Merci Armand

pour cette précision.
(Mois de Mars1917)
1er mars:
On m’annonce mon
départ en permission et je
pars à quatre heures au dépôt
de
Génicourt où j’arrive à 5 heures
pour prendre ma permission.
2 mars:
Je pars avec 6 autres permissionnaires
à 4 heures du matin pour
prendre le train à
Souilly
à 8 heures jusqu’à
Revigny
gare régulatrice. Je
rembarque à 4 heures 59
jusqu’à
Culmont-Chalindrey
où j’arrive à minuit.
3 mars:
Je couche dans la
salle d’attente en
attendant l’heure de mon
train à 6 heures du matin
qui m’amène à
Vitrey à
7 heures. Je déjeune à
l’hôtel de la gare et j’en
repars à 8 heures 30 pour
Bourbonne les Bains
où je passe ma permission.
12 mars:
Je prends le train à 5
heures à Bourbonne pour retourner
au front.
Je passe la nuit
dans le train et dans les
gares
de
Vitrey et de
Chaumont.
13 mars:
J’arrive à 8 heures du
matin à
Saint Dizier
je mange en ville et je m’y
promène toute la
journée
à 8 heures et demie
je reprends le train pour la
direction de
Verdun.
14 mars:
Je descends à
Dugny
et j’arrive à
Génicourt à
midi en passant par
Ancemont et
Dieue. Le soir, je vais me
promener au bord du canal de la Meuse.
15 mars:
Je suis de repos à Génicourt.
16 mars:
Je monte à la ferme d’
Ablonville
remplacer le caporal Delmas qui monte au
poste de secours du
Luxembourg.
Je l’accompagne jusque là et je
rapporte en même temps une musette
à pansements que j’avais laissé
pour partir en permission.
Les trois hommes qui sont avec moi
au poste sont:
Cottin
Fouquet
Arnoldt.
***
ARNOLD : arrivé au GBD 163 le 15 Décembre 1916 (JMO GBD 163).
***
17 mars:
Cottin qui fait la cuisine
m’apporte le café au lit, je reste
couché jusqu’à 8 heures, ensuite, j’écris.
Les hommes nettoient un peu les
alentours des gourbis.
A midi deux copains du
Poste du Luxembourg. Le sergent Martin
et le caporal Delmas viennent me
voir et repartent avec le ravitaillement.
18 mars
Dimanche
Je copie un carnet de chansons.
après déjeuner, je vais me promener
dans les bois d’
Ablonville.
19 mars:
On apprend avec joie la prise de
Bapaume.
Je mène une vie d’oisiveté complète.
Le cuisinier m’apporte le café au lit
et je ne me lève qu’à 8 heures du matin.
Je vais faire une promenade dans
les bois en attendant la soupe,
et je mène la même vie le tantôt
le soir j’écris ou je lis en
attendant de me mettre au plumard.
20 mars:
Je ne sors pas de mon gourbi.
Je dors, mange, lis , c’est mes
seules occupations de la journée.
Le soir on fait du vin chaud.
21 mars:
Rien ne vient changer mon genre de vie.
Je ne reçois pas de courriers et cela
contribue à me donner un peu de
cafard.
22 mars:
Le matin, un « taube » arrive à passer
les lignes et oblige à descendre une
« saucisse » à
Génicourt. Quelques
instants après, nous sommes violemment
bombardés, deux de mes hommes
partent en permission et sont
remplacés par deux qui reviennent,
ce sont: Geslain
et Malsou Le soir je
joue aux cartes.
23 mars:
Dans la matinée, je vais en promenade
dans les bois de
Mouilly et de
Rupt.
Après déjeuner, je vais voir
un copain au poste téléphonique
du Luxembourg.
24 mars:
J’assiste à un combat terrifiant
d’aéros. Quatre appareils Français
rentrant de bombarder des positions
allemandes sont attaqués par
deux avions boches, après s’être
mitraillés pendant quelques instants
deux de nos appareils sont descendus,
l’un dans le ravin de
Rupt.
Les deux aviateurs étaient tués dans
l’appareil. Celui ci s’est brisé contre
un rocher,
et le second est allé s’échouer
un peu plus loin.
Dans l’après midi la fanfare du
56e bataillon de chasseurs à pied fait
un concert en arrière de nos lignes et
en même temps les boches envoient quelques obus.
***
Activité moyenne des 2 aviations : un appareil de l’Escadrille
du G.A (G. 18) est descendu par un chasseur ennemi, au Nord de
Rupt. Le pilote et l’observateur sont tués. ( JMO 30e CA au 24 Mars 1917)
Voir les réponses de Bruno10 et Rutilius ici:
pages1418/aviation-1914-1918/mouilly-ru ... htm#t12286
Du 20 Mars au 4 Mai 1917 le 56e BCP est aux ordres de Général commandant la 163e DI.
***
25 mars:
Dimanche
Promenade dans les bois. Visite de
deux copains : Villain du 53 ème rég inf
et Perrin du GBD.
Dans la soirée visite du
poste par le major Teulière.
***
53e RI : régiment de la 163e DI
Médecin aide Major de 1ère classe TEULIÈRE : arrivé au GBD163 le 13 Novembre 1916.
Promu Médecin major de 2e classe le 22 Juin 1918 il passe alors Médecin chef du 415e RI (JMO GBD 163 a 22 Juin 1918 et JMO SS 415e RI au 23.
***
26 mars:
Une vraie journée d’hiver, il tombe de
la neige toute la journée. Je
couds des galons à ma vareuse
et je fais quelques lettres.
Le soir je joue à la manille.
27 mars:
On se réveille avec 10 centimètres
de neige par terre, on nettoie
et pour finir de passer la journée
je lis un volume d’Alphonse Daudet.
28 mars:
Dans la matinée, j’assiste à
un combat d’aéro qui tourne
à l’avantage des nôtres.
Un appareil Allemand tombe en
arrière de nos lignes entre
Verdun et les Eparges.
On apprend par le rapport la
mort du brancardier Devance à
l’hôpital de
Revigny.
Les généraux NIVELLE et PETAIN
visitent notre secteur.
***
Un avion ennemi est abattu à 10h 30 par un de nos chasseurs
à l’Est du Bois des Blusses- (Aviateurs tués). (JMO 30e CA au 28 Mars 1917).
Voir la réponse de Bruno10 ici:
pages1418/aviation-1914-1918/mouilly-ru ... htm#t12298
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DEVANCE Joseph brancardier de
2e classe évacué le 19 Mars à l’am-
bulance 4/56 est décédé à
Revigny le 25 Mars (JMO GBD 163 au 25 Mars 1917)
Pas de fiche MDH ???
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29 mars:
Je fais l’inventaire de tout le
matériel qui se trouve au Poste
pour l’envoyer au bureau.
pour la 1ère fois depuis les
attaques de Champagne, je vois
arriver quelques détachements de
cavalerie vers les premières lignes.
Des bruits courent qu’il va
y avoir attaque aux Eparges.
Le brancardier Blin
vient en renfort au poste
d’Amblonville.
30 mars:
J’écris quelques lettres et je passe
ma journée à lire. Le mauvais
temps continue et la pluie inonde
le gourbi. Aussi toute la journée on
patauge.
31 mars:
Mêmes occupations, même temps.