Bonjour,
<<Etat-civil de la mairie de Nantes, jugement du tribunal civil de Nantes du 18 octobre 1917.
Extrait...le 23 octobre 1915, le trois-mâts Hoche, immatriculé à Nantes f° 191 n° 568, quitta Ipswich à destination de Leith en remorque du remorqueur anglais Homer. Le navire, construit à Nantes en 1901, jaugeant 2 211 tonneaux, avait été armé administrativement à Nantes pour le long cours, le 24 septembre 1915, sous le n° 410. Dans la nuit du 28 au 29 octobre 1915, le Hoche se perdit corps et biens près d'Arbroath, alors qu'il était au mouillage à trois milles de terre. De nombreuses épaves recueillies à la côte le lendemain de sa disparition ont été reconnues comme appartenant au trois-mâts Hoche. D'autre part, depuis l'évènement, aucune nouvelle de l'équipage et des passagères n'est parvenue, et...les marins et les femmes qui les accompagnaient n'ont pas reparu à leurs domiciles respectifs...>>
Durand Joseph
Né le 25 avril 1886 à Dinard Saint Enogat (35), fils de Louis et d'Alexandrine Fouré, célibataire, domicilié à Saint-Malo.
Matricule : N° 384/765 au registre des capitaines au long cours et au cabotage du quartier de Saint-Malo.
Nous connaissons seulement sa fin de carrière : le 5 mars 1912, il est engagé comme second sur le trois-mâts nantais Hoche ; il en devint capitaine le 16 mai 1914.
Etats de service pendant la Grande Guerre :
Il continua de naviguer au long-cours sur le Hoche, jusqu'à la nuit du 28 au 29 octobre 1915 où son navire fut coulé par l'explosion d'une mine, entre Carnoustie et Arbroath (Ecosse). Le Hoche a été considéré comme perdu corps et biens avec 24 personnes à bord dont le capitaine, le second, la femme et la fille de ce dernier.
Le décès fut déclaré constant par un jugement du Tribunal civil de Nantes du 18 octobre 1917, jugement transcrit à l'état-civil de Nantes le 23 novembre 1917. La mention Mort Pour la France n'y figurait pas mais les 22 marins et bien sûr Joseph Durand, se virent octroyer cette mention sur ordre du sous-secrétaire d'Etat de la Marine marchande dans une note du 13 février 1924, reçue en mairie de Nantes le 14 février.
Olivaux Raphaël, né le 17/12/1887 à Rohan (56), second, inscrit à Nantes, n° 406.
Olivaux née Michel, Marie, née le 10/10/1892 à Lorient, épouse du second.
Olivaux Yvonne, née le 06/02/1915 à Orvault (44), fille unique du second.
Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre, volume 2, Association Bretagne 14-18, 2012, pages 82, 250, 294.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, Edita-Vilo, 1976, page 88.
Cordialement.
