Re: SAINT LUC - Société Navale de l'Ouest
Publié : dim. oct. 18, 2009 10:33 am
Bonjour à tous,
Avant sa rencontre fatale avec l'UB 105 en Octobre 1918, le SAINT LUC avait déjà croisé la route d'un sous-marin. Voici le rapport qui figure aux archives de Vincennes.
Le 18 Janvier 1917 à 16h00, le SAINT LUC de la Société Navale de l'Ouest, 2456 tx, requis par l'intendance militaire, quitte Alger sous les ordres du CLC Fernand Lemerle avec un chargement de vin à destination de Rouen.
A 08h00 le 19 Janvier, par 38°35 N et 07°27 W, un périscope est aperçu par bâbord milieu, dans le S76W. Il est aperçu à quatre reprises, à deux minutes d'intervalle. A cause de la grosse houle, il disparait momentanément dans les vagues. Il semble se déplacer à 6 noeuds. Aussitôt, l'armement des canons est mis aux postes de combat, la vitesse est augmentée au maximum et le navire présente l'arrière. Il est armé de deux canons de 90 mm modèle 1881, servis par trois canonniers. L'équipage se compose de 25 hommes (dont les trois canonniers).
A 08h30, un 4-mâts latin est aperçu à 5 milles du sous-marin, avec une voilure anormale si l'on considère la route suivie et la force du vent. Il porte un petit foc, une trinquette, une misaine à deux ris et ses trois autres voiles sans ris, ce qui n'est pas régulier. Il fait une route au plus près et ressemble aux voiliers américains.
Le périscope est perdu de vue. A 09h30, les stations côtières entendent un cargo anglais qui signale au SAINT LUC la présence d'un sous-marin dans la zone. Mais le SAINT LUC n'est pas équipé de la TSF.
Voici le dessin qui est fait du voilier que, manifestement, l'autorité militaire soupçonne d'être un ravitailleur de sous-marins...

Cdlt
Avant sa rencontre fatale avec l'UB 105 en Octobre 1918, le SAINT LUC avait déjà croisé la route d'un sous-marin. Voici le rapport qui figure aux archives de Vincennes.
Le 18 Janvier 1917 à 16h00, le SAINT LUC de la Société Navale de l'Ouest, 2456 tx, requis par l'intendance militaire, quitte Alger sous les ordres du CLC Fernand Lemerle avec un chargement de vin à destination de Rouen.
A 08h00 le 19 Janvier, par 38°35 N et 07°27 W, un périscope est aperçu par bâbord milieu, dans le S76W. Il est aperçu à quatre reprises, à deux minutes d'intervalle. A cause de la grosse houle, il disparait momentanément dans les vagues. Il semble se déplacer à 6 noeuds. Aussitôt, l'armement des canons est mis aux postes de combat, la vitesse est augmentée au maximum et le navire présente l'arrière. Il est armé de deux canons de 90 mm modèle 1881, servis par trois canonniers. L'équipage se compose de 25 hommes (dont les trois canonniers).
A 08h30, un 4-mâts latin est aperçu à 5 milles du sous-marin, avec une voilure anormale si l'on considère la route suivie et la force du vent. Il porte un petit foc, une trinquette, une misaine à deux ris et ses trois autres voiles sans ris, ce qui n'est pas régulier. Il fait une route au plus près et ressemble aux voiliers américains.
Le périscope est perdu de vue. A 09h30, les stations côtières entendent un cargo anglais qui signale au SAINT LUC la présence d'un sous-marin dans la zone. Mais le SAINT LUC n'est pas équipé de la TSF.
Voici le dessin qui est fait du voilier que, manifestement, l'autorité militaire soupçonne d'être un ravitailleur de sous-marins...

Cdlt