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Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : mar. déc. 29, 2009 5:45 pm
par gilbert rault
Mon grand père, le capitaine Henri Rault, qui commandait le Ch. Gounod en 1917, est mort en 1947, noyé accidentellement au large de la pointe de garde, à Saint Briac. Il avait 68 ans . Il aurait été assomé par la baume de son petit bateau de pêche.

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : mar. déc. 29, 2009 6:22 pm
par Yves D
Bonsoir Gilbert, bonsoir à tous
La pointe en question ne serait-elle pas celle de la Garde Guérin entre St Lunaire et St Briac ?
Cdlt
Yves

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : mar. déc. 29, 2009 6:38 pm
par Memgam
En 1911, le trois-mâts Charles Gounod était commandé par le capitaine Heurtel, de Binic, accompagné de sa femme de 26 ans, pour un voyage de Brest (22 juillet) à Portland (Oregon). Elle débarqua le 2 janvier 1912, dans ce port car elle avait constaté qu'elle était enceinte aux approches du Cap Horn, passé le 18 octobre. Elle est rentrée en France en traversant les Etats-Unis en train, puis par le paquebot Touraine. Elle n'a pas ainsi connu le sort de la première femme du capitaine Jean-Marie Rault, morte en couches avec son bébé à bord du trois-mâts Olivier de Clisson, en 1903. Le navire sera perdu par voie d'eau au large du Cap Vert, en 1905, avec le même capitaine. Tout l'équipage a été sauvé.
Sources :
Louis Lacroix, Les derniers Grands Voiliers, Peyronnet, 1937.
Le Télégramme de Brest du 12 février 1972 et du 1er novembre 1974.
Henri Picard, The Bounty Ships of France, PSL 1972.
Etienne Bernet, Les Cap-Hornières, Editions Babouji, 2008.
Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap Horn, une vie, un mythe, Pascal Galodé, éditeur, 2008.


Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : mer. déc. 30, 2009 6:16 pm
par gilbert rault
Bonsoir Gilbert, bonsoir à tous
La pointe en question ne serait-elle pas celle de la Garde Guérin entre St Lunaire et St Briac ?
Cdlt
Yves
et oui, je dois avouer que je ne domine pas encore bien la géographie de Saint briac. C'est bien l'endroit que vous indiquez. J'y suis allé en Octobre. Un beau site, sauvage en cette période, et propice à la médidation face à un élément qui nous dépasse. Bien amicalement..

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : mer. déc. 30, 2009 6:21 pm
par gilbert rault
En 1911, le trois-mâts Charles Gounod était commandé par le capitaine Heurtel, de Binic, accompagné de sa femme de 26 ans, pour un voyage de Brest (22 juillet) à Portland (Oregon). Elle débarqua le 2 janvier 1912, dans ce port car elle avait constaté qu'elle était enceinte aux approches du Cap Horn, passé le 18 octobre. Elle est rentrée en France en traversant les Etats-Unis en train, puis par le paquebot Touraine. Elle n'a pas ainsi connu le sort de la première femme du capitaine Jean-Marie Rault, morte en couches avec son bébé à bord du trois-mâts Olivier de Clisson, en 1903. Le navire sera perdu par voie d'eau au large du Cap Vert, en 1905, avec le même capitaine. Tout l'équipage a été sauvé.
Sources :
Louis Lacroix, Les derniers Grands Voiliers, Peyronnet, 1937.
Le Télégramme de Brest du 12 février 1972 et du 1er novembre 1974.
Henri Picard, The Bounty Ships of France, PSL 1972.
Etienne Bernet, Les Cap-Hornières, Editions Babouji, 2008.
Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap Horn, une vie, un mythe, Pascal Galodé, éditeur, 2008.
Avez vous plus de renseignements sur ce jean marie Rault.. Searait -t-il de la mçeme famille que mon grand père Henri.. De mon côté, je vais essayer de remonter un peu le temps du côté grand père, car je n'ai rien la essus.. A bientôt ( G.Rault)

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : mer. déc. 30, 2009 9:29 pm
par Memgam
A l'attention de Gilbert Rault
Je n'ai pas d'informations sur d'éventuels liens familiaux entre les deux capitaines Henri Rault et Jean-Marie Rault. Il y a eu aussi d'autres Rault à bord des grands voiliers dont un autre capitaine, Edmond Rault.Mais il n'était pas rare d'avoir plusieurs capitaines dans une même famille.
Bonne recherche.

