Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous !

Quelques hypothèses concernant les Voisin "baptisés" de la V97(CRP) :

Capitaine Ferber :
Etrange coincidence le fils de Ferdinand Ferber, Robert, était pilote de Voisin au CRP en 1915 (fiche MDH)

Sergent Derome :
C'est très probablement Paul Derome (brevet civil n°477, militaire n°599), effectivement mort dans un accident le 25 aout 1915. D'après Davrichewy dans son livre "Dans l'air et dans la boue", Derome était à l'époque chef-pilote chez Breguet et se serait tué sur un Breguet-Michelin qui aurait pris feu en l'air.
J'ai noté (mais j'ai pas la source ) que Derome a aussi fait partie du CRP en 14/15 où il pilotait un rare Breguet AG4.

Sergent Laporte :
Il y a un Augustin Laporte (brevet civil 1588, militaire 452) qui est mort le 8 mai 1916. Peut-être avait-il rencontré Bourkadam au début de la guerre? Problème : il n'était pas sergent mais sous-lieutenant quand il est décédé.

Cordialement,
Gilles

Bonsoir à tous,

Pour préciser la recherche de Gilles :

pour les Laporte, j'ai fait le point pour les premières années de la guerre et j'ai trouvé :

- Caporal Paul Louis Laporte - origine aviation - brevet de pilote militaire n° 191 obtenu le 15.12.1912.

- Maréchal des Logis Augustin Laporte - origine artillerie - brevet de pilote militaire n° 452 du 02.04.1914.

Après une recherche :

On trouve le sergent Louis Paul Augustin Laporte - Né le 10.06.1889 à Die (Drôme) -
grièvement blessé dans un accident aérien, le 18.01.1915
et décédé de ses blessures à l'hôpital militaire du Val de Grace.
Voir sa fiche : http://193.108.167.105/SrvImg/SrvImg.ph ... 1972924051

Augustin Laporte a été également tué dans un accident aérien
mais comme sous-lieutenant à la MF 45, le 08.05.1916.
Voir sa fiche : h[url]ttp://193.108.167.105/SrvImg/SrvImg.php?_B=1&_I=LCxQVgpXDgMYdKoCQGoMEQ==&_C=-1107657384[/url]

Il s'agit donc du premier Laporte.

Bien cordialement

Albin

Bonsoir et merci à tous pour vos recherches.

Gilles, je pense que la photo du Voisin baptisé Sergent Laporte est antérieure à la date du 08 05 1916. Mais pour l'instant je nai pas trouvé
un autre Laporte qui puisse correspondre.

Bonsoir,

Quelques précisions sur le Capitaine d'artillerie Faure Paul,Louis,Albert,Jean, frère du Capitaine Faure, chef de l'escadrille V 24:

-cet officier technicien était officiellement affecté en 1914, hors-cadre au "Laboratoire d'Aviation Militaire".
-il fut proposé pour la Légion d'Honneur dès le 11 septembre 1914 par ses chefs directs et le Général Gallieni pour les motifs suivants:
-assure la fabrication des projectiles d'aviation pour le C.R.P.:bombes Aasen, bombes Salmson, fléchettes,chargement des obus rebutés avec un mélange de grosse poudre B et de mélinite pulvérulente en liaison avec la poudrerie de Sevran-Livry.
-assure la mise au point d'appareils de lancement pour ces projectiles.
-a eu l'initiative de monter des canons de 37 sur avions Voisin.
-a exécuté des missions de guerre avec le pilote Rugère sur avion Voisin blindé les 7, 8 et 9 septembre en qualité d'observateur mitrailleur, a notamment bombardé et mitraillé l'ennemi qui tentait de remettre sur roues un train déraillé au Nord de Soissons, l'appareil Voisin blindé est rentré atteint de nombreuses balles.
-le capitaine Faure fut décoré de la Légion d'Honneur peu avant sa mort et continua les expériences de montage de canons de 37 sur avion Voisin.
-le 5 novembre 1914, le Capitaine Faure se tua avec son pilote, le capitaine du Génie Rémy, apparemment au décollage à Issy les Moulineaux, alors que les avions Voisin armés de canon de 37mm partaient pour "une Armée".
Je serai très intéressé par toute précision sur les circonstances de la mort des Cnes Faure et Rémy: confirmation de la date, du lieu, type d'avion et aussi par la destination des Voisin Canon mis au point par cet officier.
Cordialement, Guy.

