Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Plans de la canonnière Styx et photo au mouillage à Saïgon.

Raymond Fremy et Georges Basili, Des noms sur la mer, Acoram, 1990.

Cordialement.

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Bonsoir à tous,


■ Marin de la canonnière cuirassée Styx (complément).


— GAY Émile Eugène, né le 21 mars 1894 à Villersexel (Haute-Saône) et domicilié à Mollans (– d° –), disparu le 22 septembre 1914 au mouillage de Vinh-Long (Cochinchine), étant tombé accidentellement à la mer en nettoyant l’extérieur du bâtiment et ayant été emporté par un fort courant de jusant (Jug. Trib. civ. Cherbourg, 22 févr. 1917, transcrit à Mollans, le 17 mars 1917 ). Matelot de 3e classe sans spécialité (20 janv. 1915) ; engagé volontaire pour 5 ans à Épinal, le 13 août 1913 au titre du 5e Dépôt des équipages de la flotte, matricule n° 53.982 – 5 ; classe 1914, n° 1.153 au recrutement de Vesoul. Était auparavant valet de chambre.

Fils de Louis Alexandre GAY, né vers 1869, journalier, et de Marie Joséphine GRISOT, née vers 1876, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Villersexel, Année 1894, f° 2, acte n° 4).


• Rapport de mer du lieutenant de vaisseau Edmond Marie Joseph MARTEL au capitaine de vaisseau, commandant la marine en Indochine (28 septembre 1914).

[Canonnière cuirassée Styx, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : Service historique de la défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », n° 16, Cote SS Y 477, p. num. 445 et 446.].


« [...] Le lendemain 22 septembre [1914] un exercice de tir a été exécuté aussitôt après le déjeuner de l’équipage. A 9 heures, pendant qu’il faisait la propreté du navire, un matelot sans spécialité, GAY Émile Eugène, 53.982 – 5, est tombé à l’eau en nettoyant l’extérieur. Il était debout sur le sommier d’un sabord sans être amarré et sans être muni de ceinture de sauvetage. Le crochet qui tenait le sabord ouvert a glissé, celui-ci s’est refermé et Gay a poussé un cri qui a été entendu en tombant à l’eau.

Aussitôt, trois hommes, plus le maître de manœuvre et le chef de timonerie, se sont précipités pour couper la bouée de sauvetage qui est tombée à quinze mètres de ce marin. Celui-ci ne sachant pas nager n’a fait aucun effort pour la saisir ; il s’est débattu pendant quelques secondes et a disparu à 40 mètres du bord. La vedette, qui était accostée à moins de 200 mètres à un appontement, a fait route aussitôt vers la bouée et a fait des recherches pendant une demie heure sans succès. Le docteur Babin et moi étions à ce moment à faire visite à l’administrateur devant la maison duquel le Styx était ancré. Nous avons été prévenus immédiatement et sommes rentrés à bord d’où nous avons assisté aux recherches de la vedette. Il y avait à ce moment un courant de jusant d’environ 4 nœuds et le corps n’a pas été retrouvé. La ville de Vinh-Long préparait des fêtes et était en train de pavoiser en l’honneur du passage du Styx. Les fêtes ont été décommandées et les pavillons mis en berne. [...] »