effectivement voici le détail de cet évènement :
Croisière du 24 Septembre au 1er Octobre 1916 :
Chasse au Sous-marin et sauvetage
Le 23 a 17 h le lieutenant de vaisseau commandant la friponne reçoit un télégramme de l’Amiral Atmah, lui ordonnant d’appareiller pour patrouiller au Sud des Baléares où un sous marin a été signalé le 22 à 17h, la Bacchante et la Catapulte l’y rejoindrons.
La Catapulte donne l’ordre à la Friponne qu’une fois la Bouffonne rejointe, de patrouiller jusqu’au point M puis de remonter sur la route des Baléares, si alors ils reçoivent des informations faisant penser que le sous-marin se trouve au Nord alors elle pourra continuer les recherches dans le Nord. Sinon elle redescendra vers Alger.
Les mouvements d’entrée et de sortie de Bizerte étant interdit de nuit, la Friponne appareille le lendemain à 6h de Séti Mérien, pour faire route vers l’Ouest, après avoir croisé au large de Bizerte 2 Torpilleurs numérotés.
Le 25 à 8h20, la Bouffonne ralliée celle-ci patrouillera à quelques milles en arrière de la Friponne jusqu'à 5 milles du point M. A 15 h elles font route vers les Baléares à une vitesse de 12 nœuds.
Le 26 à 10 h situé à Fragonere, elles continuent leurs recherches en direction du cap St Sebastien. A 11h30 elles reçoivent de la catapulte l’ordre de patrouiller dans la région du nord du parallèle 40 et de se mettre sous les ordres du Commandant Hussard.
A 16h10 la Friponne croise le Transylvania un transporteur de troupes anglais escorté d’un torpilleur anglais. A 16h45 elle croise un deuxième transporteur anglais avec un sloop. A 18h45 au point M, ralliement de la Bouffonne, de Monts ordonne a celle-ci par signaux à bras : « Faites route parallèle et à 2 milles Est route recommandée - Rendez-vous demain matin 10 h à 10 milles Ouest Dragonnera ». A 19 h la Friponne remonte ensuite vers le Nord en se tenant à 2 milles dans l’Ouest de la route.
Le 26 à 9h28 la Friponne dépasse un chalutier armé supposé être le Vautour. À 9h30 la Bouffonne la rallie. La Friponne lui indique que le sous-marin a été vu à 20 milles du cap St Sébastien. Elles continueront donc les recherches vers le Nord et rendez-vous est pris pour le lendemain matin 7h à 5 milles à l’Est du cap St Sébastien. À 9h30 un chalutier supposé être le Vaucluse la croie à contre-bord. À 9h37 la Bouffonne doit stopper pour effectuer une réparation mécanique. À 9h45 la Friponne croise a porté de voix le Verdon et lui demande s’il a de nouveaux renseignements.
Dans la soirée le Bellatrix, la Bouffonne, la Friponne, et le Hussard conviennent du plan de recherches pour le lendemain. (le Bellatrix a 14h40 est à 41°30 0320 E 14 26).
Vers 22h elle croise un chalutier armé et continue sa croisière en remontant vers le cap St Sébastien.
Le 27 les navires et notamment la Friponne patrouilleront entre les parallèles 41 et 42°20 sur la route des transports et en fonction des heures de passage des vapeurs montants. Le 27 à 6h plusieurs chalutiers armés sont en vue, la Bouffonne rallié à 7h20, toutes les deux vont patouiller entre les parallèles 41 et 42°20, la Friponne dans l’Est, sa compagne dans l’Ouest de la route. 10h plusieurs chalutiers armés sont en vue.