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : lun. janv. 04, 2010 11:36 am
par olivier 12
Bonjour à tous,

En parcourant la masse de clichés prise dans différentes archives, je retrouve deux d'entre eux venant de Rennes.
Ils concernent un petit bateau non ponté de 1 tonneau, construit en 1905 et appartenant au capitaine au long cours Henri RAULT. En 1905/1906, il était armé au bornage et s'appelait ...GOUNOD.

Image

Image

Son capitaine était Henri RAULT. Il avait comme matelot Pierre LAMANDE, futur second capitaine du CHARLES GOUNOD, et comme mousse Pierre HEDE. Tous étaient de Saint Briac.

Cela nous montre que ces capitaines au long cours avaient souvent leur propres petits navires et, entre de longs embarquements au long cours, pratiquaient une petite navigation côtière. Tous se connaissaient et s'arrangeaient souvent pour embarquer ensemble sur les grands voiliers.

Henri RAULT avait-il déjà navigué sur le CHARLES GOUNOD et donné à son petit navire le nom de ce grand frère, c'est fort possible. (A l'attention de Gilbert Rault, il faudrait consulter son fichier matricule qui doit se trouver aux archives départementales de Rennes.)

Cdlt

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : dim. juil. 04, 2010 12:37 am
par JOHNRANDOM
:lol: :lol: :cry:
Bonjour à tous,

CHARLES GOUNOD

Lancé le 31 Janvier 1900 aux chantiers de la Loire à Saint Nazaire pour l’armement Guillon.
Navire du type C, dit à Jubilee Rig. Gréement de trois-mâts barque, très critiqué à son début en raison de son aspect lourd et disgracieux du à la croisure énorme des vergues de perroquet. Ce gréement fut repris sur douze autres navires car il permettait un maximum de vent dans les voiles.

Caractéristiques 2199 tx JB 1460 tx JN
Pris au neuvage par le capitaine Gautier.

Subit de grosses avaries en 1907 dans les parages du Horn, au cours d’une traversée Brest - San Francisco. Reste engagé plusieurs heures.

Sera coulé en Janvier 1917 au cours d’une traversée Durban – Nantes, avec un chargement de blé et de maïs pour les alliés.

Extrait du rôle

CHARLES GOUNOD immatriculé à Nantes n° 172
Armé au long cours à Nantes en Novembre 1915 par la Société Nouvelle d’Armement
Equipage embarqué le 21 Novembre 1915 à Liverpool

Capitaine Henri RAULT CLC né le 28 Décembre 1878 à Paris Inscrit au Havre Domicilié à St Briac

Second Jean-Marie ROLLAND né le 5 Janvier 1871 à Pleumeur Inscrit à Lannion
( nota : Remplacé plus tard par Pierre LAMANDE, né le 24 Décembre 1878 à Saint Lunaire et inscrit à Saint Malo, qui était second au moment de la capture)

« Le CHARLES GOUNOD a été capturé et coulé en mer par le corsaire allemand SEEADLER le 21 Janvier 1917 par 07° N et 28° W. L’équipage composé de 24 hommes a été fait prisonnier et embarqué sur le corsaire allemand du 21 Janvier au 21 Mars 1917. Transbordé sur le trois-mâts CAMBRONNE le 21 Mars. Arrivé à Rio de Janeiro le 31 Mars à 18h00. Débarqué le 31 Mars.
L’équipage a été embarqué sur le paquebot MALTE le 4 Avril 1917 et rapatrié à Brest le 22 Avril 1917. »

