Forum PAGES 14-18

Merci Claude et... bonne année

Pour les personnes intéressées, vous trouverez en suivant le lien, le schéma d'installation du tube de lancement est celui de la fusée torpille de 44 mm.
Il n'est pas sans intérêt de savoir que le document est une production du Service de l'Aéronautique du Camp Retranché de Paris.
Cette notice et intitulée "Instruction provisoire pour l'utilisation de la fusée torpille de 44 mm".
Plusieurs fusées étaient embarquées et le tube réapprovisionné en vol. Contrairement au dispositif Leprieur qui libérait ses fusées en 2 salves au maximum, ce système permettait un nombre de tir bien au delà de ce chiffre.


Je suis toujours à m'interroger sur l'utilisation opérationnelle de cette arme...


Lien : https://sites.google.com/site/fusee44mm/

Cordialement

Dominique R.

Bonsoir,

Je fais évoluer le sujet pour attirer l'attention des spécialistes .

Bonjour à tous,

Un début d'explication :

" - AVIONS TORPILLEURS.

Au commencement de l'année 1916, le lieutenant de vaisseau Le Prieur, de la Défense contre Aéronefs du CRP, réalise pour les avions des fusées, mises à feu électriquement et destinées à incendier les dirigeables et les ballons captifs.
Elles sont réparties des 2 côtés de l'avion et peuvent être lancées soit par bordée, soit toutes à la fois.
Ces fusées torpilles d'un nouveau genre, font leur preuve à la 2ème armée, sous Verdun, le 21 mai 1916.
Pendant un certain temps, la chasse aux ballons captifs au moyen de fusées est pratiqué sur tout le front comme un sport passionnant.
L'artillerie, GENERAL SANTEREAU du PART, met ensuite au point un autre système de fusées, lancées une par une, comme projectiles ; chacune des fusées est suffisante pour incendier un ballon.
Les fusées disparaissent à la suite de l'emploi de balles incendiaires tirées par les mitrailleuses ; elles ont eu leur heure d'utilité et de vogue."

( Mortenol et les infortunes de la servitude, par Orano D. Lara )

Cordialement,
alain

Mortenol était commandant de la Défense contre Aéronefs du CRP.
Pour le général d'artillerie, je pense que c'est plutôt SAUTEREAU du PART.

Bonjour à tous

Merci Alain pour ces nouvelles informations.
Je vais pouvoir suivre d'autres pistes.
Une question:
Dans l'ouvrage cité, combien de lignes, ou de pages, pour la partie traitant du CRP ?

Cordialement

Dominique

Bonjour à tous, bonjour Dominique,

Le paragraphe en question est tiré de la présentation sur book.google.fr /book , du livre de Orano D.Lara, "Mortenol et les infortunes de la servitude".
Il apparaît que ce sont les artilleurs du général Sautereau du Part qui ont mis au point ce système, mais quant à son efficacité...???
En tout cas çà n'a pas vraiment été mis en évidence, comme l'ont été les fusées Le Prieur.

Cordialement,
alain

Bonjour à tous, bonjour Alain,

Merci pour l’origine de la source.

La courte carrière « opérationnelle », dans l’hypothèse que cette fusée en ait eu une, nous a laissé peu de traces tant sur le plan iconographique que sur le plan de la documentation technique.
Coincée entre les fusées Leprieur, sur lesquelles elle avait bien des avantages, et la balle incendiaire, elle n’aura pas eu sa place.
La faute en est, je pense, à la décision qui fut prise de modifier des vickers pour tirer la balle Desvignes en calibre 11 mm. Dans ce contexte, cette arme tirant des munitions incendiaires à grande cadence, et à grande distance (ballons incendiés jusqu'à une distance de 1500 m…) ce montrera nettement supérieur à ces fusées, qui bien que passées de l’âge du Carton à l’âge du Fer resteront des engins « préhistoriques ». Elles devront encore patienter quelques décennies avant de prendre leur revanche, mais là c’est une autre histoire !

Si il y a des amateurs, je peux mettre en ligne la totalité de la notice de la fusée torpille.

Cordialement

Dominique

Bonsoir Dominique,

Si ce n'est pas trop lourd à mettre en ligne, cela nous en apprendrait un peu plus sur cet armement qui a l'air d'être resté assez "confidentiel" au niveau du CRP, et qui n'a pas suscité la moindre intervention des spécialistes en la matière .

Cordialement,
alain

Bonsoir à tous, bonsoir Alain

Chose promise, chose ......

