Bonsoir
peut être une impression née lors des guerres napoléoniennes et de la visite des cosaques en 1815?
Il était d'usage, au 18ème dragons où j'ai fait mes classes, d'entendre l'injure "cosaque !"

souvent à l'instruction, quand un mouvement était mal exécuté, ou un bleu mal fringué. ("armée de Bourbaki" également, mais c'est une autre histoire).
Je pensais que nos bons aspis et sous-bites utilisaient ce terme par dérision vis à vis des Russes, qui en 1974, allaient atteindre Brest en un jour, après avoir violé nos mères, nos femmes, nos filles, nos fils, nos chèvres, bref tout ce qui peut se monter, comme dit la devise de la cavalerie.
Mais la lecture d'un récent N° de "traditions" m'amène à une approche plus interessante.
Lors de la campagne de Pologne, une division s'enfuit devant 2 à 300 cosaques et hussards. Milhaud, qui la commande, écrit à Murat qu'il ne veut plus commander à de pareilles troupes. Les dragons écopent du triste surnom de "gibier de cosaques". Napo, pour leur "faire la B..te", supprime 6 Régiments, qui deviennent chevau-léger-lanciers.
Alors, inversion dun sens originel ? Un Dragon bleusaille qui fait des erreurs à l'exercice est un "gibier de cosaques", devenu "cosaque" par contraction ?
Aspis, Sous-Bites, Juteux et Margis savaient-ils seulement qu'en prononçant ce terme, ils honoraient les Russes ?
Ce ne serait pas la première inversion de sens d'une expression datant de l'empire, cf. "Messieurs, soyez saouls, mais saouls comme les Polonais !". Lesquels se tenaient correctement malgré leur bonne cuite, ce qui n'était pas le cas des Français...
Cordialement,
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