Merci beaucoup pour cette synthèse. Cela me donne une bonne base de départ.
Je me rend compte de la folie du truc, mais ce n'est pas cela qui va me freiner... je me connais.
Là, je suis déconnecté d'ici demain soir.
Merci encore pour toutes ces informations et toutes celles à venir...
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
Je comprends mieux le terme d'auxiliaire. Si j'ai bien suivi un navire auxiliaire est un bâtiment civil réquisitionné à qui l'on donne un armement et un équipage en rapport avec ses nouvelles missions en temps de guerre. Si l'ex-propriétaire est un officier de réserve, il garde son commandement et devient officier de marine auxiliaire. Suis-je dans le vrai ?
Mais, sais-tu si certains officiers de marine de réserve ont pu gonfler l'encadrement des bâtiments de ligne ? Ce dernier était-il le même en temps de guerre ou en temps de paix ?
Un grand Merci à toi pour le temps que tu passes à répondre à mes questions.
Cette semaine, je vais essayer de voir ce que je peux trouver dans les magasins. Je ne connaissais pas l'ouvrage dont tu fais allusion... encore une honte de plus... au regard de mes fonctions au sein du pavillon de la reine... responsable de la section iconographie... En plus, c'est un bouquin de l'ex-SHM... impardonnable, je suis. J'en connais plus d'un qui me riraient au nez...
Amicalement
Guilhem
Bonsoir Guilhem,
Je reviens là-dessus brièvement car je ne voudrais pas qu'il y ait de malentendu.
Si l'ex-propriétaire est un officier de réserve, il garde son commandement et devient officier de marine auxiliaire. Suis-je dans le vrai ?
Il ne faut pas confondre propriétaire, qui est un armateur (ou une Compagnie) et le Capitaine du navire (que l'on appelle Commandant) qui est employé de la dite Compagnie, même s'il bénéficie d'un statut particulier (je fais bref pour ne pas saoûler).
Si ce dernier est déjà officier de réserve, il n'y aucune raison qu'il devienne officier auxiliaire, sauf erreur de ma part.
Il est officier de réserve soit parce qu'il a effectué son service militaire dans la Marine Nationale en tant qu'officier, dans ce cas il est réserviste (ceci ne s'applique pas uniquement aux Capitaines), et monte en grade comme n'importe quel réserviste
Soit c'est un ancien officier de la Marine Nationale qui après son contrat d'engagement militaire est entré dans la Marine Marchande (dans ce cas, il est aussi réserviste, avec les mêmes restrictions d'âge et de promotions que ses collègues)
Soit il obtient un grade d'officier par équivalence avec celui qu'il possède (ou plus exactement les brevets) dans la Marine Marchande
Ou encore, et ceci rejoint la possibilité précédente, il est nommé officier auxiliaire compte tenu des fonctions qu'il occupe à bord d'un bâtiment de la Marchande lorsque ce dernier est réquisitionné.
Mais, sais-tu si certains officiers de marine de réserve ont pu gonfler l'encadrement des bâtiments de ligne ?
Oui, mais tout dépend de leur expérience militaire passée, je pense, et pas uniquement sur les bâtiments de ligne. C'est comme dans la biffe, on va tâcher de les mettre là où ils seront les plus efficaces, quand c'est possible. Mais la majorité reste affecté sur les navires qui, par les circonstances du moment, deviennent auxiliaires. Pourquoi en effet changer d'affectation un type qui connait bien son affaire là où il est en temps normal et dont la présence est nécessaire à ce même poste en période de conflit ? Cà n'a pas de sens. En revanche, ceux qui n'ont pas d'affectation (d'embarquement) à la déclaration de guerre sont placés (affectés) selon les besoins du service. C'est ainsi qu'à la mobilisation, quantité d'inscrits maritimes se sont retrouvés dans les tranchées (ils ont été prêtés par la Marine au Ministère de la Guerre en vertu de la Loi x dont je ne me rappelle plus le nom ni les références).
Ce dernier était-il le même en temps de guerre ou en temps de paix ?
Là, je vais te faire une réponse de Normand : tout dépend de l'unité et de ses capacités "d'accueil". En principe l'effectif en temps de guerre est gonflé pour des raisons évidentes de missions particulières avec risques de pertes et d'activités accrues, entre autres raisons.
Bien amicalement et bonne soirée,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Ouf ! Merci à toi, pour toutes ces précisions. Beaucoup de zones d'ombre s'estompent en te lisant.
De plus, le bouquin de l'ex-SHM, les "marques particulières des navires de guerre français", j'ai trouvé beaucoup d'informations et notamment une division dite "spéciale" avait été créée à la mobilisation.
Tout commence à prendre forme dans mon esprit. Et ce, grâce à vous amis marins !
