Re: AZEMMOUR - Compagnie Générale Transatlantique
Publié : ven. févr. 12, 2016 8:43 am
Bonjour à tous,

Rencontre avec un sous-marin du 6 Août 1917. Rapport de la commission d’enquête
La rencontre d’AZEMMOUR avec un sous-marin, le 6 Août 1917 à 10 milles dans l’Ouest de Guernesey a présenté deux phases.
Dans la première, il lui a été tiré 5 coups de canon sans qu’il ait pu apprécier de quelle direction ils étaient tirés. Ces coups sont tombés assez près du bord. Le capitaine a alors fait route pour se rapprocher de terre afin de sauver son équipage si besoin était, et a fait fonctionner des appareils fumigènes pour se dérober le plus possible. C’est en faisant cette route qu’il a aperçu un périscope de sous-marin sur bâbord avant. Venant sur la droite de fazçon à présenter l’arrière, le canon a été pointé en même temps sur le périscope et un coup a pu être tiré dans sa direction. Il a disparu aussitôt et n’a pas été revu.
Le capitaine a ensuite fait route à toute vitesse dans la direction générale (SW) qui lui était prescrite par les instructions en cas de séparation du convoi.
Il a manœuvré en somme de façon logique en la circonstance. L’officier de tir a fait le nécessaire autant qu’il était possible pour utiliser le canon du bord. Il n’y a également qu’à louer le sang froid de tout l’équipage. Les dispositions en cas d’attaque sont bien prévues et les ordres ont été exécutés correctement.
Bien qu’il s’agisse d’un engagement de peu d’importance, la commission croit devoir signaler à la bienveillance du Ministre le personnel faisant l’objet de l’état n° 7 du dossier.
Rapport AMBC
Un seul coup de canon a pu être tiré sur le périscope par visée directe. Le 2e capitaine a quelques notions sommaires de conduite de tir. Il n’a pas estimé, au cours de ses passages au cours AMBC avoir le temps d’assister à des conférences de tir.
Les parcs étaient approvisionnés et les dispositions de tir prises. La mise en œuvre de la pièce s’est effectuée normalement avec le concours du personnel du bord. La répartition du personnel aux différents postes de servants est conforme aux règlements en cours.
Au départ du coup, le couvre-étoupille s’est soulevé et l’étoupille à friction a été projetée, blessant légèrement le pointeur. Cet incident fréquent aux pièces de l’espèce même dans le sas d’amorçage correct n’est pas imputable à une faute de manœuvre.
Signé : LV Sagnier commandant de centre AMBC
Récompenses
Témoignage Officiel de Satisfaction
VINCE Pierre Capitaine
MOYON Pierre 2e capitaine
GREGOIRE Calixte Chef mécanicien
PEVEDIC A. Maître d’équipage
LOZACH Homme de barre
BOISARD Charles Matelot TSF (déjà Croix de Guerre au titre du GARD)
RAGUENEAU QM canonnier chef de pièce
Ont fait preuve de qualité d’intelligence, de courage et de sang froid lors de l’attaque du bâtiment par un sous-marin le 6 Août 1917.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
Cdlt

Rencontre avec un sous-marin du 6 Août 1917. Rapport de la commission d’enquête
La rencontre d’AZEMMOUR avec un sous-marin, le 6 Août 1917 à 10 milles dans l’Ouest de Guernesey a présenté deux phases.
Dans la première, il lui a été tiré 5 coups de canon sans qu’il ait pu apprécier de quelle direction ils étaient tirés. Ces coups sont tombés assez près du bord. Le capitaine a alors fait route pour se rapprocher de terre afin de sauver son équipage si besoin était, et a fait fonctionner des appareils fumigènes pour se dérober le plus possible. C’est en faisant cette route qu’il a aperçu un périscope de sous-marin sur bâbord avant. Venant sur la droite de fazçon à présenter l’arrière, le canon a été pointé en même temps sur le périscope et un coup a pu être tiré dans sa direction. Il a disparu aussitôt et n’a pas été revu.
Le capitaine a ensuite fait route à toute vitesse dans la direction générale (SW) qui lui était prescrite par les instructions en cas de séparation du convoi.
Il a manœuvré en somme de façon logique en la circonstance. L’officier de tir a fait le nécessaire autant qu’il était possible pour utiliser le canon du bord. Il n’y a également qu’à louer le sang froid de tout l’équipage. Les dispositions en cas d’attaque sont bien prévues et les ordres ont été exécutés correctement.
Bien qu’il s’agisse d’un engagement de peu d’importance, la commission croit devoir signaler à la bienveillance du Ministre le personnel faisant l’objet de l’état n° 7 du dossier.
Rapport AMBC
Un seul coup de canon a pu être tiré sur le périscope par visée directe. Le 2e capitaine a quelques notions sommaires de conduite de tir. Il n’a pas estimé, au cours de ses passages au cours AMBC avoir le temps d’assister à des conférences de tir.
Les parcs étaient approvisionnés et les dispositions de tir prises. La mise en œuvre de la pièce s’est effectuée normalement avec le concours du personnel du bord. La répartition du personnel aux différents postes de servants est conforme aux règlements en cours.
Au départ du coup, le couvre-étoupille s’est soulevé et l’étoupille à friction a été projetée, blessant légèrement le pointeur. Cet incident fréquent aux pièces de l’espèce même dans le sas d’amorçage correct n’est pas imputable à une faute de manœuvre.
Signé : LV Sagnier commandant de centre AMBC
Récompenses
Témoignage Officiel de Satisfaction
VINCE Pierre Capitaine
MOYON Pierre 2e capitaine
GREGOIRE Calixte Chef mécanicien
PEVEDIC A. Maître d’équipage
LOZACH Homme de barre
BOISARD Charles Matelot TSF (déjà Croix de Guerre au titre du GARD)
RAGUENEAU QM canonnier chef de pièce
Ont fait preuve de qualité d’intelligence, de courage et de sang froid lors de l’attaque du bâtiment par un sous-marin le 6 Août 1917.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
Cdlt