Re: Affectation organique isolée ?
Publié : lun. oct. 12, 2009 2:36 pm
Bonjour Geneviève
L'Historama hors série n°6 auquel vous faites référence n'est pas le bon. Celui sur lequel je me suis appuyé est l'Historama spécial hors série n°6 dont le titre est "la cavalerie française" et qui date de janvier 1969.
Voici un lien possible pour l'acheter : http://www.antiqbook.fr/boox/lelivr/RO10013901.shtml mais on doit pouvoir trouver moins cher.
Concernant votre remarque sur le lien cavalerie - Gendarmerie, je ne suis pas assez spécialisé pour y répondre clairement mais, intuitivement je pense que dès le moment où des unités de cavalerie participaient à des opérations de maintien de l'ordre dans la zone des armées elles travaillaient en étroite collaboration avec la Prévôté et la Gendarmerie et effectivement certaines d'entre-elles ont été appelées à escorter et à surveiller des mutins, car il fallait bien que quelqu'un le fasse. Donc la cavalerie de part sa mobilité naturelle, son organisation en unités relativement petites (escouade, peloton, escadron) habituées à une certaine autonomie, sa disponibilité en cette période, était la mieux à même de conduire efficacement ces escortes. Le terme "réprimer" que vous utilisez me paraît fort au regard de ce qu'il s'est réellement passé.
La garde républicaine n'est pas rattachée à la Gendarmerie mais elle en est partie intégrante depuis toujours et elle constitue avec le régiment à cheval et les deux régiments à pied. Je vous renvoie à ce lien pour en savoir un peu plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_r%C3 ... 8France%29
Les divisions de cavalerie n'étaient pas les seules à être dans cette position administrative particulière de "division isolée". En effet, les 4 premières divisions venues d'Afrique du nord (la division marocaine, les 37e, 38e et 45e DI) n'étaient à la mobilisation affectées organiquement à aucun CA métropolitain et elles ont été rattachées au gré des opérations à de nombreux CA.
A titre d'exemple :
- la division marocaine (la division aux fourragères rouges car tous ses régiments d'infanterie ont obtenu cette précieuse et valeureuse distinction) n'a été affecté qu'un mois sur les 52 de la guerre, du 21 septembre au 24 octobre 1914. Tout le reste du temps elle était isolée.
- la 37e DI a été affectée à 3 CA différents entre octobre 1914 et juillet 1916 et le reste du temps elle était isolée.
- la 38e DI a été affectée au 32e CA d'octobre à décembre 1914 et le reste du temps elle était isolée.
- la 45e DI a été affectée au 33e CA d'octobre 1914 à janvier 1915 et le reste du temps elle était isolée.
Deux autres divisions formées en 1915 avec des régiments de l'armée d'Afrique présentent deux situation différentes :
- la 48e DI, créée en février 1915, a alterné entre des affectations au 7e CA et la position isolée.
- A contrario, la 153e DI, créée en avril 1915, a été affectée au 20e CA et ne l'a jamais quitté.
Cordialement
Eric
L'Historama hors série n°6 auquel vous faites référence n'est pas le bon. Celui sur lequel je me suis appuyé est l'Historama spécial hors série n°6 dont le titre est "la cavalerie française" et qui date de janvier 1969.
Voici un lien possible pour l'acheter : http://www.antiqbook.fr/boox/lelivr/RO10013901.shtml mais on doit pouvoir trouver moins cher.
Concernant votre remarque sur le lien cavalerie - Gendarmerie, je ne suis pas assez spécialisé pour y répondre clairement mais, intuitivement je pense que dès le moment où des unités de cavalerie participaient à des opérations de maintien de l'ordre dans la zone des armées elles travaillaient en étroite collaboration avec la Prévôté et la Gendarmerie et effectivement certaines d'entre-elles ont été appelées à escorter et à surveiller des mutins, car il fallait bien que quelqu'un le fasse. Donc la cavalerie de part sa mobilité naturelle, son organisation en unités relativement petites (escouade, peloton, escadron) habituées à une certaine autonomie, sa disponibilité en cette période, était la mieux à même de conduire efficacement ces escortes. Le terme "réprimer" que vous utilisez me paraît fort au regard de ce qu'il s'est réellement passé.
La garde républicaine n'est pas rattachée à la Gendarmerie mais elle en est partie intégrante depuis toujours et elle constitue avec le régiment à cheval et les deux régiments à pied. Je vous renvoie à ce lien pour en savoir un peu plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_r%C3 ... 8France%29
Les divisions de cavalerie n'étaient pas les seules à être dans cette position administrative particulière de "division isolée". En effet, les 4 premières divisions venues d'Afrique du nord (la division marocaine, les 37e, 38e et 45e DI) n'étaient à la mobilisation affectées organiquement à aucun CA métropolitain et elles ont été rattachées au gré des opérations à de nombreux CA.
A titre d'exemple :
- la division marocaine (la division aux fourragères rouges car tous ses régiments d'infanterie ont obtenu cette précieuse et valeureuse distinction) n'a été affecté qu'un mois sur les 52 de la guerre, du 21 septembre au 24 octobre 1914. Tout le reste du temps elle était isolée.
- la 37e DI a été affectée à 3 CA différents entre octobre 1914 et juillet 1916 et le reste du temps elle était isolée.
- la 38e DI a été affectée au 32e CA d'octobre à décembre 1914 et le reste du temps elle était isolée.
- la 45e DI a été affectée au 33e CA d'octobre 1914 à janvier 1915 et le reste du temps elle était isolée.
Deux autres divisions formées en 1915 avec des régiments de l'armée d'Afrique présentent deux situation différentes :
- la 48e DI, créée en février 1915, a alterné entre des affectations au 7e CA et la position isolée.
- A contrario, la 153e DI, créée en avril 1915, a été affectée au 20e CA et ne l'a jamais quitté.
Cordialement
Eric