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Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : jeu. mars 19, 2009 5:10 pm
par GENEAMAR
Bonjour à tous...
De décembre 1915 à avril 1917, le "SPAHI" est commandé par un Lieutenant de vaisseau GAUTIER, qui n'a pu être identifié pour l'instant faute de prénoms. Plusieurs homonymies.
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : jeu. mars 19, 2009 5:18 pm
par GENEAMAR
Bonjour à tous...
DESCOTTES-GENON Eugène Georges Auguste
Né le 2 mai 1879 à CHERBOURG (Manche) - Décédé le 17 avril 1934 à bord du "PRIMAUGUET", à SHANGAÏ (CHINE).
Entre dans la Marine en 1897, Aspirant le 5 octobre 1900. Au 1er janvier 1901, sur le cuirassé "REDOUTABLE", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Jules NÉNY). Il passe la même année sur l' "ALOUETTE" comme Officier de manoeuvre. Au 1er janvier 1902, port TOULON. Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1902. Le 6 décembre 1902, sur l'aviso-torpilleur "DRAGONNE", Défense mobile à TOULON (Cdt Jean FARGUES). Idem au 1er janvier 1904 (Cdt Victor GUY). Officier breveté Torpilleur en 1905. Second du sous-marin "AIGRETTE", station de CHERBOURG. En 1908, Second du contre-torpilleur "GABION". Lieutenant de vaisseau le 30 octobre 1909. Officier breveté Canonnier. Aux 1er janvier 1911, 1912, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX", Division navale d'Extrême-Orient (Cdts Roger MORIN de la RIVIÈRE puis Edouard VERGOS). En 1913, il passe sur le "KLÉBER" puis le "VERGNIAUD" en Méditerranée. Chevalier de la Légion d'Honneur. Capitaine de corvette le mars 1918, il commande le "SPAHI", Division des patrouilles de Méditerranée occidentale. Capitaine de frégate le 14 août 1919. Officier de la Légion d'Honneur. Le 20 novembre 1920, Commandant la Station de la Manche et de la Mer du Nord et le "QUENTIN-ROOSEVELT". --- Cet Officier deviendra Vice-Amiral en février 1933 et décèdera venant d'être nommé Commandant en chef de la Division navale d'Extrême-Orient.
[:geneamar:8]
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : mar. déc. 08, 2009 3:46 pm
par Rutilius
Bonjour à tous,
■ L’assistance apportée par le Spahi et le Goliath au cargo grec Sparti, le 20 novembre 1916.
(Journal de navigation du contre-torpilleur Spahi n° 5 / 1916 (27 oct. – 12 déc. 1916) – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Gautier – : Extrait ; S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 471, p. num. 554 et 555).
« 20 novembre 1916 ― Golfe d’Athènes.
0 h à 4 h.
Croisière Baie de Phléva et côte Est du golfe..
4 h à 8 h.
6 h 25 – Reconnu le vapeur hollandais N...tunus faisant route N.
7 h 15 – Amené la baleinière pour aller à bord du bateau grec Sparti échoué au N. de Phléva.
7 h 40 – Hissé la baleinière.
8 h à 11 h.
De 8 h à 10 h 20, resté stoppé dans le N. de Phléva. Amené la baleinière qui se rend à bord du Sparti et du torpilleur anglais Sa... Patrouillé au N. de Phléva.
11 h à 15 h.
12 h 00 – Amené youyou qui conduit officiers à bord du Sparti. Resté près de ce dernier.
13 h 30 – Le Goliath arrive et attend ordres.
14 h 30 – Le torpilleur anglais Scourge arrive pour prendre Sparti en remorque et demande aide Goliath.
15 h à 18 h.
15 h 10 – Hissé le youyou.
15 h 20 – Un torpilleur anglais fait exploser deux mines au S. de Phléva.
17 h 45 – Amené le berthon.
18 h à 20 h.
18 h 30 – Hissé le berthon 2.
18 h 40 – Correspondu à la voix avec le Polyphème.
18 h 45 – Fait route pour prendre la croisière de nuit.
20 h à 24 h.
Croisière dans les limites tracées. »
________________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : dim. déc. 20, 2009 8:22 am
par Rutilius
Bonjour à tous,
Observations (complément) :
– 31 octobre 1916 : Recueille et conduit au Pirée 25 naufragés du cargo grec Kiki-Issaias, de l’armement Zalacostas Issaias (Miramar Ship Index, Id n° 1129322), coulé à 3 milles dans le S. 10 W. de Phléva (Golfe d’Athènes, Grèce).
