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Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : mer. oct. 21, 2009 10:31 am
par Rutilius

Bonjour Marc,
Bonjour à tous,

Le 22 juin 1917, l'U-63 coulait le paquebot mixte Himalaya, à 24 milles de Marittimo, par approximativement 38° 03' N. et 11° 31' E., alors que ce bâtiment se rendait de Bizerte à Marseille (V. le sujet qui lui est consacré).

Bien amicalement à vous,
Daniel.

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : mar. déc. 29, 2009 11:51 pm
par Terraillon Marc
Bonsoir

Extrait et résumé du journal de la Vedette V13 :

"...
30 décembre 1918 – 24 janvier 1919 : Sfax, appareillage pour soutien de dragueurs, embarquement en subsistance de matelots de la Malicieuse et de la Gracieuse.
...
13 février 1919 : Sfax, opérations de dragage et embarquement en subsistance de matelots de la Gracieuse.
17 février 1919 : Sfax, appareillage pour la bouée n° 0 avec la Gracieuse et la Vedette V17. Opérations de déminage.
18 février 1919 : recherche d’une mine bouée n° 0, retour Sfax.
20 février 1919 : appareillage pour opérations de déminage, embarquement en subsistance de matelots de la Gracieuse.
..."



A bientot :hello:

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : mer. déc. 30, 2009 10:55 pm
par Gastolli
...
« 22.06.1917 : Combat avec Impatiente le sous-marin allemand U-63 (KL Otto Schultze) »
...
Donc, à la date considérée, aucune relation dans les documents de bord de ce bâtiment d’un quelconque engagement avec un sous-marin. Aucun P.V. de dénombrement des munitions consommées. Et aucune mention de l’Impatiente. Alors, que penser ?
...
Daniel.

Daniel,

on 22.06.1917 the HIMALAYA and 2 other ships were escorted by GRACIEUSE, IMPATIENTE.

U 63 dived before the two gunboats were able to engage.

They afterwards rescued 69 crew and 102 french soldiers from HIMALAYA while 4 crew and 32 soldiers are dead/missing.

Cdlt.
Oliver

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : dim. oct. 03, 2010 12:02 pm
par GENEAMAR
Bonjour à tous,

VALLÉE Jean Pierre Émile Marie

Né le 9 avril 1884 à BREST (Finistère) - Décédé le 19 avril 1965 à PARIS (Seine).
Entre dans la Marine en 1900 (port BREST), Aspirant le 5 octobre 1903. Il embarque sur le "MONTCALM". Au 1er janvier 1904, port TOULON. Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1905. Il passe sur le "GALILÉE". Au 1er janvier 1906, port TOULON. Au 1er janvier 1908, sur le contre-torpilleur "CASSINI", Escadre du Nord (Cdt Arnould RICQUER). Au 1er janvier 1909, sur l'aviso "CHAMOIS", École des pilotes (Cdt Marcel GRANDCLÉMENT). Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé "BOUVET", Aide de camp auprès du Contre-Amiral Achille ADAM, Commandant une division de la 2ème Escadre. Au 1er janvier 1912, sur le cuirassé "CHARLES-MARTEL", Aide de camp auprès du Contre-Amiral Achille ADAM, Commandant une division de la 3ème Escadre. Lieutenant de vaisseau le 7 septembre 1912. Chevalier de la Légion d'Honneur. Au 1er janvier 1914, sur le croiseur cuirassé "CONDÉ", 2ème Escadre légère (Cdt Marie GROUT). Sur ce même bâtiment jusqu'en 1916. D'août 1916 à décembre 1917, Commandant la canonnière "GRACIEUSE" (Cf : journal de bord). En 1919, à PARIS, à l'État-Major général de la Marine. Capitaine de corvette le 25 juin 1920. Au 1er janvier 1921, à PARIS, Officier Élève à l'École Supérieure de la Marine. --- Contre-Amiral en septembre 1935. Vice-Amiral en octobre 1939. Préfet maritime du 5ème arrondissement en juillet 1940, il cesse ses fonctions en septembre.
[:geneamar:8]

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : ven. oct. 15, 2010 5:27 pm
par GENEAMAR
Bonjour à tous,

