16:
"Journal du lt Millet: 24 Août, embarquement du lieutenant commandant la batterie et du personnel de reconnaissance à Boulogne-la-Grasse à 6h pour débarquer le même jour à Cappy (Somme). Reconnaissance des positions de batterie dans le secteur de Flocourt devant Barleux."
Retour de perm le 2/09, retrouve sa batterie qui a voyagé entre temps, cantonnée au ravin Foissy. (Barleux)
A partir de là, j'ai un trou à combler jusqu'en mars 17 ou on le retrouve entre Reims et Soisson.
Autres indices :
Le 10/04/16
"Nous sommes définitivement demi-batterie, indépendante de l'autre qui porte le n°139, nous toujours le n°129."
Le 11 Août 1916 Vendredi.
"Réveil à 8h, café, je peins des écriteaux : 119ème de 58: Défense de déposer", (du 60 éme) donc la 104 pour plus tard.
Le 13/02/16, signale le remplacement du Mdl Ravet par Merel.
Concernant l'encadrement, le lt Bourdieux semble être là depuis le début de l'histoire, le lt Millet, son chef direct, depuis août 16. Millet a tenu un journal de la batterie, je recherche. Il figurent tous les deux sur l’organigramme du 178 éme AT. L'aïeul a gardé contact avec eux jusqu'à leurs fins respectives.
Passez une bonne journée.
Les éléments nouveaux :
Cette batterie, formée à Roëllecourt, Rocourt St Laurent début juillet 15 monte finalement en ligne le 26 août, secteur béni parmi tant d'autres : Souchez, Neuville St Vaast, en passant par la Targette, cantonnement à Acq.
28/11/15 déménagement à Camblain, pas bien loin, semi repos jusque mi décembre. Mis au repos à Rocourt le 27/01/16 pour remonter à Camblain le 29 ! Toujours le même secteur, montée aux tranchées par la Targette.
Nouveau cantonnement à Montdidier le 13/03/16 repos, Lignières le 26, retour en ligne le 27.
Le 31/03 départ pour Remaugies
15/05 cantonnement à Cessier.
Toujours le même secteur jusqu'au 24/08/16:
"Journal du lt Millet: 24 Août, embarquement du lieutenant commandant la batterie et du personnel de reconnaissance à Boulogne-la-Grasse à 6h pour débarquer le même jour à Cappy (Somme). Reconnaissance des positions de batterie dans le secteur de Flocourt devant Barleux."
Retour de perm le 2/09, retrouve sa batterie qui a voyagé entre temps, cantonnée au ravin Foissy. (Barleux)
A partir de là, j'ai un trou à combler jusqu'en mars 17 ou on le retrouve entre Reims et Soisson.
Autres indices :
Le 10/04/16
"Nous sommes définitivement demi-batterie, indépendante de l'autre qui porte le n°139, nous toujours le n°129."
Le 11 Août 1916 Vendredi.
"Réveil à 8h, café, je peins des écriteaux : 119ème de 58: Défense de déposer", (du 60 éme) donc la 104 pour plus tard.
Le 13/02/16, signale le remplacement du Mdl Ravet par Merel.
Concernant l'encadrement, le lt Bourdieux semble être là depuis le début de l'histoire, le lt Millet, son chef direct, depuis août 16. Millet a tenu un journal de la batterie, je recherche. Il figurent tous les deux sur l’organigramme du 178 éme AT. L'aïeul a gardé contact avec eux jusqu'à leurs fins respectives.
Passez une bonne journée.
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonsoir,
En avril 1916, la réorganisation générale de l'Artillerie de Tranchée prévoit notamment le dédoublement des batteries existantes afin de multiplier les batteries de tranchée d'Armée et la création d'une batterie organique de 58 T dans chacune des Divisions d'infanterie.
La batterie dédoublée donne naissance à une nouvelle batterie du même régiment portant le numéro de la batterie dédoublée augmenté de 20;
Ainsi, le 15 avril 1916, la 119e batterie du 60e RAC donne naissance à la 139e batterie du 60e RAC qui est, elle-aussi, une batterie d'artillerie de tranchée d'Armée (elle deviendra le 1er octobre 1917 la 104e batterie du 57e RAC puis, le 1er avril 1918, la 22e batterie du 178e RAT).