– Journal de navigation du contre-torpilleur Spahi n° 5 / 1916 – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Gautier – (27 oct. – 12 déc. 1915) (Extrait ; S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 471, p. num. 554) :
« Le 31 octobre 1916 ― Golfe d’Athènes.
.......................................................................................................................................................
De 15 h à 18 h.
17 h 00 – Recueilli 25 naufragés du vapeur grec Kiki-Issa [sic] à 4 milles dans le S.S.-O. de Phléva.
[En marge : « Kiki-Issaia [sic] coulé à 3 milles S. 10 W. Phléva. Poste de combat. »]
17 h 45 – Fait route sur le Pirée.
De 18 h à 20 h.
18 h 45 – Passé les barrages et entré dans le port.
19 h 00 – Stoppé devant la Provence.
19 h 10 – Un aide de camp de la Provence monte à bord.
19 h 25 – Deux embarcations grecques poussent du bord, emmenant les naufragés.
19 h 35 – Le commandant est appelé à bord de l’Amiral et s’y rend.
20 h 00 – Le commandant monte à bord. »
____________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : mar. janv. 19, 2010 11:21 pm
par Gastolli
MAGESCAS Émile François Marie Hippolyte
En juin 1914, il est le Commandant du torpilleur "SPAHI" ce jusqu'en décembre 1915. Il est cité à l'ordre de l'Armée navale en août 1915 : " Commandant le SPAHI. A fait preuve des plus grandes qualités de décision prompte et d'initiative en attaquant par la torpille et en repoussant un sous-marin ennemi en immersion qui était parvenu à moins de 1000 mètres en position d'attaque contre un croiseur allié; C'est grâce à son intervention immédiate que le sous-marin a été obligé d'abandonner son principal objectif et n'a pu que lancer ensuite, et sans résultat d'ailleurs, une torpille contre le SPAHI. S'est toujours distingué au cours des opérations de guerre auxquelles son bâtiment à pris part."
Bonsoir,
this incident was reported on 02.06.1915 while SPAHI was escorting the british light cruiser AMETHYST. SPAHI fired her gun and used one torpedo against an supposed submarine.
As per my files there was no german or austrian submarine in the vicinity and therefore this engagement unfortunately wasn't real !
Cdlt.
Oliver
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : jeu. janv. 21, 2010 11:34 am
par Rutilius
Bonjour Oliver,
Bonjour à tous,
« As per my files there was no german or austrian submarine in the vicinity and therefore this engagement unfortunately wasn't real ! »
Alors, que penser de ce qui suit ?
■ La rencontre du Spahi avec un sous-marin, le 2 juin 1915.
I. – Journal de navigation du contre-torpilleur Spahi n° 3 / 1915 – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Émile Magescas – (16 avr. – 12 juin 1915) (Extrait ; S.G.A. « Mémoire des hommes », Journaux des unités, Cote SS Y 471, p. num. 213) :
« Mercredi 2 juin 1915.
Quart de 4 à 8 heures.
24 h à 3 h – En ligne de file derrière l’Amethyst et le Carabinier.
4 h – Manœuvré pour prendre poste devant l’Amethyst.
5 h 10 – En formation en éventail devant l’Amethyst.
.......................................................................................................................................................
Quart de 16 à 20 heures.
.......................................................................................................................................................
16 h 56 – Aperçu le périscope d’un sous-marin à 400 mètres bâbord. Lancé une torpille 90° par bâbord.
17 h 01 – Aperçu une deuxième fois le périscope. Tiré plusieurs coups de canon.
20 h – Repris notre poste. Rendu compte à l’Amethyst. Tiré 8 coups. »
II. – Rapport de mer du lieutenant de vaisseau Émile Magescas, commandant le contre-torpilleur Spahi (4 juin 1915).
(Contre-torpilleur Spahi, Rapports extraits du Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : S.G.A. « Mémoire des hommes », Journaux des unités, Cote SS Y 472, p. num. 510 et 511).
« 4 juin 1915 – Rencontre d’un sous-marin ennemi le 2 juin.
A Monsieur le Capitaine de Frégate,
Commandant la 2e Escadrille des torpilleurs d’escadre.
Le 2 juin, à 16 h 27, le groupe Amethyst – Spahi – Carabinier se trouvait à 40 milles environ dans le N. 80 E. de Brindisi, venant du N. 27 W. Très beau temps, calme plat.
