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— COURTECUISSE Marcel, né le 19 mai 1882 à Paris (VIIIe Arr.) et décédé le 13 mars 1950 à Paris (XVIe Arr.). Domicilié à Paris, au 77, boulevard Exelmans (XVIe Arr.).

• Fils de Victor Arnoult COURTECUISSE, graveur, et d’Angelina Catherine PAMART, sage-femme, son épouse.

• Époux d’Élisabeth Marie Emma Suzanne GOUAULT, avec laquelle il avait contracté mariage à Green-wich (Comté de Londres, Royaume-Uni), le 22 août 1905 (Registre des actes de naissance du VIIIe Arron-dissement de Paris, Année 1882, f° 123, acte n° 727).

Dont au moins un fils :

— Pierre Alexandre Félix COURTECUISSE, puis PAMART-COURTECUISSE, né le 28 avril 1917 à Paris (... Arr.) et décédé le 29 janvier 1985 à ... (...). Ancien élève de l’École polytechnique, promotion 1929. Achève sa carrière au grade de général de brigade.

Autorisé à subir les épreuves orales du concours d’entrée à l’École navale de l’année 1899 (J.O. 21 juin 1899, p. 4.148). Ajourné.

Admis le 30 septembre 1900 à l’École navale à la suite du concours ouvert la même année, étant classé 56e sur une liste de 101 élèves (Déc. min. 19 sept. 1900, J.O. 15 sept. 1900, p. 6.184).

Nommé au grade d’aspirant de 2e classe à compter du 1er octobre 1908, étant classé 75e sur une liste de 100 élèves (Déc. min. 7 août 1902, J.O. 8 août 1902, p. 5.471).

Promu au grade d’aspirant de 1re classe à compter du 5 octobre 1903 (D. 14 août 1903, J.O. 18 août 1903, p. 5.319), étant classé 65e sur une liste de 99 élèves. Port de Brest (J.O. 19 août 1903, p. 5.339).

Au 1er janvier 1904, embarqué sur le croiseur cuirassé Pothuau, dans l’Escadre de la Méditerranée.

En Mars 1904, désigné pour embarquer sur l’aviso-transport la Nièvre, de la Mission hydrographique à Madagascar (J.O. 12 mars 1904, p. 1.595).

Promu au grade d’enseigne de vaisseau à compter du 5 octobre 1905 (D. 9 sept. 1915, J.O. 11 sept. 1905, p. 5.473).

A compter du 26 septembre 1905, en congé de deux mois à demi-solde pour affaires personnelles (Déc. min. 6 oct. 1905, J.O. 8 oct. 1905, p. 5.970).

Rayé des contrôles de l’activité à compter du 1er novembre 1905, étant démissionnaire de son grade (Déc. présid. 21 oct. 1905, J.O. 23 oct. 1905, p. 6.258).

A la même date, nommé enseigne de vaisseau de réserve (D. 16 déc. 1905, J.O. 18 déc. 1905, p. 7.372), étant affecté au port de Lorient (J.O. 21 déc. 1905, p. 7.433).

En Août 1914, étant enseigne de vaisseau de réserve, nommé à Saint-Nazaire au commandement de l’arraisonneur Ville-de-Paimbœuf, réquisitionné dans ce port.

En Novembre 1915, exerce à Saint-Nazaire le commandement de l’arraisonneur-dragueur Le Crozon, réquisitionné dans ce port et affecté au Front de mer.

En Juillet 1920, promu au grade de lieutenant de vaisseau de réserve (D. 27 juill. 1920, J.O. 29 juill. 1920, p. 10.835).

□ Par décret du 12 mai 1924 (J.O. 14 mai 1924, p. 4.360), nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Courtecuisse (Marcel), lieutenant de vaisseau de réserve ; 23 ans 5 mois de services, dont 4 ans 10 mois à la mer et 18 ans 4 mois dans la réserve, dont 4 ans 8 mois en guerre. »

Le Crozon — Arraisonneur-dragueur, ex-navire à passagers de la Société anonyme des vapeurs brestois. Simplement dénommé Crozon par la suite.

L’arraisonneur-dragueur Le Crozon fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 26 mai 1915 au 27 novembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 756.].