12h20 Alerte - Aux postes de combats ! deux objets flottants sont aperçus à1500 mètres environ, très proches l’un de l’autre. La Friponne met le cap dessus à toute vitesse. En s’approchant les marins reconnaissent deux embarcations. À 13h, par L41° G3° Ils recueillent 16 hommes du charbonnier anglais Roddam. Le vapeur anglais a été coulé la veille à 17h par L=41°10’ G=3°40’ (en fait à L’est Sud Est de Barcelone : ESE Barcelona 4053N, 0318E at 5,10pm) par un sous-marin autrichien gris vert de petite dimension, possédant 2 canons, après avoir fait prisonnier le capitaine du navire anglais. Une autre embarcation de 11 hommes n’a pas été retrouvée vers 25 milles au Sud Cap San Sebastian. [Le Roddam le 08 Mai 1902 se trouvait dans la rade de St Pierre lors de l’explosion de la montagne Pelée en Martinique, Le Capitaine Freeman commandant du Roddam, en arrivant à Port-Castrie prononce cette terrible phrase : "Nous venons des portes de l'enfer, vous pouvez télégraphier au monde qu'il n'y a plus une âme vivante à Saint-Pierre."source :
http://scubaspot.free.fr/epaves/roraima.html]
Le Roddam a été coulé par le sous-marin allemand U35 commandé par l’as mondial des sous-mariniers le redoutable Kapitän-Leutnant Lothar Von Arnault de la Périère ( il a le plus important palmarès de navires coulés, à ce jour jamais battu !) U 35 aurait coulé 15 vapeurs et trois voiliers, soit 18 navires représentant un tonnage net de 31000 tx pour les vapeurs et 2500 tx pour les voiliers pendant cette deuxième quinzaine de Septembre (source
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2068_1.htm) meme site : RODDAM, armé d’un 47 mm Hotchkiss, échange avec le sous-marin une douzaine d’obus, tous courts.
Atteint à la passerelle par un éclat d’obus qui blesse le second, il stoppe et est évacué. L’embarcation du capitaine est hélée et celui-ci est retenu prisonnier. Liste des navires coulés de l’U 35 :
http://www.histomar.net/arnauld/htm/palmares.htm
16h rencontre 2 chalutiers dont l’Aiglon. De 21 h à 23 h la brume devient épaisse, fait route vers Marseille.
Le temps est mauvais, le commandant reçoit l’ordre de patrouiller en direction de Marseille, il décide d’y évacuer les naufragés ne pouvant le faire sur un autre bâtiment sans danger. À 13h20 il communique à la Bouffonne son sauvetage, celle-ci reste dans le secteur pour continuer les recherches du sous-marin et des naufragés.
Le 28 à 6h croise un sloop anglais, 7h05 reçoit l’ordre de déposer ses naufragés puis de patrouiller la route Ouest jusqu’au cap Creus. À 8 h amarrage de l’arrière au quai de la Fraternité à Marseille
A 16 h appareillage de Marseille,le temps est mauvais mais fait route néanmoins vers cap St Sebastien. Durant la nuit la mer se calme et devient clapoteuse au petit jour.
Le 29 à 9h croise la Bouffonne puis à 11h un chalutier, depuis le 28 le cdt ne se sent plus d’aucune utilité dans le Nord des Baléares, un S.O.S lui donne raison à 12h, c’est le Nellore qui appelle à l’aide par 37°47’ 00 02 Est. Sans attendre les ordres la Friponne fait route vers le Sud des Baléares ou un sous-marin à été aperçu au point 38°35 20 09 Est le 28 septembre à 15h (l’ordre lui parvient ½ heure plus tard).
Le 30 la Friponne passe par Dragonnera vers 8h20, puis patrouille en direction du Sud, a 16h le Rigel (qui sera coulé bientôt) leur signale que l’Etat-major a fait savoir qu’il devrait y avoir des sous-marins français dans l’Ouest du Cap Palos.
La Friponne prévoit de patrouiller jusqu’au 2 Octobre au plus tard, devant ravitailler à Toulon pour y prendre des dynamos de rechange et notamment des radeaux. Mais le sous-marin ennemi étant dans le bassin Ouest méditerranéen, il leur est interdit de remonter vers Toulon, seul le ravitaillement à Bizerte leur est autorisé. Elle reçoit l’ordre de patrouiller de Dragonnera au point M jusqu’au 1er Octobre. À aperçoit la Diligente. À 23h40 la Friponne reçoit l’ordre immédiat de rentrer se ravitailler à Oran pendant que les autres navires continuent les recherches.
Le 1er Octobre à 4h11 passage du point M et prend la direction d’Oran, à 8h20 croise la Rapière, amarrage au quai Dugay-Trouin à Oran pour ravitailler en Pétrole, vivres et eau.