Je vais creuser encore, car il semblerait que les publications réalisées dans l'entre-deux-guerres par les historiens de l'ex-SHM, ainsi que les cours de l'Ecole Navale soient truffées de petites pépites...
Merci beaucoup.
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
J'ai mis à jour une partie de la liste. En effet, grâce à quelques bouquins et en particulier "les opérations en Adriatique" du CF de Bronac de Vazelhes (travaux du Service Historique de l'Etat-Major Général de la Marine) j'ai modifié la composition de l'Armée Navale, qui, si les informations sont bonnes, est la composition exacte à la mobilisation.
A la fin j'ai mis une liste "à ranger" dans laquelle j'ai disposé les bâtiments qui ont disparu de l'Armée Navale mais dont je n'ai pas d'information sur leur affectation à la mobilisation.
A suivre...
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
Merci pour votre message Marc. Mais, tout cela est loin d'être terminé et je compte bien aller jusqu'au bout... pour une fois...
Grâce au livre d'Henri Le Masson, "Histoire du torpilleur en France" j'ai essayé de réaliser l'inventaire des torpilleurs numérotés rattachés à la mobilisation aux ports de Dunkerque, Cherbourg, Brest, Rochefort, Toulon, Bizerte et Saïgon
Torpilleurs de Saïgon (7) : 242, 255, 284, 285, 286, 291 et 292
Soit un total de 113 torpilleurs numérotés de 37 et 38 mètres.
Avant d'intégrer toutes ces données dans la liste, je voulais savoir si vous aviez des informations sur ces bâtiments. Pouvez-vous me confirmer la bonne tenue de cette liste ?
Des questions me turlupinent également. Ces torpilleurs étaient-ils commandés par des officiers de marine ? et si oui, pourquoi n'apparaissent-ils pas dans les annuaires de la marine ?
A bientôt
A suivre...
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
« Des questions me turlupinent également. Ces torpilleurs étaient-ils commandés par des officiers de marine ? Et si oui, pourquoi n'apparaissent-ils pas dans les annuaires de la marine ? »
Une possible explication : il semble que la décision ministérielle portant attribution du commandement d'un torpilleur autre qu'un torpilleur d'escadre ou un torpilleur de haute mer — et donc d'un torpilleur numéroté — ne comportait aucune désignation du bâtiment considéré, à s'en tenir à la façon dont elle était relatée dans presse de l'époque. Exemples :
« NOUVELLES MARITIMES. — COMMANDEMENTS — Sont nommés aux commandements suivants : [...] ; les ens. de v. de 1re cl. Martin, d'un torpilleur à Dunkerque ; Coindreau, d'un torpilleur à Toulon. » (L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.544, 8 oct. 1917, p. 4) .
« NOUVELLES MARITIMES. — COMMANDEMENTS — Sont nommés aux commandements suivants : [...] ; d'un torpilleur, l'ens. de v. Jonveau. » (L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 5.621, 24 déc. 1917, p. 4)
Dernière modification par Rutilius le dim. déc. 11, 2022 12:59 pm, modifié 1 fois.
Je rejoins la réponse donnée par Daniel. Ces torpilleurs numérotés, étaient bien sous le commandement d'Officiers de Marine dont l'affectation et l'état n'est pas donné dans différentes archives, d'autant que les circonstances de guerre ont créees de nombreux mouvements... Si je m'en reporte à mes archives avant 1914, l'organigramme des Stations de torpilleurs (comme celui des Stations de sous-marins) était constitué d'un Service Central, à sa tête un CF, un LV adjoint et second, un à deux ou plus Mécanicien principaux, un Commissaire, un Médecin-Major..
Le CF commandait également un bâtiment contre-torpilleur identifié par son nom, ou un torpilleur 'divisionnaire", ou de haute mer - Il s'en suivait des torpilleurs armés avec des LV commandant chacun un groupe de torpilleurs (numérotés dont le détail n'est pas donné), ceux-ci eux-mêmes commandés par des EV de 1ère classe expérimentés. Il en allait de même pour les torpilleurs de réserve de la Station...
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Daniel et Malou,
Merci à tous les deux pour toutes ces informations. Donc, à moins de consulter les rôles d'équipages de ces torpilleurs (s'ils existent ?) il n'y a pas d'autres moyens d'identifier l'officier qui commandait ces bâtiments. Pour le service central on peut trouver mais pour le détail, là c'est coton !
Merci encore et à bientôt pour une nouvelle mise à jour.
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
Je ne t'ai pas oublié, mais c'est long, c'est long
Daniel et Malou ont bien expliqué le problème des torpilleurs de défense mobile. A moins de cas ponctuel, difficile de savoir qui commande dans l'état des effectifs.
A bientôt et bon weekend à tous,
Amicalement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.