Re: Mulhouse, août 1914 : Goering fait le malin
Publié : mar. août 07, 2007 11:34 pm
Re,
Eh non, c'est bien lui, mais l'historique fait erreur quant à la date. Vois plutôt (texte tiré de la Revue d'Alsace) :
"PREMIERE RECONNAISSANCE A MULHOUSE
Le lieutenant du Ponton d’Amécourt, un Lorrain, était resté détaché, avec son peloton près du chef de bataillon, commandant la troupe d’occupation d’Altkirch. Le 8 août, vers 6 heures, il reçut de lui l’ordre de reconnaître la force et les positions de l’ennemi, en retraite vers le Nord, qu’on disait s’être retranché sur les hauteurs d’Illfurth et Fröningen. Le lieutenant d’Amécourt, accompagné de deux brigadiers et trois cavaliers, se dirigea aussitôt, en suivant la ligne des hauteurs boisées qui dominent la vallée de l’Ill, vers un pont d’où il puisse observer les deux villages désignés, ainsi que leurs abords. Comme il se proposait de pénétrer dans Illfurth sans avoir rien remarqué jusque-là de suspect, il rencontra sur la route deux cyclistes venant de Mulhouse. Il les interrogea séparément. Tous deux lui confirmèrent qu’aucun village de la vallée n’était occupé et lui apprirent, en outre, que les Allemands avaient évacué Mulhouse la nuit précédente, ajoutant qu’eux-mêmes venaient de cette ville pour voir les Français.
Le lieutenant d’Amécourt commença par s’assurer que les points qu’il avait mission d’explorer étaient, en effet, dégarnis de troupes ennemies, puis il rendit compte du résultat de sa reconnaissance et mentionnant le renseignement intéressant qu’il venait de recueillir, ajoutant qu’il demandait à le vérifier jusqu’au bout.
Bientôt après un officier d’Etat-Major, envoyé exprès en automobile, venait lui apporter l’autorisation demandée, témoignant par cet empressement, du cas qu’on faisait de sa proposition.
Sans perdre de temps, le lieutenant d’Amécourt continua sa marche vers le Nord et, après s’être arrêté un moment sur les hauteurs de Tannenberg, pour inspecter la région de Rixheim qu’on lui avait signalée comme suspecte, il entra à Mulhouse, et parvint jusqu’au centre de la ville. Là, il mit pied à terre, entra à la Mairie, et interrogea le Maire, sans obtenir toutefois de ce prudent magistrat aucun éclaircissement utile. C’était un Allemand immigré, maire de carrière. Un fonctionnaire imposé à la population.
Mais le bruit de l’arrivée des Français s’était répandu et quand le lieutenant remonta à cheval, il trouva, rassemblée sur la place, une foule nombreuse et sympathique, venue pour voir le premier officier français entré à Mulhouse et qui l’escorta jusqu’à la sortie de la ville en manifestant ses sentiments de fidélité à la France.
Le lieutenant d’Amécourt avait à peine quitté Mulhouse qu’on y voyait entrer une patrouille de quinze Allemands, envoyée tout spécialement en tramway pour le capturer.
Nous avons laissé son régiment en bivouac au sud de Ballersdorf. Le 8 août, à 4 heures, il lève le camp et rejoint la 14ème brigade à St-Ulrich, où il reçoit l’ordre de s’installer en cantonnement à Struth. Etc."
Amicalement,
Eric
Eh non, c'est bien lui, mais l'historique fait erreur quant à la date. Vois plutôt (texte tiré de la Revue d'Alsace) :
"PREMIERE RECONNAISSANCE A MULHOUSE
Le lieutenant du Ponton d’Amécourt, un Lorrain, était resté détaché, avec son peloton près du chef de bataillon, commandant la troupe d’occupation d’Altkirch. Le 8 août, vers 6 heures, il reçut de lui l’ordre de reconnaître la force et les positions de l’ennemi, en retraite vers le Nord, qu’on disait s’être retranché sur les hauteurs d’Illfurth et Fröningen. Le lieutenant d’Amécourt, accompagné de deux brigadiers et trois cavaliers, se dirigea aussitôt, en suivant la ligne des hauteurs boisées qui dominent la vallée de l’Ill, vers un pont d’où il puisse observer les deux villages désignés, ainsi que leurs abords. Comme il se proposait de pénétrer dans Illfurth sans avoir rien remarqué jusque-là de suspect, il rencontra sur la route deux cyclistes venant de Mulhouse. Il les interrogea séparément. Tous deux lui confirmèrent qu’aucun village de la vallée n’était occupé et lui apprirent, en outre, que les Allemands avaient évacué Mulhouse la nuit précédente, ajoutant qu’eux-mêmes venaient de cette ville pour voir les Français.
Le lieutenant d’Amécourt commença par s’assurer que les points qu’il avait mission d’explorer étaient, en effet, dégarnis de troupes ennemies, puis il rendit compte du résultat de sa reconnaissance et mentionnant le renseignement intéressant qu’il venait de recueillir, ajoutant qu’il demandait à le vérifier jusqu’au bout.
Bientôt après un officier d’Etat-Major, envoyé exprès en automobile, venait lui apporter l’autorisation demandée, témoignant par cet empressement, du cas qu’on faisait de sa proposition.
Sans perdre de temps, le lieutenant d’Amécourt continua sa marche vers le Nord et, après s’être arrêté un moment sur les hauteurs de Tannenberg, pour inspecter la région de Rixheim qu’on lui avait signalée comme suspecte, il entra à Mulhouse, et parvint jusqu’au centre de la ville. Là, il mit pied à terre, entra à la Mairie, et interrogea le Maire, sans obtenir toutefois de ce prudent magistrat aucun éclaircissement utile. C’était un Allemand immigré, maire de carrière. Un fonctionnaire imposé à la population.
Mais le bruit de l’arrivée des Français s’était répandu et quand le lieutenant remonta à cheval, il trouva, rassemblée sur la place, une foule nombreuse et sympathique, venue pour voir le premier officier français entré à Mulhouse et qui l’escorta jusqu’à la sortie de la ville en manifestant ses sentiments de fidélité à la France.
Le lieutenant d’Amécourt avait à peine quitté Mulhouse qu’on y voyait entrer une patrouille de quinze Allemands, envoyée tout spécialement en tramway pour le capturer.
Nous avons laissé son régiment en bivouac au sud de Ballersdorf. Le 8 août, à 4 heures, il lève le camp et rejoint la 14ème brigade à St-Ulrich, où il reçoit l’ordre de s’installer en cantonnement à Struth. Etc."
Amicalement,
Eric