Re: MOUSQUET - Contre-torpilleur
Publié : jeu. févr. 28, 2008 1:01 am
Bonsoir à tous
Ouf ! j'en ai fini avec cette traduc. Ci dessous un extrait du livre cité précédemment de Günter Huff qui dans cette partie reprend la chronologie des évènements telle qu'elle figure au KTB. Voici donc la journée du 28 et la matinée du 29 vues depuis l'Emden qui pour la circonstance arborait une 4e cheminée factice de façon à ressembler à un croiseur anglais. A lire avec la carte de l'engagement.
28.10.1914
2.00 h en vue sur tribord avant du phare de Muka Head, il marque l'entrée nord de Pulau Penang. A bord de l'Emden, on effectue les dernières préparations en vue du combat à venir. Le bateau est paré au combat, toutes les chaudières en pression, la cheminée de camouflage est mise à poste. Tout l’équipage est au poste de combat.
3.00 h. Emden fait route sur le port Penang d'abord à 18 nœuds puis plus tard à 17.
4.30 h. la bouée d’accès à l’entrée nord du port est laissée à tribord.
4.50 h., le croiseur se trouve à l’intérieur du port et s'approche du mouillage pour des navires de guerre. – le commandant pose la question : "quels bateaux sont à l'ancre ?" Tous les postes du croiseur sont en alerte.
5.04 h., une heure avant le lever du soleil, malgré l'obscurité encore régnante et les bancs de brouillard se trouvant sur l'eau à 1200 m sur tribord avant apparaît le feu arrière d'un navire de guerre au mouillage. A 800 m, le bateau peut être identifié comme étant le croiseur russe Shemtschug. A bord du Shemtschug, rien ne bouge. Les veilleurs n'ont pas reconnu les pavillons de combat hissés sur l’Emden.
5.10 h. Emden abat de quatre quarts par bâbord.
5.13 h. il résulte de la nouvelle route suivie une nouvelle abattée de quatre quarts sur tribord pour venir à la distance minimale de lancement de torpille.
5.18 h Le commandant donne l’ordre de lancer une torpille. Lancement à une distance de 350 m d’une torpille qui fait but 11 secondes après. Le croiseur russe est touché sur babord à hauteur de la cheminée arrière. Dans le même temps l'artillerie reçoit l’ordre de feu et tire sur la partie avant du navire russe pour empêcher les équipes installées là d’occuper les pièces d'artillerie. Après avoir passé le croiseur ennemi, le commandant de l’Emden vire de bord sur la route opposée en direction des vapeurs marchands à l'ancre.
5.28 h. L’Emden qui à présent a fait demi-tour repasse devant le Shemtschug à une distance de 650m et lui décoche une nouvelle torpille qui atteint le bateau russe à bâbord sous la passerelle. Dans une violente explosion, le navire se casse en deux. Pendant ces 10 minutes de combat l'Emden est resté à l’intérieur du port. Le commandant décide alors de se tourner vers un nouvel adversaire. C'est le contre torpilleur français D'Iberville mais dans le même temps, on observe à l’entrée nord du port d'autres navires qui dégagent force fumée.
Observant cela, l’Emden quitte la partie étroite du port pour aller à la rencontre du premier bateau qui par suite de la forte réfraction lumineuse qui domine ce matin, est identifié par erreur comme une grande unité. Le croiseur ouvre le feu à une distance de 5000m, l'adversaire réagit en changeant de cap et fait route vers la côte. Il se dévoile alors comme étant le petit vapeur du gouvernement britannique Mirbau sur lequel le croiseur règle son tir. Mais comme beaucoup de temps s’est déjà écoulé, le commandant décide d'interrompre l'action et l'Emden sort du port en route vers le nord.
6.50 h. environ l’Emden met le cap sur le vapeur anglais Glenturret déjà observé précédemment, cependant il renonce car à…
7.00 h. un autre bâtiment apparaît qui est identifié comme étant un contre-torpilleur
7.30 h L’Emden hisse sa flamme de guerre et ouvre le feu à 4300m. Le contre torpilleur ne répond pas immédiatement à l'ouverture du feu et l'Emden l'attaque à la torpille, puis par un changement de cap sur bâbord, il cherche à s’échapper. Le croiseur allemand peut alors régler son tir et coule le bateau ennemi en peu de temps.
7.44 h. Emden cesse le feu et fait route vers le lieu du naufrage pour sauver les membres de l'équipage du bateau adverse. C'était le contre torpilleur français Mousquet dont 36 hommes de l'équipage sont sauvés par l'Emden. Ensuite, le croiseur remet le cap au large pour se maintenir à bonne distance du contre torpilleur français, Fronde qui l’a pris en chasse et tente évidemment de venir au contact. L’Emden porte alors sa vitesse à 21 noeuds.
10.00 h. L’Emden cap à l’ouest peut échapper à son poursuivant à la faveur d’un grain.
11.00 h. Le temps s’améliore à nouveau et l’Emden met le cap sur la route Singapour-Rangoon où il espère rencontrer un vapeur sur lequel il pourrait remettre les marins prisonniers du Mousquet.
16.00 h., la route des vapeurs est atteinte et remontée jusqu'à 22.00 h. cap au nord mais sans succès.
22.00 h. mis le cap à l’ouest de façon à passer dans la nuit du 29 octobre le canal de Sombrero et de là gagner l’archipel de Nicobar
Dans la nuit du 29, deux français grièvement blessés décèdent et sont immergés avec les honneurs militaires.