Par convention avec l’administration des Postes et Télégraphes, la Société anonyme des vapeurs brestois avait été chargée, avant guerre, du service public de transport des dépêches entre le Conquet et les îles de Molène et d’Ouessant. Cette convention devait normalement venir à terme le 1er mai 1916.

□ En 1922, et très certainement jusqu’en 1926 au moins, le navire à passagers Le Crozon était commandé par Hippolyte GOASGOZ, maître au cabotage, inscrit au quartier de Camaret, n° 536, et avait pour chef mécanicien François RIOU, mécanicien breveté de 1re classe, inscrit au quartier de Brest, n° 1.348.

Par des décisions du Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date des 28 novembre 1922 (J.O. 29 nov. 1922, p. 11.406) et 31 octobre 1923 (J.O. 2 nov. 1923, p. 10.426), puis par une décision du Ministre des Travaux publics en date du 9 octobre 1926 (J.O. 15 oct. 1926, p. 11.280),tous deux furent alors félicités pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines et chaudières de ce navire.

□ A la même époque, la Société anonyme des vapeurs brestois était dirigée par Jean GODEBERT, égale-ment félicité en 1923 et 1926 pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines et chaudières du Le Crozon.

L’arrivée du navire à passagers Le Crozon à Brest après sa construction

[Mai 1910]

• La Dépêche de Brest, n° 9.017, Vendredi 13 mai 1910, p. 2.

• La Dépêche de Brest, n° 9.023, Jeudi 19 mai 1910, p. 2.

« Service du Samedi 4 août 1917.

0 h. 20. ― Appareillé ; fait route pour la Baie des Bœufs.

3 h. 20 ― Patrouilleur Bouvreuil rentre au port ayant des naufragés à son bord.

6 h. 00 ― Parlé au vapeur (corsaire), ou bateau-piège, U.O.Y.J. mouillé à ¼ de mille Nord bouée des Bœufs à côté du vapeur coulé.

6 h. 05 ― Parlé au vapeur français Afrique torpillé à la bouée des Bœufs ayant sa cale avant pleine d’eau et mouillé sur les Bœufs ; la moitié de son équipage a abandonné le bateau.

6 h. 10 ― Aperçu un homme à la mer sur une épave ; débarqué la baleinière aussitôt pour aller le sauver. Le canot du remorqueur La Victoire arrive sur le naufragé avant nous et l’embarque.

6 h. 20 ― Le remorqueur La Victoire vient nous parler et nous dit que, d’après le naufragé sauvé, il y a encore des naufragés dans le vent des épaves.

6 h. 20 à 10 h. 00 ― Manœuvré en conséquence dans toutes les épaves ; nous ne trouvons aucun naufragé. Sauvé un canot et quatre bouées de sauvetage.

10 h. 10 ― Le Torpilleur 303 vient nous parler. Nous faisons route sur le bateau torpillé Afrique ; resté toute la journée à le convoyer.

11 h. 15 ― Le remorqueur La Victoire et le patrouilleur Kerdonis prennent la remorque de l’Afrique et font route sur Saint-Nazaire.

14 h. 00 ― Le bateau corsaire Sénégambie vient nous parler et nous prie de lui prendre sa remorque pour l’envoyer à l’Afrique ; manœuvré trois fois pour le faire, mais les remorqueurs Commerce et Nord ar-rivent et le prennent à la remorque.

15 h. 30 ― Arrivé en rade des Charpentiers ; l’Afrique mouille.

15 h. 35 ― Envoyé le canot sauvé avec deux hommes dedans chercher une corvée à bord du Sénégambie pour l’envoyer à bord de l’Afrique.

15 h. 50 ― Le canot est de retour ; le Sénégambie n’ayant plus besoin de nous fait route pour l’Aiguillon.

16 h. 15 ― Le Fort de l’Ève nous attaque à bras et nous signale de retourner convoyer Afrique jusqu’à son entrée au port.

17 h. 00 ― Arrivé à côté de l’Afrique, convoyé ce dernier jusqu’à son entrée au port.

18 h. 00 ― Fait route pour la vielle entrée.

18 h. 20 ― Rentré par la vielle entrée ; accosté et amarré à l’Estacade à l’escalier. »