DECOUX Jean

Né le 5 mai 1884 à BORDEAUX (Gironde) - Décédé le 20 octobre 1963 à PARIS (Seine).
Entre dans la Marine en 1901, Aspirant le 5 octobre 1904. Il embarque sur le "PROTET" puis la "CATINAT" pour une campagne dans le Pacifique. Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1906. En 1907, sur le croiseur "DESAIX" il participe aux opérations du MAROC. il est ensuite affecté à TOULON, Second sur le sous-marin "THON". En 1909, sur le cuirassé "PATRIE". En 1911, sur la canonnière "SURPRISE", Division navale du MAROC. Lieutenant de vaisseau le 5 octobre 1913, il est Second sur le torpilleur "HACHE". En 1914-1916, il commande le sous-marin "VOLTA" en Manche et en Mer du Nord. Au 1er janvier 1917, affecté à la 2ème Section - Service de l'arrière, Secrétariat - du Service de la permanence de l'État-Major général à PARIS. En 1918, commandant la canonnière "GRACIEUSE", il se distingue lors de missions de dragage dans le secteur de DUNKERQUE et sur les côtes de TUNISIE.--- Capitaine de corvette le 19 octobre 1920. Officier breveté de l'École Supérieure de la Marine, promotion 1920. Au 1er janvier 1921, Commandant l'aviso "LIÉVIN", Division de SYRIE. --- Cet Officier deviendra Vice-Amiral d'Escadre en avril 1939, et fin 1940 Gouverneur général de l'INDOCHINE durant cinq années, dans des conditions très difficiles. Patriote mais guère colonialiste, défenseur des populations indigènes, il sera arrêté par les Japonais la 9 mars 1945. Libéré, il sera de nouveau arrêté à son retour en FRANCE et révoqué sans pension en mai 1946, en captivité pendant 22 mois. une décision de la Haute-Cour en février 1949 lui permettra de retrouver ses droits et fonctions.
Il est l'auteur de livres jugés très vivants : "À la barre de l'Indochine" (1949) - Sillage dans les mers du Sud (1953) - Adieu marine (1957).

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[:geneamar:8]

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : lun. avr. 09, 2012 12:25 pm
par Memgam
Dans son livre, Adieu Marine, Plon, 1957, Jean Decoux consacre le chapitre XV à la Gracieuse : La canonnière Gracieuse en Méditerranée et en mer du Nord (1918-1919), pages 181 à 192. Sous son commandement, la Gracieuse quitte Alger le 1er juin 1919 pour les bancs de Flandre, où elle sera basée à Ostende avec deux autres canonnières. La Gracieuse quitte la mer du Nord pour la Méditerranée le 1er novembre 1919 avec la Curieuse, La Malicieuse et la Railleuse.

Photo de la Gracieuse : Francis Dousset, Les navires de guerre français de 1850 à nos jours, Editions de la Cité, 1972. page 265.

Le nom de Gracieuse est actuellement porté par le patrouilleur P 687 du type P 400, mis en service en 1987 et basé à la Martinique.

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Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : ven. mai 09, 2014 1:56 am
par Memgam
Bonjour,

extrait de la légende : …"On voit ici cette Gracieuse à Ostende en juin 1919, alors qu'elle était chargée d'une mission de dragage en mer du Nord. Quelques mois plus tôt, en novembre 1918, la même Gracieuse se trouvait sur les côtes du Riff."…

Source : Cols bleus n° 881 du 13 février 1965.

Cordialement.

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Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : jeu. nov. 20, 2014 9:40 pm
par cimas
bonjour,
en fait je recherche une reproduction de la Malicieuse sur laquelle servit mon grand-père.
Merci de ce que vous pourrez m'apporter en renseignements

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : jeu. nov. 20, 2014 9:48 pm
par NIALA
La Malicieuse est là:

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _431_1.htm

J'y ai ajouté une photo de la Malicieuse

Alain

Re: GRACIEUSE - Dragueur-canonnière

Publié : dim. août 20, 2017 9:56 am
par olivier 12
Bonjour à tous,

Rencontre avec un sous-marin le 10 Juin 1918

Rapport du LV VALLEE, commandant GRACIEUSE

Le NIVERNAIS a été torpillé et coulé le 10 Juin 1918 par 38°18 N et 04°08 E, dans les circonstances suivantes :
Ce bâtiment faisait partie du convoi NIEVRE – NIVERNAIS, escorté par GRACIEUSE et FIER et allait d’Alger à Marseille. Il était chargé de 8000 moutons. D’après les ordres reçus au départ d’Alger, la formation du convoi devait être la ligne de front avec NIVERNAIS en guide de navigation à droite, GRACIEUSE à droite et FIER à gauche.