"Quand leurs corps furent immergés, le Capitaine von Müller qui avait fait aligner toute l’équipage pour ces funérailles solennelles, tenait une allocution en français. Dans son discours, il rendait hommage aux Français, parlant de braves camarades"(rapporté par un marin allemand)
Cdlt
Yves
Ouf ! j'en ai fini avec cette traduc. Ci dessous un extrait du livre cité précédemment de Günter Huff qui dans cette partie reprend la chronologie des évènements telle qu'elle figure au KTB. Voici donc la journée du 28 et la matinée du 29 vues depuis l'Emden qui pour la circonstance arborait une 4e cheminée factice de façon à ressembler à un croiseur anglais. A lire avec la carte de l'engagement.
28.10.1914
2.00 h en vue sur tribord avant du phare de Muka Head, il marque l'entrée nord de Pulau Penang. A bord de l'Emden, on effectue les dernières préparations en vue du combat à venir. Le bateau est paré au combat, toutes les chaudières en pression, la cheminée de camouflage est mise à poste. Tout l’équipage est au poste de combat.
3.00 h. Emden fait route sur le port Penang d'abord à 18 nœuds puis plus tard à 17.
4.30 h. la bouée d’accès à l’entrée nord du port est laissée à tribord.
4.50 h., le croiseur se trouve à l’intérieur du port et s'approche du mouillage pour des navires de guerre. – le commandant pose la question : "quels bateaux sont à l'ancre ?" Tous les postes du croiseur sont en alerte.
5.04 h., une heure avant le lever du soleil, malgré l'obscurité encore régnante et les bancs de brouillard se trouvant sur l'eau à 1200 m sur tribord avant apparaît le feu arrière d'un navire de guerre au mouillage. A 800 m, le bateau peut être identifié comme étant le croiseur russe Shemtschug. A bord du Shemtschug, rien ne bouge. Les veilleurs n'ont pas reconnu les pavillons de combat hissés sur l’Emden.
5.10 h. Emden abat de quatre quarts par bâbord.
5.13 h. il résulte de la nouvelle route suivie une nouvelle abattée de quatre quarts sur tribord pour venir à la distance minimale de lancement de torpille.
5.18 h Le commandant donne l’ordre de lancer une torpille. Lancement à une distance de 350 m d’une torpille qui fait but 11 secondes après. Le croiseur russe est touché sur babord à hauteur de la cheminée arrière. Dans le même temps l'artillerie reçoit l’ordre de feu et tire sur la partie avant du navire russe pour empêcher les équipes installées là d’occuper les pièces d'artillerie. Après avoir passé le croiseur ennemi, le commandant de l’Emden vire de bord sur la route opposée en direction des vapeurs marchands à l'ancre.
5.28 h. L’Emden qui à présent a fait demi-tour repasse devant le Shemtschug à une distance de 650m et lui décoche une nouvelle torpille qui atteint le bateau russe à bâbord sous la passerelle. Dans une violente explosion, le navire se casse en deux. Pendant ces 10 minutes de combat l'Emden est resté à l’intérieur du port. Le commandant décide alors de se tourner vers un nouvel adversaire. C'est le contre torpilleur français D'Iberville mais dans le même temps, on observe à l’entrée nord du port d'autres navires qui dégagent force fumée.
Observant cela, l’Emden quitte la partie étroite du port pour aller à la rencontre du premier bateau qui par suite de la forte réfraction lumineuse qui domine ce matin, est identifié par erreur comme une grande unité. Le croiseur ouvre le feu à une distance de 5000m, l'adversaire réagit en changeant de cap et fait route vers la côte. Il se dévoile alors comme étant le petit vapeur du gouvernement britannique Mirbau sur lequel le croiseur règle son tir. Mais comme beaucoup de temps s’est déjà écoulé, le commandant décide d'interrompre l'action et l'Emden sort du port en route vers le nord.
6.50 h. environ l’Emden met le cap sur le vapeur anglais Glenturret déjà observé précédemment, cependant il renonce car à…
7.00 h. un autre bâtiment apparaît qui est identifié comme étant un contre-torpilleur
7.30 h L’Emden hisse sa flamme de guerre et ouvre le feu à 4300m. Le contre torpilleur ne répond pas immédiatement à l'ouverture du feu et l'Emden l'attaque à la torpille, puis par un changement de cap sur bâbord, il cherche à s’échapper. Le croiseur allemand peut alors régler son tir et coule le bateau ennemi en peu de temps.
7.44 h. Emden cesse le feu et fait route vers le lieu du naufrage pour sauver les membres de l'équipage du bateau adverse. C'était le contre torpilleur français Mousquet dont 36 hommes de l'équipage sont sauvés par l'Emden. Ensuite, le croiseur remet le cap au large pour se maintenir à bonne distance du contre torpilleur français, Fronde qui l’a pris en chasse et tente évidemment de venir au contact. L’Emden porte alors sa vitesse à 21 noeuds.
10.00 h. L’Emden cap à l’ouest peut échapper à son poursuivant à la faveur d’un grain.
11.00 h. Le temps s’améliore à nouveau et l’Emden met le cap sur la route Singapour-Rangoon où il espère rencontrer un vapeur sur lequel il pourrait remettre les marins prisonniers du Mousquet.
16.00 h., la route des vapeurs est atteinte et remontée jusqu'à 22.00 h. cap au nord mais sans succès.
22.00 h. mis le cap à l’ouest de façon à passer dans la nuit du 29 octobre le canal de Sombrero et de là gagner l’archipel de Nicobar
Dans la nuit du 29, deux français grièvement blessés décèdent et sont immergés avec les honneurs militaires.
"Quand leurs corps furent immergés, le Capitaine von Müller qui avait fait aligner toute l’équipage pour ces funérailles solennelles, tenait une allocution en français. Dans son discours, il rendait hommage aux Français, parlant de braves camarades"(rapporté par un marin allemand)
Cdlt
Yves