A ce moment, l’Amethyst signale la route au N. 37 W. avec embardées de deux quarts tous les quarts d’heure. Vitesse, 15 nœuds. En même temps, le Carabinier est détaché dans le S.-E. pour visiter un bâtiment. Le Spahi restant seul avec le croiseur anglais manœuvre pour se placer devant ce dernier qui a pris la nouvelle route. Lorsque nous sommes parvenus ½ mille environ sur l’avant de l’Amethyst et très légèrement sur la gauche, nous apercevons brusquement à 400 mètres environ par notre travers bâbord un périscope se déplaçant vers notre route perpendiculairement à elle (16 h 57).
Nous sommes encore à la vitesse de 18 nœuds pour gagner notre poste. Je mets aussitôt toute la barre pour venir sur bâbord et je manœuvre à la fois pour l’abordage et le lancement de la torpille d’étrave réglée à 8 mètres d’immersion. Mais les situations relatives du Spahi et du sous-marin ne laissent guère d’espoir de réussir. Aussi, dès que le tube avant du pont, dont la torpille est aussi réglée pour 8 mètres d’immersion et qui est heureusement pointée à 90° bâbord, se trouve amené, je fais faire feu avec ce tube : aussitôt le périscope disparaît, notre torpille ne touche pas.
Tout ceci n’a duré que quelques instants ; pendant ce temps, l’Amethyst avertie par nos signaux s’est éloignée sur la droite.
Parvenu au point où a disparu le périscope, je fais lancer une bouée à la mer et je commence à tourner autour de ce repère en m’éloignant.
Au bout de cinq minutes (17 h 03), nous apercevons de nouveau le périscope à 1.200 mètres environ par notre travers tribord.
N’ayant plus de torpille du pont réglée pour 8 mètres, je manœuvre encore pour l’abordage et le lancement de la torpille d’étrave. Mais, cette fois encore, les conditions de distance et de gisement ne me donnent pas de chance de succès. Je fais tirer notre artillerie afin de montrer à l’Amethyst la position du sous-marin. Les coups tombent assez près du périscope qui disparaît avant que je n’aie pu me trouver en position de lancement. Je continue ma route sur le point où il s’est montré mais sans rien voir, et je repars dans une autre direction, lorsque nous distinguons un sillage de torpille qui passe sous notre coque à l’arrière sans toucher. Je mets le cap dans la direction d’où vient ce sillage mais sans rien découvrir.
A ce moment, le Carabinier, déjà averti par T.S.F. et ayant achevé sa visite, fait route pour rallier l’Amethyst ; pensant que le sous-marin sera tenté de l’attaquer, je fais des recherches dans l’espace qui nous sépare du Carabinier mais sans résultat.
Dès la première apparition du périscope, nous avons été prêts à nous servir de tous nos moyens autres que les torpilles (grappin, ancre, bombe), mais à aucun instant je n’ai eu l’occasion de les utiliser.
Signé : Émile Magescas. »
___________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : jeu. janv. 21, 2010 10:53 pm
par Gastolli
Bonjour Daniel,
Bonjour à tous,
thank you for this details. Sometimes one has to wonder what really happened on occasions like this, but again, there's no incident like this reported by "the other side".
The german U-Boats in the Mediterranean at this date:
U 21 was in the Agean See, leaving the temporary base Orak for Istanbul
UB 1 was not yet ready for sea, leaving Pola for her first patrol on 13.06.1915
UB 3 went missing after leaving Cattaro on 23.05.1915 on her transfer to Istanbul
UB 7 was at Yenikale, Izmir
UB 8 was entering Canakkale, Dardanells, that day
UB 15, UC 14 and UC 15 still getting assembled at Pola Dockyard
The austrian U-Boats in the Adriatic at this date:
U 1 and U 2 based at Pola
U 3 leaving Pola for patrol off Trieste
U 4 operational in the Southern Adriatic, saw the italian cruiser LIBIA and on another occasion passed an french and an italian destroyer at close range
U 5 entering Cattaro after an search together with destroyer HUSZÁR for flying boat L.41 in the direction of Brindisi
U 6 was positioned off Lagosta in the middle of the Adria
U 12 was based at Triest
U 14 not yet operational, just commissioned the day before (01.06.) into Austro-Hungarian Navy
So only kuk U 4 and kuk U 5 were at sea in the Southern Adriatic, but none of these reported an incident like that reported by SPAHI...
