Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous, et merci Tanker pour toutes ces précisions.

J’ai parcouru ce post et j’ai pris la décision de centrer mon prochain diorama au 1/72e sur cet incident concernant le 562-Hercules (et cela tombe bien car il me reste encore deux maquettes d’A7V en stock )
Le diorama montrera donc le char dans cette fâcheuse posture. Reste plus qu’à me décider au niveau de la « chronologie ». Est-ce que ce sera juste après la « chute » lorsque l’équipage vient de quitter l’A7V, ou un peu plus tard, avec des officiers prenant la pose comme on peut le voir sur certaines photos.

Cependant, deux points très importants me chagrinent encore :
-Les marquages sur le char. En fonction des photos sur internet on peut voir qu’ils sont différents. Bien sûr la logique voudrait que je reproduise ceux présents sur les photos de l’incident…
-Le camouflage du char : quelle pouvaient être la/les couleurs du 562 en particulier ?

Merci par avance

Bonjour Feanor,

Pour son camouflage, ces trois photos sont les plus parlantes. Celles provenant de l'historique ont trop de trame d'impression et il faudrait retrouver des originaux photos. Peut-être en Allemagne . . ?

Bonne suite de recherche et à plus - Michel

Tanker a écrit : ↑ven. août 08, 2025 12:54 pm DEU - A7V n° 562 capturé à Iwuy (01).jpg

Bonne suite de recherche et à plus - Michel

Bonjour,
Cette photo, localisée aussi lors de la bataille du Matz, est-elle prise au même endroit ? J'ai des doutes. Le mur est identique pour les 2 photos, sauf sur le faïte du mur.
Qu'en pensez-vous ?

Bonsoir,

Alain, comme d'ab, vous avez le chic pour parler d'autre chose, à propos d'une question simple et sans tiroirs multiples.

La seule question posée était de savoir quel pouvait être le camouflage de l'A7V bloqué dans un trou, près de la cote 110, juste avant le déclenchement de la bataille de Méry . . .

Potentiellement, pas de mur de brique dans ce futur diorama !

Ceci dit, identifier si ce mur ne pourrait pas être du côté d'Iwuy (Secteur de Beauvais) plutôt que dans l'Oise pourrait peut-être aussi faire l'objet d'un autre sujet qui vous permettrez de vous occuper.

" Cette photo, localisée aussi lors de la bataille du Matz, est-elle prise au même endroit ? "
Localisée par qui, vous avez la référence source ?
Si c'est le cas elle ne peut absolument avoir été prise vers Iwuy et donc, la question ne se posait même pas !

Bonne soirée - Michel

Merci Tanker.

J'ai fais quelques recherches :

Ici : https://www.tapatalk.com/groups/missing ... 36242.html

"Il n’y avait pas de codification des couleurs à l’époque de la Première Guerre mondiale. Cela ne s’est pas produit avant les années 1930 avec des systèmes tels que les normes britanniques, RLM et RAL. "

"le mieux que l’on puisse dire, c’est que le schéma comprenait un gris, probablement la couleur de base, avec une couleur verte, une couleur rouge-brun et une couleur sable. Mais ce n’est pas automatique que tous ont été utilisés sur chaque véhicule."

"trois couleurs : vert, jaune argile et brun rouge."

"La théorie sur le schéma B.A.K.P. 20 Buntfarben a été élaborée par Rainer Strasheim semble convaincante. Mais pour être tout à fait exact : cela reste une théorie ! Néanmoins, les teintes de couleur peuvent être assez bien limitées. Sur l’A7V de Tom, il n’y a que deux couleurs visibles, le jaune argile est absent. Même cela a du sens, car (selon la théorie de R. Strasheim) la teinte jaunâtre était initialement utilisée pour les intérieurs de chemin de fer, elle s’est donc estompée très rapidement ! MAIS, et je dois l’écrire encore et encore : n’oubliez jamais les seules images en couleur de cette époque, les photographies autochromes d’Albert Kahn. Ils nous montrent une preuve assez floue de ce qui a été utilisé. La seule tâche maintenant est d’interpréter les teintes de couleurs que nous pouvons voir sur ces photos !"

La photo (autochrome) suivante montre un schéma de couleur sur Mark capturé par les allemands





Visiblement personne n'a de réelles certitudes sur les teintes ou motifs exacts utilisés sur les A7V, cela reste des théories, même si, pour la plupart, elles sont crédibles. On ne parle pas de "rose à pois verts" .

Je vais donc partir sur un camouflage trois tons : vert kaki, jaune foncé et brun rouge.

En ce qui concerne les marquages, je vais reproduire ceux que l'on voit sur les deux photos que tu as publié plus haut (celles où l'on voit bien le tank sur la pente)

Bien le bonjour

Le diorama est terminé (oui déjà, car il était largement plus simple à réaliser que les trois derniers). J'ai créé un post dans la section "Souvenirs et objets de collection".

Ps : Merci Tanker pour tes nombreuses informations.

Bonjour,

Voici le lien pour la maquette:
viewtopic.php?t=81420

Je ne pensais pas qu'elle arriverait si vite et, de fait, j'aurais du être plus précis sur ce qu'était ce petit bout de bois, dans lequel est tombé le char.

Il s'agissait très probablement d'une ancienne petite carrière à ciel ouvert pour l'extraction de ce qui était pour les Picards du cran (ou craon). Un calcaire servant à fabriquer de la chaux.
Cette carrière, probablement plus exploité à ce moment, était noyée dans un bouquet d'arbres qui la camouflait complément.
Il n'y avait pas de butte (le bois était sur un terrain aussi plat qu'aujourd'hui) et l'emplacement avait été aménagé par les français pour y installer des abris (et probablement un central téléphonique) qui, abandonnés lors de la poussée sur Courcelles-Epayelles, devaient être occupés par l'Armée Allemande.

Le cran se creuse très facilement et reste fragile s'il n'est pas étayé.
Hercules progressant sur terrain plat ne s'est pas méfié de ce petit bois et a commis la même erreur qu' Elfriede près de Villers-Bretonneux. Ici, le char qui a du écrouler d'anciens abris français ne s'est pas retourné.

Les unités de chars allemandes intervenaient de manière autonôme et sans lien avec les unités du secteur, dans lequel ils intervenaient d'où, très probablement, une méconnaissance fine de leur terrain d'engagement.

La photo qui suit, montre un escalier avec marches de bois (permettant de sortir de la carrière) qui donne une bonne idée de la hauteur de cette excavation et de son installation en abris de combat. L'avant du char a visiblement effondré un des abris français.



Le 10 Juin avait été une pose dans l'attaque allemande, pour lui permettre de repositionner son artillerie et il devait y avoir du monde dans cette carrière de cran. Il est aussi assez probable qu'un Geländewagen A7V (la version tracteur d'artillerie) ait été amené pour sortir Hercules de son trou.

Bonne après midi Michel