Bonjour à tous,
Le capitaine du paquebot mixte Louisiane du
27 septembre 1911 au 7 septembre 1914
— LE MASNE Henry, né le 20 avril 1871 à Nantes (Loire-Inférieure ― aujourd’hui Loire-Atlantique), rue Regnard (Registre des actes de naissance de la ville de Nantes, Année 1871, 5e canton, f° 2, acte n° 126), domicilié en dernier lieu dans ladite ville, au 4, rue Sully. Décédé des suites de blessures de guer-re le 13 novembre 1914 à la Clinique Victor Pauchet, sise à Amiens (Somme), au 31, rue Bellevue (Regis-tre des actes de décès de la ville d’Amiens, Année 1914, suppl. f° 49, acte n° 2.036).
• Fils d’Henry Jules Léon LE MASNE, né le 2 décembre 1841 à Plounévez-Moëder (Côtes-du-Nord — au-jourd’hui Côtes-d’Armor), décédé le 6 septembre 1911 à Nantes (Registre des actes de décès de la ville de Nantes, Année 1911, 4e canton, f° 156, acte n° 928), agent de change [Armateur (1911)]. Et de Ge-neviève Marie LAURIOL, née le 11 août 1844 à Nantes et y décédée, le 5 août 1879 (Registre des actes de décès de la ville de Nantes, Année 1879, 1er canton, f°57, acte n° 336), « propriétaire » (1871). Époux ayant contracté mariage dans ladite ville, le 8 novembre 1869 (Registre des actes de mariage de la ville de Nantes, Année 1869, 5e canton, f° 70, acte n° 137).
• Époux de Valentine Marie Françoise BONAMY, née le 1er mai 1866 à Nantes, rue Racine (Registre des actes de naissance de la ville de Nantes, Année 1866, 5e canton, f° 28, acte n° 160), décédée le 13 décembre 1936 à Colombes (Seine — aujourd’hui Hauts-de-Seine), au 6, avenue Eugénie (Registre des actes de décès de la commune de Colombes, Année 1836, f° 105, acte n° 729), sans profession [« Pro-priétaire » (1897)], avec laquelle il avait contracté mariage à Nantes, le 5 mai 1897 (Registre des actes de mariage de la ville de Nantes, Année 1897, 2e canton, f° 31, acte n° 60).
Fille d’Édouard Auguste BONAMY, né le 17 avril 1828 à Nantes et y décédé, le 29 octobre 1877 (Re-gistre des actes de décès de la ville de Nantes, Année 1877, 5e canton, f° 56, acte n° 326), avocat, et d’Isabelle Marie Claire GUILLON, née le 31 janvier 1841 à Nantes et y décédée, le 28 décembre 1921 (Registre des actes de décès de la ville de Nantes, Année 1921, 2e canton, suppl. f° 25, acte n° 573), « propriétaire » (1897) [« Rentière » (1866)]. Époux ayant contracté mariage dans ladite ville, le 19 no-vembre 1862 (Registre des actes de mariage de la ville de Nantes, Année 1862, 3e canton, f° 77, acte n° 154).
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Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Nantes, n° 412 (Brevet conféré le 20 avril 1897). Classe 1891, n° 574 au recrutement de Nantes.
Le 7 septembre 1914, à Nantes, autorisé, sur sa demande, à contracter un engagement volontaire dans l’armée de terre pour la durée de la guerre. Incorporé le 10 septembre 1914 au 137e Régiment d’infan-terie en garnison à Fontenay-le-Comte ; arrivé au corps et soldat de 2e classe ledit jour, matricule n° 5.938. Nommé caporal le 19 septembre 1914, rétroactivement au 1er septembre 1914. Promu au grade de sergent le 25 octobre 1914.
Promu au grade de sous-lieutenant le 1er novembre 1914 ; affecté à la 10e Compagnie (Capitaine Al-phonse André Marie Henri FAURE de FONTCLAIR) du 3e Bataillon (Chef de bataillon Charles Joseph Raoul LAFFON de LADÉBAT) du régiment. Blessé de trois balles le 10 novembre 1914 lors d’une recon-naissance avec son capitaine et sa section dans le secteur d’Hébuterne (Pas-de-Calais).
