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Anglet — Cargo — Compagnie des Chargeurs français (Ernest Plisson & Cie), Bayonne (1913~1931). Anglet — Navire ravitailleur (1915~1919).

Le navire ravitailleur Anglet fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 15 mars 1916 au 13 juillet 1919.

Il fut affrété par le Service de l'intendance maritime pour assurer le ravitaillement en charbon des bases de l’Armée navale de Corfou, Salonique ou Patras, avec un équipage composé principalement de marins de l’État placés en position de sursis d’appel pour une ou plusieurs traversées.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 723.].

□ Ayant été affrété par le Service de l’intendance maritime, le cargo Anglet, immatriculé à Bayonne, f° 569, n° 1.712, jaugeant net 1.986,55 tx, fut armé au cabotage international le 1er avril 1917 au Con-sulat de France à Cardiff pour une traversée de ce port à Bizerte, via Oran, avec un chargement de 4.700 t. de charbon. Il effectua par la suite plusieurs rotations entre Bizerte ou Bône et les bases na-vales de Corfou, Salonique et Patras, le plus souvent avec des chargements de charbon, mais parfois sur lest.

Le 20 décembre 1917, il fut expédié de Sfax à Bordeaux, via Gibraltar, avec un chargement de phosphates. Arrivé à Bordeaux le 18 janvier 1918, il fut expédié le 27 à Cardiff avec un chargement de 1.000 t. de poteaux de mine. Arrivé à Cardiff le 7 février 1918, il repartit de Penarth le 15 avec un chargement de 5.200 t. de charbon à destination de Brest. De là, il fut réexpédié le 24 à Cardiff pour y prendre un chargement de 4.800 t. de charbon à destination de Bizerte, via Leixões (Portugal). Arrivé à Bizerte le 23 mars 1918, il fut expédié le 26 à Salonique avec sa cargaison de charbon. Arrivé à Salonique le 7 avril 1918, il en repartit le 13 sur lest à destination de Bizerte, où il arriva le 22. De là, il fut expédié le 26 à Nantes, via Arzew, avec 50 t. de chaux et des marchandises diverses, chargées lors de l'escale dans ce dernier port. Parti d'Arzew le 21 mai 1918, il parvint à Nantes début Juin 1918. Il fut alors désarmé dans ce quartier le 8 juin 1918, n° 180.

Ce bâtiment était alors commandé par Pierre Louis LE PRADO, né le 15 février 1884 à Quiberon (Morbi-han), capitaine au long-cours, inscrit au quartier d’Auray, n° 65, et lieutenant de vaisseau auxiliaire. Et il avait pour chef mécanicien Jean Victor COURTIADE, né le 22 juillet 1881 à Hastingues (Landes), officier mécanicien breveté de 1re classe, inscrit le 24 juillet 1901 au quartier de Bayonne, n° 4.901.

L’état-major et l’équipage avaient embarqué sous le régime de la réquisition ; les matelots marins de l’État se trouvaient placés en position de sursis d’appel, soit pour la durée de l’affrètement, soit pour certaines traversées seulement.

L’armement avait consenti à l’équipage une majoration des gages de 50 % initialement, puis de 60 % à compter du 1er janvier 1918.

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• Inscription maritime de Nantes — Désarmement des bâtiments de commerce, 8 juin 1918, n° 180 : Ar-chives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 790 (1918).

Louis Henri LABARBE, capitaine du cargo Anglet en 1915

Né le 2 février 1863 à Bordeaux (Gironde), décédé le ... à ... (...). Capitaine au long-cours, inscrit au quar-tier de Bordeaux, n° 605 [Brevet conféré par une décision du Ministre de la Marine en date du 20 février 1893 (J.O. 22 févr. 1893, p. 9.491)] ; classe 1883, n° 927 au recrutement de Bordeaux.

• Fils d’Erblanc Quirin LABARBE, né le 24 mars 1826 à Bordeaux, capitaine au long-cours, et d’Élisabeth Emma LESTOUR-GUILLEMON, née le 7 août 1834 à Bordeaux, sans profession ; époux ayant contracté ma-riage à Bordeaux, le 2 octobre 1855 (Registre des actes de mariage de la ville de Bordeaux, Année 1855, Section 2, f° 80, acte n° 552 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Bordeaux, Année 1863, Sec-tion 3, f° 22, acte n° 143).

□ Lettre de félicitations du vice-amiral Augustin Emmanuel Hubert Gaston BOUÉ de LAPEYRÈRE, com-mandant en chef la 1re Armée navale. (1)

□ Lettre de félicitations du vice-amiral Louis René Charles Marie DARTIGE du FOURNET, commandant la 3e Escadre. (2)

□ Par décision du Sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des ports en date du 11 juillet 1922 (J.O. 13 juill. 1922, p. 7.318 et 7.322), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777).

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(1) « La preuve du sang. Livre d’or du pensionnat J.-B. de La Salle et de l’École Saint-Genès : à la mé-moire des maîtres, anciens élèves et serviteurs du pensionnat et de l’École Saint-Genès morts pour la France. 1914~1918. », Imprimerie Al. Ségalas-Bérou, Bordeaux, Juillet 1926. Page 172.

