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Re: Naufrage de l'Ariel en 1898

Publié : dim. mai 01, 2016 11:14 am
par Rutilius
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Bonjour à tous,


L'abordage du torpilleur de haute mer Ariel par le croiseur protégé Friant

(28 mars 1898)


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Envoi de Yann Tanguy

Re: Naufrage de l'Ariel en 1898

Publié : dim. mai 01, 2016 7:56 pm
par Memgam
Bonjour,

"L'ordre du jour de l'amiral Barrera.

C'est avec un profond regret que le vice-amiral commandant en chef porte à la connaissance de l'escadre, la perte du torpilleur de haute mer l'Ariel coulé cette nuit au cours d'un exercice, à la suite d'un abordage avec le Friant.
Grâce au sang-froid et à la discipline dont nos marins ont donné une fois de plus le noble exemple, le bâtiment, sur le point de couler, n'a été évacué qu'au dernier moment avec le plus grand calme, sans accident de personnes, alors que tous les moyens de le sauver étaient devenus impuissants.
Sans vouloir apprécier les causes qui ont amené ce malheureux événement, le commandant en chef tient à rendre hommage au sentiment si élevé du devoir qui, seul, en cette circonstance, a inspiré la conduite du commandant, de l'officier en second et de tout l'équipage de l'Ariel.

A bord du Hoche, rade de Brest, le 29 mai 1898,

Le vice-amiral commandant en chef, l'amiral Barrera."

Source : La Dépêche de Brest et de l'Ouest du 30 mars 1898.

Cordialement.

Re: Naufrage de l'Ariel en 1898

Publié : dim. mai 01, 2016 8:24 pm
par Memgam
Bonjour,

Source : Raymond Fremy et Georges Basili, De nouveaux noms sur la mer, Acoram, 1994.

Cordialement.

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Re: Naufrage de l'Ariel en 1898

Publié : lun. mai 02, 2016 10:21 am
par IM Louis Jean
Bonjour à toutes et à tous,

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<< Brest : Mobilisation de l'escadre du Nord. —

L'opération de la mobilisation consiste, une fois l'ordre reçu, à faire partir du port en rade, des chalands pleins de vivres, de matériel et de munitions de guerre. Les navires prennent ensuite le large et rentrent au mouillage une fois le programme des manœuvres accompli.

Les divers navires de la première division de l'escadre du Nord ont commencé à embarquer les impedimenta qu'ils avaient fait transporter dans l'arsenal à la suite de l'exercice de ravitaillement. Ils ont aussi commencé à débarquer leurs munitions de guerre pour reprendre ensuite celles d'exercices qu'ils avaient déposées dans des bugalets.

Pendant le séjour de la 1re division dans la baie de Lauberlach et dans l'anse du Fret, l'amiral Barrera s'est successivement rendu mardi 25 mars et mercredi 58 à bord des divers navires qui la composent pour s'assurer que les ordres qu'il avait donnés pour l'exercice de ravitaillement avaient bien été exécutés.

Le mercredi soir, l'amiral Barrera a fait donner la double ration aux équipages.

Les navires de la 2e division sont arrivés quelques jours après sur rade où l'escadre du Nord s'est trouvée ainsi au complet.
Le paiement des officiers et des équipages des deux divisions doit, en effet, avoir lieu à Brest le 1er avril.

Les exercices de forcement des passes du goulet inscrits au programme de la manœuvre navale, n'auront donc lieu qu'après que les deux divisions de l'escadre auront stationné sur la rade.

L' « Ariel » coulé par le « Friant ».

Dans la nuit de mardi. l'escadre du Nord procédait à un exercice combiné entre la deuxième division venant de Cherbourg, commandée par le contre-amiral de Penfentenyo de Kervereguen et les croiseurs et torpilleurs de la première division auxquels on avait adjoint quatre torpilleurs de la défense mobile de Brest.

Tout à coup, le Friant, croiseur de 6,000 chevaux, aborda l'Ariel, torpilleur de haute mer, par tribord en arrière, le coupant en deux. Il était exactement une heure et demie du matin, la mer était belle mais la nuit était absolument noire. Les navires avaient leurs feux masqués.

Le Friant stoppe aussitôt, mettant canots et baleinières à la mer pour porter secours. On passe une remorque à l'Ariel qui était très penché sur tribord et le Friant le prit à la remorque, se dirigeant vers Brest. Comme le torpilleur menaçait de s'engloutir, son équipage passe sur le Friant, le lieutenant de vaisseau Benoit qui le commandait resta-t-il dernier à bord. A peine eut-il quitté son bord que l'Ariel coulait par quatre-vingt-dix mètres de fond, au large de l'Uberwrach. L'endroit où le torpilleur est coulé est marqué par une bouée, mais ce bâtiment est complè-
tement perdu.

Aussitôt que l'escadre eut pris le mouillage, le capitaine de frégate Melchior et le lieutenant de vaisseau Benoit se sont rendus à bord du cuirassé Hoche auprès de l'amiral Barrera auquel ils ont fait connaître comment eut lieu l'abordage.

Les maneuvres ont été interrompues.

Le torpilleur Ariel, lancé en 1895, avait 42 mètres de long; il déplaçait 130 tonneaux et filait 25 nœuds. Il était armé de deux canons et de deux lance-torpilles.

Les deux commandants de l'Ariel et du Friant passeront en conseil de guerre. >>
source Le Monde illustré de janvier 1898 sur Gallica.

A bord de l'Ariel se trouvait un quartier-maître qui aura vécu au moins quatre naufrages : Torse survivra aux naufrages du torpilleur 20, du torpilleur 106 et de la Framée.

Cordialement
Étienne

Re: Naufrage de l'Ariel en 1898

Publié : lun. mai 02, 2016 5:31 pm
par yvo35
Bonjour,

Une question concernant les deux dernières photos.
Même si elles ne sont pas faites tout à fait selon le même angle, j'ai l'impression que l'écartement des cheminées est différent entre les deux.
Si cela est avéré, ce bâtiment aurait-il subi des modifications ou bien une des légendes (au moins) serait erronée?