B U T
to return to U 4 (Linienschiffsleutnant Rudolf Singule):
On 01.06.1915 U 4 was in position around 20 miles off Brindisi on a line Brindisi - Valona
On 02.06.1915 at 13:30h they saw the italian cruiser LIBIA passing 6000 metres distant
the same day at 17:00h (!) one french and one italian destroyer passed U 4 at an range of 200 metres (!), U 4 didn't fire because of an incorrect depth setting of her torpedoes.
On 03.06.1915 at 07:30h U 4 set course back to Cattaro
So, to be true I don't know the exact position of U 4 that day, but should be similar to 01.06.1915 (20 miles East of Brindisi) and therefore too far off...
Also, she must have misidentified the AMETHYST (just 200 metres distant) as an italian destroyer - and most importantly she was not aware of an torpedo fired by SPAHI and also (and most unlikely) she was not aware of gunfire from SPAHI against her periscope. And of course she didn't fire an torpedo....
I didn't claim that there wasn't an german/austrian submarine nearby SPAHI as I don't know U 4's exact position, but U 4's report doesn't fit properly with that of SPAHI...
What do you think ?
Oliver
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : ven. janv. 22, 2010 10:02 am
par Yves D
Good morning Oliver, bonjour à tous
In my opinion, in both cases, the Spahi could have been abused, considering as a periscope what was probably not especially when it was sighted at a distance of 1200 m. Even with a good pair of binoculars. Unless a firm later confirmation we can consider this report as a probable confusion.
MfG
Yves
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : ven. janv. 22, 2010 4:04 pm
par Rutilius
Bonjour Oliver,
Bonjoiur à tous,
Il est permis de penser que les hommes de quart et les hommes de veille des convoyeurs, en raison de la tension nerveuse qu'ils éprouvaient et de la fatigue qui s'ensuivait, étaient parfois victimes de bien compréhensibles hallucinations collectives...
Cela dit, le Journal de navigation du du contre-torpilleur Carabinier – alors commandé par le capitaine de frégate Rodolphe Guépin – (Journal de navigation n° 2 / 1915, 21 mars – 2 juin 1915 : S.G.A. « Mémoire des hommes », Journaux des unités, Cote SS Y 75, p. num. 962) n'apporte aucun élément nouveau d'information, si ce n'est l'identité du bâtiment italien arraisonné :
« 2 juin [1915].
.......................................................................................................................................................
5 h 15 [17 h 15] – Stoppé. Arraisonné vapeur italien Olga allant à Valona en Italie avec des troupes.
5 h 30 [17 h 30] – Mis en route pour rallier l’Amethyst. Postes de veille contre des sous-marins signalés.
6 h 25 [18 h 25] – Rallié l’Amethyst. Fait route pour nous placer en colonne sur son avant tribord. »
________________________
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: SPAHI - Contre-torpilleur
Publié : ven. janv. 22, 2010 5:15 pm
par alain13
Bonjour Oliver, bonjour Yves,
bonjour à tous,
Pour moi, pas si sûr qu'il y ait eu confusion dans le rapport du commandant du Spahi.
Tout d'abord les dates et heures concordent et l'U4 voit bien 2 bateaux.
J'avais été étonné par la position du trio Améthyst, Spahi, Carabinier, dans la retranscription du rapport faîte par Daniel.
Après vérif, il se trouvait non pas à 40 milles de Brindisi dans le N 80 W mais dans le N 80 E ( ce qui le remet à l'eau).

Cette position, le 2 juin à 16h 27, est située (sauf erreur de ma part) à moins de 20 milles de la position de l'U4 du 1er juin, qui se dirigeait lui vers le nord.
En relisant le rapport, on s'aperçoit que lorsque le périscope est aperçu à 400 mètres par le travers du SPAHI sur babord et venant vers lui, le SPAHI se trouve à un demi mille en avant de l'AMETHYSTE et légèrement sur sa gauche.
La distance était donc 1/2 mille + 400 m = ? (> à 200m), et l'un pouvait peut-être masquer l'autre.
Concernant la vision d'un périscope à 1200 m, par beau temps et calme plat, je pense que celà ne pose pas de probléme à condition de regarder dans la bonne direction (j'ai une histoire là-dessus !).
D'autre part, il y a la torpille qui passe sous le Spahi et que beaucoup ont du voir. Avait-elle des problèmes de réglage en profondeur ?
Le commandant de l'U 4 évoque de tels problémes qui l'avaient empêché d'envoyer ses torpilles, mais lesquelles, pourquoi pas les suivantes ?

Bon, là je vais un peu loin .
Bien cordialement,
Alain