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□ Relevé dans le Journal des marches et opérations du Bataillon sénégalais n° 1 [7 sept. 1914 – 21 mai 1915 (Service historique de la Défense, Cote 26 N 1364/2, p. num. 8)] , qui constituait alors le corps français de la Colonne expéditionnaire franco-anglaise du Cameroun :

« Le 20 octobre [1914]. ― Le Bataillon n° 1 quitte Duala [Douala] (Voie de mer). Point de direction : la rivière Njong [Nyong].

Le 21 octobre. ― Passage de la barre de la rivière Njong [Nyong]. Transbordement des compagnies du Bataillon sur des chalands au moyen desquels la rivière est remontée jusqu’à Déhanè.

Le 22 octobre. ― Débarquement successif des compagnies à Déhané. A 7 heures, la 2e compagnie dé-barque la première sous la protection du feu du canon de 65 mm du Vigilant, petit remorqueur avec blindage de circonstance. [...] »

□ A l'issue du conflit, deux bâtiments dénommés Vigilant furent administrativement considérés comme ayant été armés en guerre :

— Un remorqueur, du 6 au 17 septembre 1914, puis du 19 novembre 1914 au 13 janvier 1915 ;
— Un vapeur, du 24 juillet 1915 au 19 novembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. (Bull. off. Marine 1922, n°14, p. 720 et 775.)].

A noter qu'existait à la même époque un chalutier à vapeur du nom de Vigilant, qui pratiquait la pêche de la morue sur les côtes d’Islande. Il appartenait à l’armateur Joseph BRUNO, de Nantes. Lors de la campagne de pêche 1918, il était commandé par un sieur HANÈS.

Remorqueur en acier lancé en Décembre 1894 à Chantenay-sur-Loire par les Établissements A. Dubigeon et Fils (Adolphe Dubigeon) — société communément dite « Chantiers Dubigeon » [Siège social : Nantes, 1, boulevard Carnot], pour le compte de la Société anonyme rochefortaise de remorquages et trans-ports, société formée le 22 juin 1879 [Siège social : Rochefort-sur-Mer, quai Bellot] ; attaché au port de Rochefort-sur-Mer. Signal distinctif : L.J.M.T.

Réquisitionné par la Marine française durant la Grande guerre ; armé en patrouilleur auxiliaire. Adminis-trativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 6 au 17 septembre 1914, puis du 19 no-vembre 1914 au 13 janvier 1915 [Circulaire du 25 avril 1922 (Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 775)]. Du 1er octobre 1917 au 1er juillet 1918, appartint aux forces navales basées à Salonique [Circu-laire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels militaires et civils de la marine , Annexe I., 1re partie, §. D. : (J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904 et 12.906)]. Déréquisitionné le 23 octobre 1919.

En 1920, propriété de la société en nom collectif J.-F. Humarau & Cie (Jean-Ferdinand HUMARAU), société formée le 15 janvier 1908 [Siège social : Bordeaux, 13 cours du Pavé des Chartons]. Attaché au port de Bordeaux. Signal distinctif en 1928 : O.V.J.G.

Vendu à la démolition en 1930.

Caractéristiques générales. — Jauge : 168 tx jb et 61 tx jn. Dimensions : 115.7 x 19.7 x 10.2 ft [35,26 x 6,00 x 3,10 m]. Propulsion : Machine Compound comportant deux cylindres et développant 300 cv, construite par la société anonyme dite « Établissements Brissonneau et Lotz » [Siège social : Nantes, 24 rue de la Brasserie] ; une hélice. Vitesse : 10 nd.

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• Le Matin, n° 3.944, Lundi 17 déc. 1894, p. 4 — Lancement.

• Lloyd’s Register of Shipping 1896~1897, Lettre V., n° 205, p. num. 664.

• Lloyd’s Register of Shipping 1912~1913, Lettre V., n° 371, p. num. 1.120.

• Lloyd’s Register of Shipping 1914~1915, Lettre V., n° 402, p. num. 1.140.

• Lloyd’s Register of Shipping 1919~1920, Lettre V., n° 29.376, p. num. 1.116.

• Lloyd’s Register of Shipping 1928~1929, Lettre V., n° 87.469, p. num. 1.460.

Le patrouilleur auxiliaire Vigilant en rade de Salonique en Mai 1918

Photographie de Roger LE BARON, Opérateur A. de l’Armée française d'Orient

[Agrandissement et virage sépia]

Ministère de la Culture ~ Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
Cliché n° A 002807 ~ Réf. APOR 156798[/color] .

— GARRIGUES Louis, né le 31 août 1876 à Bayonne (Basses-Pyrénées ― aujourd’hui Pyrénées-Atlan-tiques) (Registre des actes de naissance de la ville de Bayonne, Année 1876, acte n° 419), quartier Saint-Léon, domicilié en dernier lieu à Anglet (– d° –). Décédé le 22 septembre 1916 à l’Hôpital de Salo-nique (Grèce) (Maladie contractée en service : accès pernicieux palustre). Était alors embarqué sur le remorqueur Vigilant, des Bâtiments de servitude de Salonique, navire de la Société anonyme rochefor-taise de remorquages et transports, réquisitionné par l’autorité maritime au début de la guerre.

Matelot de ... classe chauffeur, inscrit au quartier de Bordeaux, f° et n° 8.312. Classe 1896, n° 2.268 au recrutement de Bordeaux.

• Fils naturel non reconnu de Marie Léonie GARRIGUES, née vers 1856, « culottière ».

• Époux de Marie Henriette COUSSIRAT-CHIUQUE, née le 21 octobre 1878 à Bayonne, lingère, avec la-quelle il avait contracté mariage dans ladite ville, le 16 mai 1902 (Registre des actes de mariage de la ville de Bayonne, Année 1902, f° 34, acte n° 67).

Fille de Pierre COUSSIRAT-CHIUQUE, né vers 1846 à Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées ― aujourd’hui Py-rénées-Atlantiques), décédé le 7 novembre 1884 à Bayonne (Registre des actes de décès de la ville de Bayonne, Année 1884, f° x, acte n° 550), journalier, et de Jeanne GARRIGUES, née vers 1852 à Bayonne et y décédée, le 5 novembre 1890 (Registre des actes de décès de la ville de Bayonne, Année 1890, f° x, acte n° 541), sans profession.

Le remorqueur Vigilant dans le port de Rochefort avant guerre