Récit de l’équipage


Le 21 Janvier 1917, à l’heure de la méridienne, le navire se trouvait à 400 milles au nord de l’Equateur, faisant route au plus près pour remonter les alizés de NE quand un trois-mâts carré fut aperçu à contre-bord, grand largue, cap au sud, portant les couleurs norvégiennes. Le capitaine Rault hissa les couleurs françaises et montra son signal distinctif. La météo portée au journal de bord donnait : « Cumulus de beau temps, mer belle, houle de sud ourlée d’écume ».
Le capitaine fit porter sur le Norvégien pour demander des nouvelles de la guerre, et donna des ordres pour prendre un ris dans la grand voile.
Tout à coup, le signal du code international « Mettez en panne ou je fais feu » monta à la corne d’artimon du navire en vue et un coup de semonce fut tiré sur la CHARLES GOUNOD, dont le capitaine, confiant en sa bonne marche, se préparait à fuir, pensant échapper au corsaire allemand. Malgré une salve d’avertissement, il pensa se tirer d’affaire et crût même que le corsaire était en panne de munitions.
Mais à la surprise des marins français, le trois-mâts cargua ses voiles, mit en route des moteurs insoupçonnés, gagna sur l’avant du voilier français et envoya à bord une embarcation à moteur armée en guerre. L’officier de prise signifia au capitaine Rault et à son équipage qu’ils étaient prisonniers de guerre.
Aussitôt, commença le transbordement de tout ce qui pouvait être utile au corsaire ennemi, qui était le fameux SEEADLER, navire américain, saisi et maquillé par les Allemands.
L’équipage français fut aussi transbordé et retrouva de nombreux prisonniers alliés, provenant de prises faites auparavant.
Le commandant, le comte von Lückner, fit disparaître toute trace du CHARLES GOUNOD (qui fut coulé).
Les prisonniers devenant trop nombreux à son bord, le capitaine corsaire s’en débarrassa en les embarquant sur l’une de ses dernières captures, le CAMBRONNE, de la maison Bordes.

Voici le CHARLES GOUNOD tenu en joue par les marins corsaires de von Lückner.

http://img267.imageshack.us/img267/3755 ... od3rv8.jpg

Récit du côté allemand

Après une 2e semonce, le Français mit en panne. Une dizaine d’Allemands, tirés à quatre épingles , s’alignèrent sur le pont du CHARLES GOUNOD et le lieutenant Priess (1,95 m) dit au commandant français :
« - Commandant, au nom de sa majesté la Kaiser, je déclare votre navire et son chargement prise de guerre ».

« - De quel droit vous permettez-vous cet acte de piraterie ? » rétorqua le Français.

Pour la première fois, un prisonnier protestait avec véhémence devant cette manifestation de force. Les Anglais jugeaient superflus de résister quand les circonstances ne s’y prêtaient pas. Mais les Français nous envoyèrent une bordées d’injures et d’imprécations.
Preiss demanda fermement, mais avec courtoisie que soient remis armes et papiers. Il ajouta que l’équipage serait conduit sur le SEEADLER avec ses effets personnels et tout ce qui pourrait être utile aux prisonniers : vivres, boissons, lecture. Et s’ils possédaient un gramophone et des disques, bon usage en serait fait au cours des soirées données par le commandant, le comte von Lückner.

Le capitaine Rault n’en croyait pas ses oreilles.

Hésitant sur le comportement à tenir, il s’enferma dans un silence réprobateur. Mais quand Priess disposa les charges de dynamite destinées à le couler, le parisien refusa tout net de quitter son navire.
Froid et aimable, mais déterminé, Preiss l’informa alors qu’il devrait le mettre aux fers s’il continuait dans ses réclamations véhémentes. Alors seulement, il se calma.
« - Savez-vous que notre commandant est le descendant d’un maréchal de France guillotiné sous la révolution ? » l’informa le lieutenant Kling en présentant, sur le SEEADLER, von Lückner en grand uniforme de la marine impériale.
Puis un diner, traditionnel lors de l’arrivée de nouveaux prisonniers sur le corsaire fut donné.
« - J’admire le grand compositeur de Faust et de Mireille qui a donné son nom à votre navire. « L’air des bijoux », du « Veau d’or », du « Roi de Thulé » ont bercé mon enfance. J’entends encore mon père qui les fredonnait en français » dit von Lückner à ses prisonniers.

Cela détendit l’atmosphère, mais le capitaine Rault ne pouvait se remettre de la perte du voilier nantais. Pour Lückner, qui avait du mal à couler chacune de ses proies, la peine et la révolte du Français ressemblaient à de la vertu.
Il confia à son second, Lüdemann :
« Cet homme m’impressionne. Non seulement par sa bonne éducation et les efforts qu’il s’impose pour demeurer digne, mais surtout en raison de la fermeté avec laquelle il me fait comprendre que je demeure son ennemi, envers et contre tout. »

Lückner (ancien marin sur les grand voiliers) n’avait d’ailleurs pas voulu assister à la disparition du CHARLES GOUNOD qui l’affectait sincèrement.
«- On ne devrait jamais être dans le cas de couler un voilier », confiait-il à ses officiers.

