Bonjour à tous,
GOLIATH Remorqueur (1903-1944)
Chantier & Caractéristiques :
St Nazaire, Penhoët.
Commencé : 1901
Mis à flot : 28.03.1903
Terminé : 1903
En service : 11.1903 (MN)
Retiré : 26.05.1944 (MN)
Caractéristiques : 1 150 t ; 1 450 cv ; 51,70 x 9,20 m ; TE 5,18 m ; 1 hélice ; 1 cheminée ; 2 mâts ; 27 h (1913).
Principales dates & Observations :
Remorqueur lancé en 1903 à Saint Nazaire, chantier numéro 35.
1901 : mis sur cale
12.11.1903 : livré à la Marine Nationale
Carrière à Toulon de 1904 à 1914
11-18.03.1910 : remorque de Toulon à Bizerte le sous-marin
Truite
03-05.04.1910 : remorque de Toulon à Bizerte le sous-marin
Souffleur
1915 : participe à la campagne des Dardanelles. Le remorqueur
Goliath a à son bord le CV Robez-Pagillon avec le LV Estéva comme adjoint en février-mars 1915. Ils sont chargés d'organiser le convoi de navires devant transporter les troupes sur le théâtre d'opération des Dardanelles. Il s'agit en effet de transporter et de nourrir, pendant une traversée de 6 jours, 473 officiers, 17 989 hommes, 5 279 chevaux ; 1 187 voitures portant les bagages, 500 coups d'artillerie et 15 jours de vivres.
En moins d'une semaine, 20 grands bâtiments sont prêts à embarquer les troupes et le matériel à Toulon, Oran, Philippeville, Bône et Bizerte. Répartis en 6 groupes, ils se concentrent le 6 mars dans ce dernier port et à Malte. Dès le 9 mars, le chef de la mission navale est à Moudros avec le
Goliath. C’est à Mytilène que les premières instructions prescrivent de conduire le corps expéditionnaire, mais la réalisation de ce projet est subordonnée à un accord avec le gouvernement grec, peu enclin à satisfaire les Alliés. Faute d’accord, Lemnos est alors choisie comme base, concurremment avec les Anglais.
07.1915 : le
Goliath figure à l’effectif des bâtiments affectés au service du corps expéditionnaire français aux Dardanelles dans le groupe des remorqueurs. Ces bâtiments sont les suivants :
Les courriers et transports divers :
Abda
Annam
Amiral Hamelin
Armand Béhic
Australien
Basque
Bosphore
Britannia
Burdigala
Carthage
Chaouia
Charles Roux
Ceylan
Djemnah
Djurjura
Dukkala
Dumbea
France II
France III
Gange
Havraise
Himalaya
Italie
Liamone
Lotus
Lutetia
Magellan
Médie
Mont-Blanc
Moulouya
Natal
Paul Lecat
Pélion
Polynésien
Savoie I
Sainte-Hélène
Timgad
Yunnan
La flotte affectée à ce service comporte également les navires-hôpitaux :
Asie
Canada
Duguay-Trouin
Soudan
Tchad
Les transports de munitions :
Loiret
Drôme
Sainte-Marguerite
Les navires frigorifiques :
Sergei
Général Leman
Les transports de charbon :
Algérie
Bayonnaise
Berthe
Biarritz
Breton
Constance
Jeanne Marie
Provincia
Saint-Simon
Socoa
Les navires affectés au service de l’eau :
Chasseloup-Laubat
Etang
Filtre
Jules Henry
Gharb
Shamrock
Ville de Rabat
Les navires-dépôts :
Arcturus
Argenfels
Aquitaine
Caravellas
Théodore Mante
Les remorqueurs :
Algérienne
Bois-Rosé
Ferret
Goliath
Infatigable
Jeanne Antoinette
Laurent Schiaffino
Paul
Phocéen
Sud
Zazita
1918 : reconverti en dragueur
02.1919 : remet à flot le paquebot
Azay le Rideau des Messageries Maritimes qui vient de s’échouer le 7 février sur la côte Nord-Est de la Corse alors qu’il rapatrie 3 000 soldats rentrant de Salonique. Le paquebot s’en tire sans dommage
08.1919 : tentative de renflouement avec un dock flottant de l’épave de la
Drôme coulée en rade de Marseille, sans succès
09.1920 : il remorque à Toulon l’ex-
Prinz Eugen austro-hongrois venant de Pola
08.1921 : avec le
Taillebourg, il remorque de Bizerte à Marseille le navire-atelier
Vulcain, rescapé de la flotte Wrangel des Russes Blancs interné à Bizerte sous le nom de
Kronstad, ex-paquebot
Phoenicia de la Hapag saisi par les Russes en 1905 lors de la guerre russo-japonaise, réquisitionné puis réarmé sous pavillon français en août 1921
04-09.01.1930 : avec les remorqueurs
Méhari,
Tourterelle,
Samson et
Taillebourg, il tente sans succès de renflouer le croiseur cuirassé
Edgar Quinet échoué au Cap Blanc près d’Oran. Le croiseur coulera le 9 janvier 1930
25-26.02.1931 : avec le
Travailleur, il remorque le torpilleur
Bordelais, alors en avarie de machines jusqu’à Ajaccio
09.12.1939 : départ pour Beyrouth
01.04.1940 : retour à Toulon, puis Beyrouth à nouveau, Malte, Bizerte
1940-1941 : opérations de remorquage sur Ajaccio, Naples et Marseille
27.11.1942 : en réparations à Toulon dans la darse Castigneau, il n’est pas sabordé avec le reste de la Flotte
Il est ensuite armé par les Italiens, puis par les Allemands à partir du 9 septembre 1943
04.02.1944 : il est avarié lors d’un bombardement
26.05.1944 : les Allemands le saisissent, il est remorqué à Marseille pour une remise en état, puis abandonné à l’intérieur d’un des bassins de radoub
22.08.1944 : le
Goliath est sabordé à Marseille
27.12.1945 : il est condamné
12.09.1946 : l’épave est relevée, et flotte lors de la remise en eau du bassin. Son état ne permet toutefois pas une éventuelle remise en service
11.1950 : le remorqueur est démoli en Italie.
Sources :
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
http://www.netmarine.net/dico/index.htm
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
La flotte des Russes Blancs, Marc Saibène, Marines Editions, 2008
La Marine française et la Mer Noire (1918-1919), Philippe Masson, Editions de La Sorbonne, Service Historique de la Marine, 1982
La guerre navale aux Dardanelles, CV A. Thomazi, Payot 1926
Toulon et la Marine, Marc Saibène, Marines Editions, 2002
Cordialement,
Franck