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Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 1:12 am
par Rutilius
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Bonsoir à tous,
Magnifiques photographies sous-marines de l'épave du chalutier
Naalso.
—> http://www.regardelamer.com/article-naa ... 89468.html
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 10:22 am
par Memgam
Bonjour,
Merci à Rutilius d'avoir déniché ces excellents clichés de l'épave du Naalso, aux plongeurs qui ont pris les clichés et qui l'ont identifié.
On notera que, selon le Bureau Veritas de 1912, le chalutier avait sa machine d'origine, construite par Earle's Shipb. Co à Hull en 1891.
Par contre, la chaudière avait été changée et celle que l'on voit au fond de la mer a été construite par Lebrun & Cormerais, à Nantes en 1905
2,6 m de diamètre, 2,60 m de long, deux foyers de 1,34 m2, une surface de chauffe de 70 m2 et une pression de 11 kg. Elle avait été contrôlée en octobre 1910.
De par sa construction et sa fonction de résistance à la pression, la chaudière est un des derniers éléments des navires de construction métallique à disparaître.
Celles du paquebot Afrique au nombre de 6, coulé en 1920 et construit en 1907 sont bien en place de nos jours, comme celles du Swansea Vale, construit en 1909 et coulé en 1918.
Cordialement.
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 4:47 pm
par Memgam
Bonjour,
Après avoir vérifié la source, Ouest-Eclair, édition de Rennes, n° 2895 du vendredi 14 décembre 1906, le fournisseur de la dite source, Rutilius, n'aurait pas dû, semble-t-il, écrire que le Naalso s'était échoué en route pêche sur la Ville-es-Martin le 8 décembre 1908, (1908, par deux fois, au lieu de 1906) mais peut-être s'agit-il d'une hallucination ?
Cependant, cette présence à Saint-Nazaire en 1906 est cohérente avec une chaudière construite en 1905 (BV 1912).
N.B. On voudra bien noter que Naalso figure chez Vichot : "Naalso - chalutier (1917) 16-11-1917 saute sur une mine. Q." ; mais ni chez Labayle-Couhat, ni chez Roche...
Cordialement
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 6:23 pm
par Rutilius
Bonjour Memgam,
Vous êtes sans pitié pour mes lapsus calami ! Je corrige de suite... Et je vais essayer de retrouver ce capitaine Lamarre qui commandait alors ce chalutier Naalso.
Et à mon tour de vous taquiner. La pointe en question est bien désignée sous le nom de « Villès-Martin » — ce secteur de la ville de Saint-Nazaire, situé à l'Ouest, après le front de mer des pêcheries, est un lieu de promenade qu'affectionnent mes petites filles !
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 6:56 pm
par Memgam
Bonjour,
A l'attention de Rutilius,
C'est un plaisir de vous titiller car il me semble me souvenir que je n'échappe guère à votre vigilance…!
Profitez bien de ce lieu de la Villès-Martin qu'il m'a été donné de fréquenter, et qui est, effectivement bien agréable, avec vos petites-filles, qui ont bon goût, tant qu'elles sont petites…
Cordialement.
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 7:26 pm
par Rutilius
.
Bonsoir à tous,
La lueur et le bruit de l’explosion de la mine qui détruisit le chalutier
Naalso furent perçus le 15 novembre 1917, à 23 h. 45, par le patrouilleur auxiliaire
Jaguar. Ce dernier, qui se trouvaient alors au large de l’île d’Yeu, escortait vers le Sud un convoi de 20 navires, qui avait appareillé de la rade de Quiberon le même jour, à 15 h. 20.
Les 12 hommes d'équipage furent recueillis par le cargo britannique
Alice-Marie, de l’armement
Rodney Steamship C°. Ltd., de Newcastle-Upon-Tyne
(Royaume-Uni), qui les remit au patrouilleur auxiliaire
Sole, le 17 novembre 1917, à 7 h. 30. Ils furent débarqués le même jour à La Palice.
Ironie du sort : l’
Alice-Marie devait lui-même disparaître le 20 décembre 1917, coulé par le sous-marin allemand
UB-31 (Oberleutnant zur See Thomas Bieber), à 6 milles dans l’E.N.-E. de Start Point
(Devon, Royaume-Uni) alors qu’il allait de Newcastle à Rochefort avec un chargement de charbon.
—> http://uboat.net/wwi/ships_hit/201.html
• Patrouilleur auxiliaire Jaguar – alors commandé par le maître de timonerie Jacques BLONCE, inscrit à Brest, n° 6.424 –, Journal de navigation n° 3 /1917 – 25 août 1917 ~ 19 janv. 1918 –, Service historique de la défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 281, p. num. 107.