Bonsoir à tous,
Bonsoir Guy,

Voici les quelques éléments que j'ai relevé au SHD/DAA:

En réponse à la dépèche 3336/12 du 13 novembre 1914, le Général Belin du GQG adresse au Ministre de la Guerre le 14 novembre 1914 le courrier 3653 dans lequel il désigne le Cne Faure (V24) comme étant le plus apte à succéder aux travaux de son frère ayant trouvé la mort dans l'accident
d' Issy.
Le Cne Faure (technicien) est donc décédé avant le 13 novembre 1914 dans un accident survenu à Issy

Je ne sais pas si en novembre 1914 les avions Voisin canons sont partis en direction d'une Armée mais le Cne Faure Cdt du GB3 (exV24) signale dans son rapport (113 du 17 mai 1915) que les deux premiers avions Voisin armés de tube canon de 0.037 après un court séjour au Bourget ou ils ont effectués des vols de jour et de nuit sont sur le front de la Xième Armée depuis le 11 mai et qu'ils ont effectués leur premiers vols avec tirs sur des objectifs réels.

Bien cordialement,
Luc

Bonjour,
Tant pis si je me fait tirer les oreilles, mais à chaque fois que je vois le titre de la discussion j'y pense : moi c'est ma voisine qui est canon . [:alain dubois:4]
Cordialement
Alain

Bonjour
Pas mal pour un "presque" Woody Allen.
Claude

Bonjour,

Merci à SPAD VII pour les précisions relatives au Cne Faure!
Je cherche à mieux cerner les débuts opérationnels de l'aviation, je pense qu'il y a encore beaucoup à découvir.Je suis frappé par les difficultés rencontrées par les "techniciens" tels que le Cne Faure et par d'autres officiers qui ne rencontrèrent une atmosphère favorable aux initiatives que lors de la courte période où le général Gallieni approuvait, dans sa sphère de responsabilité du C.R.P., toutes les propositions novatrices, c'est à dire quand les services ministériels étaient à Bordeaux!Il suffisait de préciser au Général Gallieni le but poursuivi et l'approbation arrivait dans l'heure sur le simple ordre de ce "Grand" Chef: "Marchez!", toutes les difficultés administratives disparaissaient alors.Cette période féconde ne dura pas!
Dès la fin de la bataille de la Marne, le Général Bernard revint à Paris pour imposer "l'orthodoxie".C'est dans ce contexte que deux autres officiers servant dans l'aviation, les Commandants d'artillerie Lucas-Girardville et Charet, saisirent l'opportunité de "s'échapper" de la tutelle du Général Bernard pour se lancer dans la création de l'artillerie lourde sur voie ferrée qui offrit à ces officiers un champ d'action nouveau pour des idées novatrices, mais ces "créateurs visionnaires" furent perdus pour l'aviation!
Cordialement, Guy.

Votre image représente un Tellier 200 ch Hispano-Suiza armé d'un canon de 37 mm destiné, en théorie, à la chasse aux sous-marins; A partir de 1918, les 110 exemplaires construits furent distribués à raison de deux par centre. On peut se montrer perplexe quant à la précision en vol d'un tel armement...

Bonsoir lucien,
Bonsoir à tous,

C'est effectivement un Tellier 200 ch Hispano-Suiza, mais il est armé d'un canon de 47 mm Hotchkiss monté sur affût mobile Voisin.
Comme ils ont été mis en service courant 1918, je pense qu'il n'ont sans doute pas du couler beaucoup de sous marins.
Celui-ci appartient à la BAN de Saint Raphaël devant laquelle il a été photographié.

Cordialement,
Alain