Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Pour l'instant, les carnets de vols des pilotes mutés provisoirement au GDE, que j'ai pu consulter, n'en font pas mention.
Surtout des vols d'entraînement, des navigations, des convoyages d'avions vers les unités de première ligne.
La période au GDE pouvait aller de 2 à 6 mois selon la valeur du pilote.

Donc, je ne peux vous le certifier, comme beaucoup de recherches faites pour cette époque.

Bien cordialement

Albin DENIS

Bonjour.

Il semblerait qu'une cause de désentoilage en vol puisse avoir été un incident technique du moteur. Une pièce mécanique qui s'en détache en plein vol peut provoquer de gros dégats sur la structure, en particulier sur l'entoilage qu'il peut déchirer (étudier les causes probables du crash du pionnier Léon Lagrange le 4 janvier 1910).

Cordialement.

Xavier

Un désentoilage suite à une une déchirure occasionnée par une pièce mécanique perdue en vol est une possibilité. Mais il y a bien d'autres causes. Il n'était pas rare que des avions reviennent troués de balles sans que cela n'entraine une perte de revêtement du fuselage ou des ailes.
Il faut savoir que le profil d'une aile est quelquechose de très complexe dont tous les secrets n'étaient pas encore dévouverts en 14/18 loin de là. Il a fallu attendre les tunnels aérodynamiques pour comprendre les forces qui s'appliquaient aux ailes et en particulier à leur revêtement.
En effet un désentoilage tel que sur les deux photos arrivaient plus rarement au revêtement du fuselage qui subit moins de forces
aérodynamiques. Par contre lors d'un piqué accentué ou d'une violente ressource l'avion encaisse de telles contraintes que certaines parties de l'appareil peuvent subir des dégats importants. Un désentoilage est un moindre mal comparé à un pliage des ailes, un arrachage des ailerons. De même la structure de l'appareil peut en arriver à se déformer (fuselage vrillé) entrainant souvent d'importantes réparations voire une radiation définitive de l'appareil. Egalement durant la 2ème GM il a été constaté des plissages sur des revêtements métalliques d'ailes d'avions à l'issue de piqués prolongés. Il faut savoir que les structures des appareils même aujourd'hui sont soumises à des limites, les fameux G à ne pas dépasser, qui devaient être ignorés de nos vaillants pilotes 14/18.
Il y a enfin un autre facteur à prendre en compte, c'est la qualité de la fabrication. Les cahiers des charges durant la 1ère GM n'étaient sûrement pas aussi sévères qu'aujourd'hui quant à la rigueur des matériaux utilisés. Les revêtements de toile sont encollés et enduits sur des structures en bois. Pendant le vol, et c'est normal, tout cela travaille entrainant à la longue une certaine usure et fatigue des matériaux. Et cette dernière peut-être à l'origine d'une rupture structurelle ou d'un désentoilage.
Si vous lisez des récits de pilotes de la 1ère GM vous vous rendez compte que les avions ne se pilotaient pas aux instruments (il n'y en avait d'ailleurs pratiquement pas au tableau de bord), mais à l'oreille (régime moteur et sifflement dans les haubans) et au vent relatif sur le visage voire aux "fesses" selon certains anciens. Le pilote faisait corps avec son avion et devait le sentir physiquement. Il pouvait arriver que "l'enthousiasme" du pilote l'entraine dans des phases de vol qui n'étaient pas du goût de son avion et ce dernier le lui faisait alors bien sentir.
Avions lourds du fait de leur moteur en ligne, les SPAD étaient réputés bons plongeurs et certains pilotes poussant un peu trop loin cette capacité en ont fait les frais. C'est peut-être le cas pour les deux clichés.

Bonsoir à tous,

Je suis d'accord avec CELT.
Un avion de cette époque pouvait encaisser des dizaines d'impacts de balles ou d'obus et rentrer sur son terrain.
Les citations des aviateurs en font souvent mention, j'en ai trouvé des dizaines d'exemples.
Il fallait quand même que le dit obus n'explose pas ou ne touche pas une partie vitale.

Donc pour moi, ce Spad a subi un désentoilage suite à une manoeuvre trop brusque ou une ressource après un piqué trop rapide.

Les techniques de fabrication ont beaucoup évolué de 1910 à 1918.
On était passé de la fabrication artisanale à la construction à la chaîne de très grandes séries.
Tous les avions mis en service en 1918 étaient de bons avions, bien conçus contrairement à ceux de 1917,
pratiquement tous achetés sur plans et qui étaient trop lourds, trop lents.
La plupart de ces avions eut une période opérationnelle très courte de quelques mois.
Ces avions étaient les Salmson Moineau SM 1 - Dorand AR 1 - Les Letord.

Bien cordialement

Albin DENIS

Bonjour à tous

Une illustration de la fabrication en série.



Bien cordialement
Claude

Bonjour,

Voilà ce qui pourrait s'appeler plutôt un entoilage...



C'est ce qui est arrivé au capitaine Fernand Bonneton qui après avoir descendu un drachen a vu son avion recouvert des débris de toile du ballon.

Cordialement,

Alain

Bonjour à tous,

Effectivement, je confirme que Dieudonné Costes a été confronté à des problèmes de désentoillages sur Spad. Cela a été mentionné dans l'article du Fana de L'aviation en 1991, ainsi que dans les 2 livres écrits par Berthon et Reveilhac, où il fait allusion à 2 spads qu'il a endomagé. Mon grand oncle Paul Andrillon était compagnon d'escadrille de Dieudonné Costes en Orient, par chance j'ai retrouvé dans la famille des albums photos très interessants dont les photos des 2 spads endomagés. Voici une photo du 2eme.


Cordialement
Benoit

Bonjour à tous,

Le problème du désentoilage est un problème connu par le commandement et pour y remédier (ou le diminuer...) le GQG ordonne à toutes les escadrilles possédant des avions SPAD avec moteurs surcomprimés d'envoyer sur le SFA de Nanterre un mécanicien succeptible après un stage d'instruction de porter remède aux toiles qui se déchirent en vol.
Ces mécaniciens reviendront à leur escadrille d'origine dès que le SFA jugera leur instruction suffisante.

Bien cordialement,
Luc

sources: note de service 111 du 28 mai 1917 de la Vième Armée conformément à l'ordre téléphonique du GQG N°25827

Bonsoir à tous

Il me semblait que...
Mais où????
Et après "carottage archéologique" dans ma documentation...
Une victoire italienne sur un drachen en le traversant, tout bêtement ( si l'on ose).



tiré de la Guerre aérienne, 7 février 1918