Voici le commandant Felix von Lückner

http://img267.imageshack.us/img267/254/ ... nergh0.jpg

Le navire assaillantCher Olivier

J'ai lu le 14-18 site Web avec beaucoup d'intérêt parce que j'ai reheché la même histoire avec la perspective britannique, mettant peu à peu des noms et des dates à ces capitaines et ces hommes capturés par le Comte Von Luckner et le Seeadler. La plupart de ces informations sont venues des Archives Nationales a Kew a Londres et la Guildhall Library, aussi à Londres.

Clairement, vous avez vu aussi des sur les sources en France. Je demande si vous pourriez me dire d’où vos informations des capitaines français proviennent de, et où les documents originaux sont conservés. Je vous serais gré de votre réponse.

sincèrement vôtre

John Burns


Le SEEADLER (aigle des mers) dissimulé sous le nom de NORGE, était en fait un trois-mâts franc américain, le PASS OF BALMAHA, que les Allemands avaient capturé au début de la guerre.
C’était d’ailleurs au moment où les Anglais l’avaient arraisonné et le conduisait au port de Kirkwall, dans les Orcades, pour en vérifier la cargaison (du coton destiné à Arkangelsk).
Il avait été transformé en croiseur auxiliaire à Geestermünde. On l’avait doté d’un moteur diesel de mille chevaux, lui donnant une vitesse de dix nœuds et l’on avait embarqué pour deux années d’approvisionnements.
On l'avait armé avec deux canons de 105 sur Td et Bd avant, deux mitrailleuses installées d'ordinaire sur la dunette et le gaillard, mais que l'on pouvait déplacer, de nombreux fusils Mauser et des pistolet "parabellum". Des pavois à charnières basculaient pour dévoiler les canons. Il y avait aussi des grenades à mains et des mines fumigènes.
L’entrepont était aménagé pour recevoir 400 prisonniers. 64 hommes constituaient l’équipage. Déguisé en bâtiment de commerce neutre, il ne fallait aucune fausse note susceptible d’éveiller le doute chez l’adversaire. C’est pourquoi un marin allemand, que ses camarades avaient surnommé Jeannette, se promenait sur le pont à la vue de tout le monde, travesti en femme et portant une ombrelle, quand on approchait d'un adversaire, tandis que les hommes armés, tapis derrière les bastingages, étaient parés pour l’abordage.
Si l’ennemi avait des velléités de résistance, des mégaphones annonçaient le torpillage imminent, alors que le SEEADLER n’avait ni tube lance-torpilles, ni torpilles.

Voici le SEEADLER (tableau de Willy Stöwer, 1925)

http://img267.imageshack.us/img267/6017 ... er1vi6.jpg

Von Lückner fut un marin tout à fait atypique. Formé sur les grands voiliers du début du siècle, notamment sur l’Anglais Pinmore qu’il coula, la mort dans l’âme, le 19 Février 1917, il se résolut à mener une guerre « propre ».
Il avait confié à son second et ami privilégié, Friedrich Lüdemann, après avoir coulé le cargo LUNDY ISLAND :
« Je crois que je suis en train de réussir notre pari : faire la guerre sans nous salir les mains »
Comme Lüdemann lui faisait remarquer que beaucoup d’Allemands souffraient de cette guerre, au moins autant que leurs adversaires, il avait répondu :
« Retenez bien ceci Lüdemann : nous n’avons pas su défendre autrement que par les armes notre bonheur sur cette terre. Un peuple qui cautionne ses chefs est aussi coupable qu’eux des horreurs qu’ils dispensent. Sur ce navire, nous ne sommes plus en train de faire la guerre, mais d’essayer de reconstruire l’avenir ».

Ce corsaire avait quelque chose de visionnaire dans son appréhension de l’avenir et de l'Histoire.