• Journal des marches et opérations du 137e Régiment d’infanterie — 6 août ~ 26 décembre 1914 — :
Service historique de la Défense, Cote 26 /N 690/1, p. num. 33.
« 10 novembre [1914]. — Des renseignements permettant de croire que les Allemands ont abandonné en partie leurs tranchées, le régiment reçoit l’ordre de donner ″un coup de sonde″ pour s’en assurer. La recon-naissance est exécutée par la 10e Compagnie.
Après un bombardement violent mais inefficace, le capitaine de Fonclaire [sic], commandant la 10e Com-pagnie, et le sous-lieutenant Le Masne sortent des tranchées suivis d’une section pour enlever d’assaut la tranchée allemande. Un feu foudroyant les fauche instantanément et les force à regagner leurs tranchées. Le capitaine de Fonclaire et le sous-lieutenant Le Masne sont mortellement blessés.
Pendant ce temps, les batteries allemandes se sont révélées, ce qui permet de vérifier que les Allemands disposent toujours des mêmes forces sur ce point. »
Distinctions honorifiques
□ Par décision ministérielle du 29 novembre 1900 (J.O. 30 nov. 1900, p. 7.884), lui fut décerné par le Ministre de la Marine un témoignage officiel de satisfaction pour « s’être particulièrement distingué lors de l’incendie survenu en mer, le 23 août 1900, à bord du paquebot-poste Lafayette », bâtiment sur lequel il était embarqué en qualité de 2e lieutenant
□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 12 déc. 1914, p. 9.114) : « Le Masne, sous-lieutenant au 137e rég. d’infanterie : capitaine au long-cours, commandant du paquebot transatlan-tique la Louisiane, âgé de quarante-quatre ans, s’est engagé comme simple soldat pour la durée de la guerre. Promu caporal, puis sergent et sous-lieutenant, a été blessé de trois balles, alors qu’aux côtés de son capitaine (*), avec une héroïque bravoure, il s’était porté sous un feu violent devant les tran-chées de sa section pour l’enlever à l’assaut des tranchées allemandes. » (Ordre du XIe Corps d’armée du 24 novembre 1914). Citation emportant concession à titre posthume de la Croix de guerre avec pal-me.
□ Par arrêté du ... 19xx (J.O. 5 févr. 1920, p. 1.873 et 1.886), inscrit à titre posthume au tableau spé-cial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « M. Le Masne (Hen-ry), sous-lieutenant : capitaine au long cours, commandant le transatlantique la Louisiane. Agé de quarante-quatre ans, s’est engagé comme simple soldat pour la durée de la guerre. Promu caporal, puis sergent et sous-lieutenant, a été grièvement blessé de trois balles, alors qu’aux côtés de son capitaine, avec une magnifique bravoure, il s’était porté, sous un feu violent, devant les tranchées de sa section pour l’enlever à l’assaut des positions allemandes. Mort des suites de ses blessures. A été cité. »
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(*) — FAURE de FONCLAIR Alphonse André Marie Henri, né le 27 novembre 1873 à Bayonne (Pyrénées-Atlan-tiques — aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques), domicilié en dernier lieu à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales). Décédé des suites de blessures de guerre le 21 novembre 1914 à la Clinique Victor Pauchet, sise à Amiens (Somme), au 31, rue Bellevue (Registre des actes de décès de la ville d’Amiens, Année 1914, suppl. f° 76, acte n° 2.138).
• Fils de de Louis Émile Alexis FAURE de FONCLAIR et de Marie Pauline LAHIRIGOYEN. Époux de Marie Thérèse de MASSIA de RANCHIN.
□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 12 déc. 1914, p. 9.114) : « Faure de Fontclair [sic], capitaine au 137e rég. d’infanterie : blessé, et revenu au feu à peine guéri, a été très grièvement at-teint par un éclat d’obus et de deux balles, alors qu’avec une héroïque bravoure, il s’était porté sous un feu violent en avant des tranchées de sa compagnie pour enlever une de ses sections à l’assaut des tranchées allemandes distantes de 80 mètres. » Citation emportant concession à titre posthume de la Croix de guerre avec palme.