(2) Ibid., p. 173.

Le cargo mixte Yunnan, de la Compagnie des Messageries maritimes, fut torpillé le 4 octobre 1915 par le sous-marin allemand U-33 (Kapitänleutnant Conrad GANSSER), à 21 milles dans le Sud-Ouest du cap Matapan, alors qu’il allait à Salonique avec des vivres et des munitions, ainsi qu’une importante som-me d’argent destinés aux troupes du Corps expéditionnaire d’Orient. Abandonné par son équipage, il demeura néanmoins à flot. Le 7 octobre 1918, il fut pris en remorque jusqu’à Milo par le cargo char-bonnier Anglet, bâtiment alors commandé par le capitaine Louis Henri LABARBE. Réparé en 1919, il fut alors cédé à la société d’armement Hellenic Transport S.S. Co. (S. Iossifoglu), du Pirée (Grèce), qui le renomma Ionopolis.


I. — Torpilleur d’escadre Carabinier — alors commandé par le capitaine de frégate Rodolphe Marie GUÉPIN —, Journal de bord n° 8 / 1915 — 7 sept. ~ 11 oct. 1915 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 75, p. num. 546.

« 7 octobre [1915].

5 h. 10 — Stoppé à 15 milles O. pointe Sud Cérigo près du Yunnan dont on dispose la remorque cassée la veille.

8 h. 30 — Reçu signal de détresse d’un navire Anglais par L. = 35° 45’ ~ G. = 19° 14’ Greenwich. (*)

L’Anglet élonge la remorque du Yunnan.

11 h 00 — Devant l’Anglet. Puis vitesse 15 n. Passé entre Oro et Cérigo. Route sur Milo. »

(*) Il s’agissait très certainement du signal de détresse émis par le navire-hôpital britannique Dunluce-Castle, relayant celui lancé par le cargo mixte Amiral-Hamelin, de la Compagnie des Chargeurs réunis, torpillé le même jour à 6 h. 30.

III. — Torpilleur d’escadre Spahi — alors commandé par le lieutenant de vaisseau Émile François Marie Hippolyte MAGESCAS —, Journal de navigation n° 5 / 1915 — 1er ~ 26 oct. 1915 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 471, p. num. 271.

Quart de 4 à 8 heures.

Pierre Louis LE PRADO, capitaine du cargo Anglet en 1917 et 1918

Né le le 11 février 1884 à Quiberon (Morbihan) au lieu-dit « Port Maria », décédé dans cette commune le 23 février 1957. Capitaine au long-cours, inscrit au quartier d’Auray, n° 605 ; lieutenant de vaisseau auxi-liaire. Classe 1904, n° 3.071 au recrutement de Lorient.

• Fils de Pierre Marie LE PRADO, né le 24 février 1854 à Erdeven (Morbihan), maître boulanger, et de Jeanne Marie GUÉHÉNNEC, née le 7 novembre 1861 à Pluvigner (– d° –), boulangère ; époux ayant con-tracté mariage le 10 avril 1883 à Lorient (– d° –) (Registre des actes de mariage de la ville de Lorient, Année 1883, f° 50, acte n° 96 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Quiberon, Année 1884, f° 4, acte n° 9).

• Époux de Magdeleine Anne Marie Mathurine LE BOULAIRE, née le 18 décembre 1886 à Pluvigner (Mor-bihan), décédée le 7 septembre 1964 à Pouancé (Maine-et-Loire) (Registre des actes de naissance de la commune de Pluvigner, Année 1886, suppl. f° 6, acte n° 189), avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 9 novembre 1909.

Fille François Marie LE BOULAIRE, né le 29 juillet 1858 à Plumergat (Morbihan), secrétaire de mairie, et de Marie Magdeleine RIO, née le 7 décembre 1858 à Landaul (– d° –), cultivatrice ; époux ayant contracté mariage à Pluvigner, le 21 février 1886 (Registre des actes de mariage de la commune de Pluvigner, Année 1886, f° 9, acte n° 6).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408 et 9.410), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « Le Prado (Pierre-Louis), lieutenant de vaisseau auxiliaire : beaux services de guerre comme commandant de navires charbonniers ravitailleurs de l'armée navale. »

□ Par décision du Ministre des Travaux publics en date du 27 mars 1929 (J.O. 4 avr. 1929, p. 3.927 et 3.928), honoré de la Médaille de sauvetage en bronze pour s’être porté au secours, le 10 décembre 1928, par mer houleuse, de l’équipage du canot à moteur Petit-Jean, englouti par une lame de fond au voisinage des brisants, au Port Maria, à Quiberon.

• La Dépêche de Brest, n° 10.320, Mercredi 29 octobre 1913,
sous le titre « Vente et achat de navires »

Immatriculé au quartier de Bayonne, f° 569, n° 1.712.

□ Voir également ce sujet —˃ viewtopic.php?p=511234#p511234