A cause du chargement spécial des bâtiments du convoi, il avait été convenu avec les commandants, en présence du délégué des routes à Alger, que le commandant de NIVERNAIS signalerait début et fin des zigzags à sa volonté, en s’efforçant de zigzaguer chaque fois que ce serait possible.
Le convoi était sorti du chenal de sécurité d’Alger à 12h05 le 10Juin et avait fait route au N29E, d’abord à 10 nœuds jusqu’à 19h00, puis à 9 nœuds. Légère brise de NNW. Mer calme.
A 18h55, NIVERNAIS signale à bras « Pouvons-nous cesser les zigzags à 21h00. Je lu signale aussitôt : « Si possible, recommencez zigzags dès le jour ». NIEVRE s’étant un peu écarté, je signale au convoi : « Restez en ordre rapproché ».
A 19h55, NIEVRE avait un feu très visible qui s’allumait par instant à tribord avant. Je lui signalai en scott : « Feu visible sur tribord avant ». Ce bâtiment mit très longtemps à apercevoir mon signal. J’ai entendu dire par un homme de NIVERNAIS qu’un feu se ralluma dans les mêmes conditions vers 21h00 sur NIEVRE. NIVERNAIS avait eu lui aussi un petit feu peu visible sur sa passerelle et par deux fois j’allais le sui signaler lorsqu’il s’éteignit de lui-même.
A 22h40 ; NIEVRE était légèrement en arrière de son poste. La nuit était une nuit noire et sans lune. Depuis une demi-heure le temps s’était couvert et les étoiles visibles auparavant sur la moitié du ciel avaient disparu. Le maître de manœuvre DELANOE, officier de quart sur GRACIEUSE distinguait à l’œil nu passerelle et cheminée de NIEVRE, sans en voir les mâts. Sans la jumelle, il n’aurait pu reconnaître son cap. FIER n’était pas visible à l’oiel nu, seulement à la jumelle. La mer rendait les sillages phosphorescents. La masse d’un gros bâtiment pouvait donc se voir à une distance maximum de 1 mille.
A 22h40, l’officier de quart entend une détonation suivie d’une gerbe d’eau à l’extrême avant du NIVERNAIS, à bâbord. Il perçoit en même temps 4 coups de sifflet et une minute après des éclats de scott. Réveillé au cri d’alerte de l’officier de quart, je saute du coussin de passerelle où je me reposais et vois NIVERNAIS qui vient toute à droite, l’avant commençant à s’enfoncer. Des cris semblent venir de l’arrière de NIVERNAIS. Je viens moi-même à droite pour éviter la collision, et suis NIVERNAIS dans sa giration. Trois minutes après l’explosion, NIVERNAIS coule en piquant par l’avant. Je mets aussitôt à gauche toute et reviens sur les épaves reconnues auparavant d’un coup de projecteur. J’entends un cri : « Stoppez. Vous avez trop d’erre. » Je stoppe et m’étale par quelques tours en arrière. Me rendant compte que je suis au milieu d’un groupe de naufragés, je reste stoppé.
Dès l’alerte, l’équipage s’est porté au branle-bas de combat. Je défens qu’aucun homme saute à l’eau et que personne de l’armement ne quitte la pièce avant. Je donne l’ordre d’amener les embarcations. Je confie à l’EV DESPRES, officier en second, le soin de rechercher les naufragés avec elles.
GRACIEUSE recueille une dizaine d’hommes le long du bord. J’utilise très peu mes projecteurs pour ne pas révéler ma présence au sous-marin. Pendant ce temps, NIEVRE avait continué. FIER apparaît près de nous et patrouille autour de GRACIEUSE. Un des premiers sauvé est le 2e capitaine de NIVERNAIS et je lui dis que j’ai entendu des cris sur l’arrière de NIVERNAIS au moment de l’explosion. Il m’affirme que personne n’a quitté le bord avant le dernier moment et fixe à 54 le nombre d’équipage et de passagers. Je songe à rallier NIEVRE le plus rapidement possible et je passe des ordres à la voix au FIER. J’ai sauvé 32 hommes dont 4 officiers. Je dis au FIER de patrouiller sur les lieux, puis de rentrer à Alger. FIER a alors sauvé 1 homme.
La baleinière est hissée à 23h20 et le youyou à 23h40 ; J’ai alors 34 rescapés dont 4 blessés. Beaucoup d’autres ont des contusions légères. J’ai tout lieu de croire que tout le personnel en état de crier a été sauvé.
A minuit, je fais route sur NIEVRE et monte à 105 tours malgré un choc assez fort aux articulations, soit 13 nœuds. Je retrouve NIEVRE à 03h00. Il n’a marché qu’à 9 nœuds sur la même route depuis l’attaque de NIVERNAIS. Je la déroute au N45E jusqu’à 09h00 puis reviens au Nord.
Continuant mon enquête sur les cris entendus sur l’arrière de NIVERNAIS, je découvre que 3 hommes les ont aussi entendus. Je télégraphie au FIER pour lui dire de patrouiller auSW des épaves au cas où des naufragés se seraient jetés à l’eau dès le torpillage. A 11h30,je reçois une réponse du FIER qui me dit avoir recueilli un homme projeté à la mer par l’explosion à 300 m des autres naufragés.

