Bonsoir,
Extrait de « La Croix de la Drôme » du 26 septembre 1915 :
LA MORT DE PEGOUD d'après un aviateur allemand
Amsterdam, 17 septembre. — Le caporal Kandulski, le pilote de l'aéroplane qui triompha de l'aviateur Pégoud, a adressé à son père une lettre que publie le Berliner Tageblatt :
« J'ai eu un combat aérien avec Pégoud, dit-il. Alors il m'a fallu ouvrir l'œil. Les forts de Belfort ont ouvert sur moi un feu violent; les shrapnells éclataient tout autour.
A peine étais-je hors de portée des canons ennemis que, tout à coup, un avion français s'approcha et un combat s'engagea à une hauteur de 2.400 mètres.
Pour commencer je me hâtais de tourner mon appareil afin de pouvoir librement tirer de flanc.
Mon observateur, le premier lieutenant Pilitz, mit en train immédiatement la mitrailleuse qui, après le trentième coup, ne fonctionna plus.
Sur ces entrefaites, Pégoud s'approcha à 50 mètres. Je décrivis un cercle autour de lui, puis j'achevai soudainement une courbe brusque à gauche et ainsi je tins mon adversaire en flanc et Pilitz, dont la mitrailleuse avait été réparée, lui envoya le coup mortel. »
Un service funèbre
Grenoble, 17 septembre. Un service funèbre pour l'âme de l'aviateur Pégoud a été célébré dans l'église de Montferrat (Isère), sa paroisse natale.
Les prêtres du canton, un lieutenant-colonel, plusieurs officiers, des notabilités de l'aviation et, on peut le dire, toute la paroisse, assistaient à la cérémonie.
Mgr l'évêque de Grenoble avait tenu à s'y rendre et à porter ses consolations au père et à la mère catholiques du glorieux aviateur tombé pour la patrie.
« Journal de Tournon » 11 juin 1916
Cordialement.
Michel Guironnet
mes articles publiés sur Histoire-Généalogie.com
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