«
Jeudi 15 novembre 1917.
................................................................................................................................
De 12 h. à 16 h.
15 h. 20. – Appareillé de Quiberon pour le convoi du Sud (20 bateaux). Un vapeur anglais mouille à l’W. S.-W. de la bouée Nord du banc de Quiberon. Hissé deux boules, appareillé et rentré en rade de Quiberon.
De 16 h. à 20 h.
Continué l’escorte du convoi.
18 h. 15. – Travers du phare de Grougueguès [aujourd’hui orthographié : "Groguéguez" .
Temps couvert et presque bouché.
De 20 h. à 24 h.
Continué l’escorte du convoi.
23 h. 40. – Travers du phare de l’île d’Yeu.
23 h. 45. – Vu une gerbe de feu suivie de bruit sourd dans la direction du convoi. Mis au poste de combat. Remonté la ligne jusqu’à 0 h. 15. Viré de cap pour rechercher épaves possibles, cap au Nord compas.
P.M. – Point approché de l’explosion : 9 milles S. 62 W. du phare de la Petite Foule.
0 h. 40. – Viré de bord derrière le convoi. R.D.P. [Rien de particulier.].
1 h. 30. – Fait rompre des postes de combat. »
• Patrouilleur auxiliaire Sole – alors commandé par le premier maître de manœuvre Pierre Léon Merri Henri FOLLIN, inscrit au Havre, n° 540 –, Journal de bord n° 6 /1917 – 2 nov. ~ 7 déc. 1917 –, Service historique de la défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 470, p. num. 517.
«
Journée du 17 novembre 1917.
Minuit. Continué la même route.
3 h. 00. – Étant à environ 6 milles dans le S. ¼ S.-E. de Yeu, aperçu le convoi descendant. Nous virons de bord pour nous joindre à lui.
A 7 h. 00, étant à l’Ouest des Baleines à 5 milles, une partie des vapeurs continuent leur route vers le Sud ; nous faisons route dans le pertuis d’Antioche avec six vapeurs.
A 7 h. 30, le Alice-Marie anglais nous demande de prendre des naufragés du chalutier Naalso ; nous les prenons à bord ; ils sont au nombre de 12. Ils ont sauté sur une mine à minuit, étant à environ 5 milles à l’Ouest de l’île d’Yeu.
9 h. 00. – Passé le barrage ; fait route sur La Palice.
Entré dans le port de La Palice et amarré au quai de la Gare pour faire de l’eau.
Midi. – Accosté à la jetée Sud. [...] »
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 7:55 pm
par Memgam
Bonjour,
A l'attention de Rutilius,
En ce qui concerne la pointe de la Ville ès Martin, que vous me corrigez en écrivant Villès-Martin, dénomination actuelle, j'en étais resté, moi, au pur archaïsme, car fidèle à Bouquet de la Grye, Pilote des cotes ouest de France, tome premier, partie comprise entre Penmarc'h et la Loire, Paris, 1869, réédition chasse-marée 1987, page 329…
Cordialement.

Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : dim. avr. 10, 2016 10:28 pm
par Rutilius
Bonsoir Memgam,
Bonsoir à tous,
Chose singulière : le toponyme «
Ville-ès-Martin », en usage au
XIXe siècle, était déjà la déformation de celui de «
Villée Martin », qui figure sur ce document cartographique manuscrit datant de la fin du XVIIIe siècle. Reste à déterminer l’étymologie exacte du mot «
Villée », mot qui, semble-t-il, désignait à cette époque un village ou une paroisse.
• « Carte topographique des côtes de France offrant celles de la Bretagne depuis le Mont Saint-Michel jusqu'à l’isle de Noirmoutier » (1771~1785) (Service hydrographique de la marine, Portefeuille 43, Division 3). Bibliothèque nationale de France, Département Cartes et plans.
—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5 ... in%22.zoom
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : lun. avr. 11, 2016 9:34 am
par alain13
Bonjour à tous,
Et pourquoi pas Villez-Martin ?
(Alice, Saint-Nazaire)
(delcampe)
Cordialement,
alain
Re: NAALSO Chalutier à vapeur d'Arcachon
Publié : lun. avr. 11, 2016 7:08 pm
par alain13
Re-bonjour,
Un extrait de la carte de Cassini XVIIIe siècle, (1744).
un extrait carte Etat Major, 1820-1866.
Alors ?????
Cordialement,
alain