Je n’ai qu’à me louer, au cours de cette opération de sauvetage dans une nuit très noire, du dévouement et de l’entrain ordonné de tout mon équipage. Livrés presque tous à leur initiative dans cette obscurité, ils ont fait simplement et dans le calme la besogne dont ils étaient chargés.
Je signale tout particulièrement l’Enseigne de Vaisseau de 1ère classe DESPRES, Officier en second, qui sait communiquer aux hommes l’esprit d’allant et de devoir dont il est animé. Je tiendrais également à faire attribuer des points exceptionnels au matelot infirmier VASSE qui s’est dépensé sans compter pendant toute la nuit et les journées suivantes à soigner les blessés.
Des renseignements recueillis auprès du 2e capitaine et des hommes de veille sur NIVERNAIS, il résulte que le sous-marin a été aperçu alors qu’en demi-plongée il était par le travers de NIVERNAIS, un peu sur l’avant de NIEVRE. Le 2e capitaine pense qu’il faisait route à contre bord. Dès le sous-marin aperçu, la seule manœuvre était A droite toute et avant toute. Quelques degrés de giration de plus et le bâtiment aurait été sauvé. Mais NIVERNAIS évolue fort mal paraît-il. Le sous-marin a lancé peut-être 30 secondes après avoir été vu et la torpille venant de l’arrière a frappé entre les cales 1 et 2. Le sous-marin a plongé aussitôt.
Le plus grand ordre a régné à bord de NIVERNAIS. Ce bâtiment, que j’avais déjà escorté, me semblait bien commandé et une sérieuse discipline régnait à bord. Le 2e capitaine a fait les signaux pour prévenir ses voisins de la présence du sous-marin. Les hommes de NIVERNAIS sont arrivés à bord très calmes, parlant avec émotion et respect de leur commandant disparu.
Je ne pense pas que le sous-marin, nous ayant aperçus avant le coucher du soleil, nous ait suivis et doublés pendant la nuit. La nuit était trop noire pour permettre une pareille manœuvre. Nous marchions d’ailleurs à 9 nœuds avant la nuit. Je ne crois pas que s’il avait eu le temps de préparer son attaque, il fut venu comme il l’a fait se placer sur l’avant de NIEVRE qui aurait pu lui foncer dessus. Il a plutôt été surpris par la présence du convoi, à moins que les sous-marins allemands ne possèdent maintenant des écouteurs microphoniques leur permettant de se diriger de loin pour l’attaque des convois.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UB 48 du Kptlt Wolfgang STEINBAUER

(Voir fiches NIVERNAIS et LA NIEVRE)

Cdlt