Bonsoir à tous,
VERGOIGNAN Odet Georges Louis Joseph
Né le 17 juillet 1871 au Houga (Gers), disparu le 13 mars 1917 au cours d’une opération de dragage qu’il dirigeait à bord du dragueur de mines auxiliaire Élisabeth, coulé à 12 h. 10, par 51° 1’ N. et 1° 52’ E., par une mine du barrage 236, posé quelques jours auparavant devant Calais par le sous-marin allemand UB-12 (Oberleutnant zur See Ernst Steindorff). (Jug. Trib. civ. Cherbourg, 20 nov. 1917, transcrit à Cherbourg , le 29 nov. 1917).
Fils de Joseph Léo VERGOIGNAN, né le 2 août 1813 à Montguillon (Gers) et décédé le 11 novembre 1882 à ... (...), ancien chef de bataillon au 43e Régiment d’infanterie de ligne, et de Jeanne Marie Rosalie d’AYDIE, née vers 1841, « rentière », son épouse.
Carrière
Classe 1891, n° 386 au recrutement d’Auch.
Admis à l’École navale le 1er octobre 1889 à la suite du concours ouvert la même année, étant classé 52e sur 75 élèves admis (J.O. 15 sept. 1889, p. 4.462). Bénéficiaire d’une bourse entière avec trousseau, son père étant décédé (Déc. min. 14 sept. 1889, J.O. 17 sept. 1889, p. 4.506).
Nommé aspirant de 2e classe à compter du 1er août 1891, étant classé 44e sur 75 (Déc. min. 6 août 1891, J.O. 7 août 1891, p. 3.964.).
Par décret du 27 août 1892 (J.O. 29 août 1892, p. 4.357), promu aspirant de 1re classe à compter du 5 octobre 1892, étant classé 44e sur 76 promus. Affecté au port de Rochefort.
Par décret du 2 février 1895 (J.O. 3 févr. 1895, p. 648), promu au grade d’enseigne de vaisseau.
En 1897, embarqué sur la canonnière Aspic, dans la Division navale de Cochinchine.
En Septembre 1898, destiné au cuirassé Dévastation à compter du 1er octobre 1898. Alors embarqué sur le cuirassé Brennus, dans l’Escadre du Nord (J.O. 16 sept. 1898, p. 5.830 – Liste de destinations).
En Septembre 1899, désigné pour suivre, comme officier-élève, une période d’instruction à l’École des torpilles (J.O. 8 sept. 1899, p. 6.044).
En Août 1900, désigné pour embarquer sur le contre-torpilleur Espingole, entré en essais à Cherbourg le 1er août 1900 (J.O. 1er août 1900, p. 5.043 – Liste de destinations) et destiné à l’Escadre de la Méditerranée.
Par décision ministérielle du 7 août 1900 (J.O. 8 août 1900, p. 5.269), breveté officier-torpilleur.
En Novembre 1900, par permutation d’embarquement avec un autre enseigne de vaisseau, destiné au contre-torpilleur Casabianca, de la Défense mobile de la Tunisie (J.O. 27 nov. 1900, p. 7.828).
En Décembre 1901, désigné pour être affecté au service de la Défense fixe de Bizerte (J.O. 8 déc. 1901, p. 7.613).
Par décret du 31 mars 1902 (J.O. 4 avr. 1902, p. 2.474), promu au grade de lieutenant de vaisseau à compter du 23 mars 1902 (3e tour ; au choix).
En février 1903 (J.O. 13 févr. 1903, p. 1.046), maintenu, à titre exceptionnel, à la Défense fixe de Bizerte pour une nouvelle période de 6 mois à compter du 17 juin 1903.
En Mars 1904, désigné pour être affecté au service de la Défense fixe de Rochefort (J.O.15 mars 1904, p. 1.714).
Par décision présidentielle du 30 juin 1904 (J.O. 2 juill. 1904, p. 3.967), nommé au commandement d’un torpilleur de la Défense mobile de Rochefort.
En 1906, désigné pour embarquer, le 20 mars de la même année, comme torpilleur sur le croiseur cuirassé Gloire, dans l’Escadre du Nord (J.O. 7 mars 1906, p. 1.506).
Par décret du 29 décembre 1907 (J.O. 31 déc. 1907, p. 8.936), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
« Vergoignan (Odet-Georges-Louis-Joseph), lieutenant de vaisseau : 18 ans 3 mois de services, dont 17 ans 4 mois à la mer. »
Au 1er janvier 1908, embarqué sur le croiseur cuirassé Marseillaise, dans l’Escadre du Nord.
En Juin 1908, désigné, sur sa demande, pour occuper un emploi sédentaire à Rochefort, chef-lieu du 4e Arrondissement maritime (J.O. 3 juin 1908, p. 3.778).
En Juillet 1908, nommé au commandement d’un torpilleur et de la Flottille de l’Océan Indien, à Diego-Suarez – aujourd’hui Antsiranana – (Madagascar) (J.O. 14 juill. 1908, p. 4.890).
Nommé directeur des Mouvements du port et de l’Atelier central de la flotte du port de Diego-Suarez à compter du 1er janvier 1910.
En 1911, embarqué sur le cuirassé garde-côtes Bouvines.
Par décision présidentielle du 10 mai 1912 (J.O. 12 mai 1912, p. 4.381), nommé au commandement d’un torpilleur à Dunkerque.
A compter du 1er octobre 1913, chargé du Service central des sous-marins Calais-Dunkerque, rattaché à la 2e Escadrille de la 2e Escadre légère.
Par décret du 3 avril 1915 (J.O. 4 avr. 1915, p. 1.877), nommé au commandement du torpilleur d’escadre Carquois, dans la 2e Escadre légère.
Par arrêté ministériel du 21 mai 1916 (J.O. 23 mai 1916, p. 4.564), inscrit d’office au tableau d’avance-ment pour le grade de capitaine de frégate dans les termes suivants :
« M. Vergoignan (O.-G.-E.-J.), lieutenant de vaisseau commandant le Carquois : s’est lancé à toute vitesse dans un champ de mines pour porter secours au torpilleur chef d’escadrille qui venait de toucher une mine, et l’a heureusement ramené au port. »
Par décret du 12 février 1917 (J.O. 14 févr. 1917, p. 1.204), promu au grade de capitaine de frégate à compter du 15 février 1917 (2e tour ; au choix). Affecté au commandement de la 6e Escadrille de dragueurs de la Manche.
Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 25 mars 1917, p. 2.390) :
« Vergoignan (Odet-Georges-Louis-Joseph), capitaine de frégate : tué à bord d’un des bâtiments placés sous ses ordres par l’explosion d’une mine allemande au cours d’une opération de dragage particulièrement délicate qu’il avait tenu, avec son entrain et son ardeur habituels, à diriger personnellement. (Déjà cité à l’ordre du jour du corps d’armée le 8 mai 1916.) »