Voici le lien qui vous mènera à la totalité de la notice intitulée: Instruction provisoire pour l'emploi de la fusée torpille de 44 m/m
J’ai profité de l'occasion qui m'était donné pour vous mettre la fiche MdH de la personne qui détenait ce document.
Jean Boule était électricien de formation. La fiche le donne pour ingénieur (Ing) électricien, me semble-t-il. Je crois aussi lire mécanicien moteur et mécanicien électricien.
Il finira la guerre comme instructeur à l'école d'électricien du CRP.
Autre information: Jean Boule à assisté à la conférence donné par le capitaine Lauer sur les fusées Le Prieur et leur installation à bord des avions. De cette conférence du 20 novembre 1916, Il reste 16 pages griffonnées sur un petit carnet de notes avec plein, plein de choses très, très, intéressantes, n'est ce pas Claude ?

Exemple : on y apprend la différence entre un fusée type D et une Z et notamment en ce qui concerne la charge incendiaire de ces deux types. Je crois que la question avait été posée il y a un certain temps, mais je ne sais pas si réponse avait été donnée ?

Voila pour ce soir !

The lien: https://sites.google.com/site/fusee44mmdoccomplete/

Cordialement

Dominique

Bonjour à tous,

En passant entre deux déplacements...
Les documents dont parle Dominique trouveront leur place dans la monographie sur les fusées Le Prieur. (et encore merci Dominique).
Ils rejoindront les docs de Bobrah (et encore merci également)
Cordialement
Claude

Bonjour à tous,

Je suis nouveau sur ce groupe. J'espère ne pas m'être trompé de rubrique.
Je suis plutôt intéressé par l'histoire des fusées et j'ai l'impression que celles utilisées pendant la première guerre mondiale sont mal connues. En particulier, j'ignorais complètement l'existence de cette fusée-torpille de 44 mm.

J'ai trouvé, sur la revue "L'Aero" du 27 juillet 1913, l'article suivant :
« Une fusée incendiaire
On s'est préoccupé beaucoup depuis quelque temps de l'armement des unités aériennes : avions et dirigeables. Déjà les dirigeables, et notamment les Zeppelin allemands sont pourvus de mitrailleuses puissantes dont le tir en éventail représente un excellent moyen de défense : l'attaque d'un Zeppelin par les plus lourds que l'air sera une manoeuvre dangereuse que nos pilotes tenteront sans hésiter, mais non sans pertes certaines.
Plus rapides, plus souples, volant plus haut, les avions harcèleront ces dirigeables et tenteront de les détruire. Mais par quels moyens y arriveront-ils ?
On a parlé de leur donner, à eux aussi, de petites mitrailleuses légères, ou encore de les munir de bombes.
Ces deux solutions peuvent paraître aussi imparfaites l'une que l'autre, car d'un côté les balles de mitrailleuses n'auront aucun effet destructif sur les Zeppelin, et de l'autre les bombes trop lourdes et facilement explosibles seront peut-être plus dangereuses pour nos pilotes que pour les troupes ennemies.
La solution présentée par un nouvel engin offensif : la fusée incendiaire, semble plus intéressante. Sans être grand clerc en la matière, on se rend compte que le feu est un moyen d'action terriblement puissant.
Une fusée incendiaire, qui est un tout petit engin ayant quarante centimètres de long et pesant à peine un kilo, ne présente aucun danger, même en cas d'accident, tant qu'il est à bord de l'aéroplane, et, comme son poids est minime, chaque pilote peut en emporter au moins cinquante.
Mais qu'une occasion se présente pour faire éclater un dirigeable, d'incendier un quartier, un hangar, un magasin à fourrages... Immédiatement le pilote de l'avion pourra lâcher par un déclic spécial d'une simplicité enfantine une, deux, dix, vingt fusées, et ces dernières au moindre choc, au moindre heurt des crochets acérés qu'elles portent sur les côtés, vont produire des flammes qui embraseront tout ce qui les avoisinera.
C'est là l'invention de l'aviateur lyonnais M. Henri Guerre.
Cette invention consiste en un projectile caractérisé par le fait que lors d'un choc très léger ou d'un « accrochage » contre l'objet à incendier, il se produit un coulissement des deux parties du projectile, l'une par rapport à l'autre, de telle façon qu'en même temps qu'un dispositif vient perforer un réservoir d'essence, un mécanisme d'allumoir est mis en mouvement et provoque l'inflammation. »

avec cette illustration


Est-ce que l'un de vous sait si ce type d'engin a été utilisé ?
Merci d'avance