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Re: canon 155 CTR

Publié : sam. déc. 06, 2008 11:16 pm
par ALVF
Bonsoir,

La forge des batteries de 155 CTR est d'un type particulier: le chariot-forge de 155CTR, décrit dans le Réglement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne-Dispositions spéciales aux batteries armées du matériel de 155 C Mod 1904 TR- Titre IV de 1913 et illustré dans le Réglement -Titre IV bis de la même année.C'est un chariot lourd à un seul essieu à châssis métallique.
Cordialement, Guy.

Re: canon 155 CTR

Publié : dim. déc. 07, 2008 12:43 am
par laurent14
merci a Guy pour les renseignements et a Jean-Luc pour la photo

si je compte bien plus de 2088 chevaux pour un regiment de 155 a 4 groupes

pour les regiment rac equipe de canon de 75 le nombre de chevaux etait il le meme ?

lAURENT

Re: canon 155 CTR

Publié : dim. déc. 07, 2008 11:42 am
par rolando
Bonjour Guy, bonjour à tous,

Merci pour ces informations.

Bien cordialement,
Caballero.

Re: canon 155 CTR

Publié : dim. déc. 07, 2008 7:01 pm
par ALVF
Bonsoir,

Concernant la question de Laurent, je précise que tous les chiffres que j'ai cités concernent les batteries et groupes armés de 155C Mle 1904 TR "Rimailho", car chaque unité a des dotations particulières en fonction des matériels servis.
A noter qu'aucun régiment complet armé de 155C Mle 1904 n'a été constitué.A la déclaration de guerre, les groupes de 155C étaient répartis au sein des 1°, 2°, 3° et 5° R.A.L. à raison de deux groupes par régiment, ces groupes étaient organisés à trois batteries, sauf trois groupes qui possédaient 4 batteries à titre exceptionnel.
Il faut donc compter les personnels, matériels et chevaux par batterie ou par groupe.
Les batteries de 155C avaient beaucoup plus de chevaux que les batteries de 75, car les attelages étaient à 6 chevaux pour tous les matériels et les canons étaient décomposés en deux charges (voiture porte-canon et voiture affût).
Certains généraux reprochaient aux canons de 155C "d'alourdir" les colonnes, c'est ainsi que les groupes de 155C étaient souvent à l'arrière des colonnes marchantes.Par contre, en retraite, les 155C partaient les premiers...
A la bataille de la Marne le 2° groupe du 2° R.A.L. dut traverser toute la profondeur de la IV° Armée (dont il constituait à lui tout seul toute l'artillerie lourde) pour gagner ses positions, cette bataille lui coûta d'ailleurs 32 tués et des dizaines de blessés et 9 canons sur 12 furent démolis ou mis hors de service mais restèrent tous dans les lignes françaises, l'infanterie allemande ayant presqu'atteint les positions des batteries.Ce fait démontre que l'artillerie lourde avait aussi des pertes!
Un dernier point à mentionner, à l'apparition du 155C Mle 1904, les premières batteries furent organisées à deux pièces, toujours pour ne pas "alourdir" les colonnes, les tous premiers manuels du 155C Mle 1904 évoquent cette organisation qui disparut rapidement pour faire place aux batteries à quatre pièces bien avant la guerre.
Enfin, remercions nos amis belges d'avoir su ou pu conserver un 155C Mle 1904 TR au Musée Royal de l'Armée de Bruxelles, il est vrai que l'admirable collection de canons rassemblés après 1918 à l'école de Fontainebleau a été totalement pillée par les allemands en 1940...et qu'aucun effort sérieux de la reconstituer n'a été fait, car en France, l'intérêt pour les matériels d'artillerie a longtemps été limité aux canons de bronze!.
Cordialement, Guy.