Sur le SEEADLER, équipage et prisonniers vécurent en bonne harmonie. La liberté de déplacement était totale, sauf lorsqu'une nouvelle victime approchait. Beaucoup de marins avaient retrouvé des camarades prisonniers comme eux. Les officiers pouvaient se réunir dans leurs cabines ou le logement commun qui leur était affecté.
Les officiers anglais, en particulier, discutaient facilement avec les Allemands tandis que les marins fréquentaient volontiers les bordées allemandes qui étaient au repos. Le soir, on jouait ensemble de la musique...
Enfin, les marins qui travaillèrent sur le SEEADLER (car il fallait assurer le fonctionnement d'un navire transportant à la fin de l'odyssée plus de 300 hommes) furent rémunérés sur la base des salaires versés par leur compagnie.

Voici un cliché montrant corsaires et prisonniers en bonne harmonie sur le pont du SEEADLER

http://img267.imageshack.us/img267/9803 ... er2qb0.jpg

Plus tard, le SEEADLER s’échoua sur un atoll perdu du Pacifique et von Lückner fut prisonnier des Néo-Zélandais. Libéré mi-Mars 1919, il rentra dans sa ville de Halle et put même revoir son père, âgé de 95 ans, qui mourut quelques semaines plus tard.
Toujours fidèle à sa patrie, il s’occupa alors de l’instruction des cadets de la nouvelle marine et navigua sur le voilier école NIOBE.
Nommé capitaine de corvette en 1922, il démissionna pourtant et, s’étant marié avec une jeune suédoise, il se rendit aux Etats-Unis où il demeura plusieurs années.
En 1933, il s’opposa ouvertement, par des conférences publiques, au national socialisme. Sa tête fut mise à prix . La gestapo le considéra comme un traitre et sa condamnation à mort fut proclamée par le führer en 1939. Il s’installa alors aux Etats-Unis puis, en 1950 et définitivement, à Malmö, en Suède. Il est décédé le 13 Avril 1966.

Pour plus de détails, voir fiche SEEADLER

Cdlt

Olivier

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : lun. juil. 05, 2010 1:03 am
par olivier 12
Bonjour John,

La plupart des récits des captures des voiliers français par le SEEADLER viennent des rapports des capitaines que l'on trouve aux archives de la Marine, au château de Vincennes, près de Paris.
Tous ces documents sont microfilmés et figurent sous la cote SSG. Ainsi le CHARLES GOUNOD est sous la cote SSG 25 (microfilm 1 Mi 525)
Mais on trouve aussi des renseignements sur les rôles d'équipage (souvent aux archives départementales de Nantes pour les voiliers armés à Nantes.) Ces rôles sont bien sûr les documents les plus intéressants pour connaître les noms de tous les marins capturés.
Sur le forum, deux autres posts traitent du sujet : SEEADLER pour lequel j'ai fait une fiche spéciale, et LUTECE, petite goélette capturée par les Allemands du capitaine Kling, après le départ de Luckner de l'atoll de Mopélia. Le récit de la vie sur l'atoll est particulièrement intéressant. Le document vient de Vincennes.
Enfin, il y a plusieurs ouvrages qui traitent du sujet, le plus connu étant bien sûr le livre de Luckner lui-même "Le dernier corsaire" qui fut édité en France en 1925 chez Payot. Plus récemment un ouvrage très documenté a été écrit par Gérard Jaeger "Luckner" édition Glénat 1995.
Il doit en exister bien d'autres tant en Allemagne qu'en Angleterre.

Cordialement

Re: CHARLES GOUNOD Trois-mâts barque

Publié : sam. janv. 22, 2011 9:25 am
par lyg
Bonjour,

Avec ravissement, je découvre ce post.

J'ai en héritage familial reçu 2 gouaches marines (# 45 * 30 cm) signées "WILTON- SF". Ces gouaches représentent un navire 3 mâts barques toutes voiles dehors par mer belle et en difficulté sous voilure réduite par mer forte. Il 'sagirait d'un navire sur lequel était embarqué un de mes grands parents. ce navire porte le nom de Charles Gounod.
Selon la tradition familiale, le marin de ma famille embarqué sur ce navire, est mort de la fièvre jaune aux îles du Cap Verts. Je crois que Von Luckner avait débarqué l'équipe du CG dans ces mêmes îles.

J'essaye de poster des images, mais je ne suis pas certain d'avoir compris le fonctionnement du site sur ce point.

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peut-être que quelqu'un pourrait me faire passer une copie de la liste d'équipage du CG ?

Avec mes remerciements