La mention du 10 avril 1916 du carnet de votre GP est une coquille ou une erreur de transcription, il faut lire "...nous toujours le 119" (et non pas "129").
Le JMO de la 139/60e RAC existe d'avril 1916 jusqu'à 1918, vous y trouverez peut-être des noms du carnet car l'essentiel du personnel provient à la création de cette nouvelle batterie de celle de votre GP.
Cordialement,
Guy François.
En avril 1916, la réorganisation générale de l'Artillerie de Tranchée prévoit notamment le dédoublement des batteries existantes afin de multiplier les batteries de tranchée d'Armée et la création d'une batterie organique de 58 T dans chacune des Divisions d'infanterie.
La batterie dédoublée donne naissance à une nouvelle batterie du même régiment portant le numéro de la batterie dédoublée augmenté de 20;
Ainsi, le 15 avril 1916, la 119e batterie du 60e RAC donne naissance à la 139e batterie du 60e RAC qui est, elle-aussi, une batterie d'artillerie de tranchée d'Armée (elle deviendra le 1er octobre 1917 la 104e batterie du 57e RAC puis, le 1er avril 1918, la 22e batterie du 178e RAT).
La mention du 10 avril 1916 du carnet de votre GP est une coquille ou une erreur de transcription, il faut lire "...nous toujours le 119" (et non pas "129").
Le JMO de la 139/60e RAC existe d'avril 1916 jusqu'à 1918, vous y trouverez peut-être des noms du carnet car l'essentiel du personnel provient à la création de cette nouvelle batterie de celle de votre GP.
Cordialement,
Guy François.
Re: Emploi des fusils modèle1878 Kropatschek, 1884 et 1885
Bonjour Guy François,
je vous suis très reconnaissant du temps que vous avez pris pour me fournir tous ces détails qui lèvent un certain nombre d'inconnues.
Nous avons laissé le GP en mars 17 entre Reims et Soissons. La batterie reste dans ces parages jusqu'à l'automne. Blessé par accident le 4/10/17, il retrouve son unité au printemps 18 à proximité de Ham, juste avant l'offensive allemande qui entraine le repli sur la Marne, puis l'unité suit participe à la contre offensive finalement victorieuse et remonte sur Fisme.
L'armistice les trouve à proximité de Rethel.
Il me reste une interrogation : c'est donc par simple coïncidence que les parcours de la 119 du 60 RAC, détaillé dans le carnet Thuraud et de la 101 du 208 RAC* détaillé par l'historique de l'AT de ce régiment, commencent par un baptême du feu dans le secteur de Souchez, Chateau de Carleul, côte 119, (20/08/15 pour la 119/60) pour diverger aussitôt après.
Détail qui m'a dévoyé un bon moment. Pouvez vous m'indiquer où trouver le JMO de la 139/60e RAC.
* D'autres, comme celui du 60 RAC , qui nous intéresse pourtant, disent simplement que leur AT s'est comportée avec honneur, fermez le ban !
Cordialement, Ph. Curti
je vous suis très reconnaissant du temps que vous avez pris pour me fournir tous ces détails qui lèvent un certain nombre d'inconnues.
Nous avons laissé le GP en mars 17 entre Reims et Soissons. La batterie reste dans ces parages jusqu'à l'automne. Blessé par accident le 4/10/17, il retrouve son unité au printemps 18 à proximité de Ham, juste avant l'offensive allemande qui entraine le repli sur la Marne, puis l'unité suit participe à la contre offensive finalement victorieuse et remonte sur Fisme.
L'armistice les trouve à proximité de Rethel.
Il me reste une interrogation : c'est donc par simple coïncidence que les parcours de la 119 du 60 RAC, détaillé dans le carnet Thuraud et de la 101 du 208 RAC* détaillé par l'historique de l'AT de ce régiment, commencent par un baptême du feu dans le secteur de Souchez, Chateau de Carleul, côte 119, (20/08/15 pour la 119/60) pour diverger aussitôt après.
Détail qui m'a dévoyé un bon moment. Pouvez vous m'indiquer où trouver le JMO de la 139/60e RAC.
* D'autres, comme celui du 60 RAC , qui nous intéresse pourtant, disent simplement que leur AT s'est comportée avec honneur, fermez le ban !
Cordialement, Ph. Curti