Re: LÉON-GAMBETTA — Croiseur cuirassé.
Publié : lun. janv. 15, 2007 12:32 am
Bonsoir,
Voici 2 Corses morts à bord du Léon Gambetta:
le quartier maître canonnier BIANCONI Toussaint
le quartier maître torpilleur CALVANI Jean
Voici également la copie d'un article paru dans l'Illustration le 8 mai 1915 (n° 3766):
"Les survivants du Léon Gambetta" (Notre correspondant de Rome nous écrit à la date du 1er mai)
Les journaux italiens sont unanimes à constater le chaleureux accueil qu'ont reçu, à leur arrivée à Syracuse, les marins français survivants du Léon Gambetta, et les marques de sympathie dont la France fut l'objet en cette douloureuse circonstance.
A la nouvelle que l'Eritrea entrait au port, une foule immense envahit les quais et pendant trois heures, sous une pluie battante, attendit patiemment le débarquement des 110 rescapés français. Aux hourras de l'équipage du paquebot italien, aux ovations de la population, les vaillants marins échappés par miracle de la mort répondirent par les cris de : "Vive l'Italie ! Vive la Sicile ! " et cet accueil enthousiaste prit le caractère d'une véritable manifestation populaire.
Accompagnés par les autorités civiles et militaires et suivis d'un cortège imposant, les marins français gagnèrent la caserne où ils reçurent une touchante hospitalité.
Neuf sous-officiers et dix-huit autres marins du Léon Gambetta furent sauvés à grand'peine grâce à l'admirable dévouement des courageux officiers de marine italiens dont nous publions la photographie au premier rang du groupe pris par M. Cazalet, officier français d'artillerie blessé à Verdun en septembre et résidant actuellement à Brindisi. Commandants des torpilleurs 33 PN et 36 PN, les lieutenants de vaisseau Enrico Viale et marquis Gualtieri Gorleri de Diano, ayant été envoyés rapidement sur les lieux de la catastrophe par le capitaine de frégate Gaetano Pepe, commandant de la défense maritime, organisèrent, avec une merveilleuse habileté, le sauvetage des vingt-sept naufragés à bout de forces.
Il convient de citer aussi le médecin-major de Brindisi Giacomo Talierco, qui prodigea ses soins les plus dévoués à nos marins, et le chef du sémaphore de Santa Maria di Leuca, M. Sandri Mario, qui parcourait la mer à bord d'un torpilleur, au moment de la catastrophe. Malgré le danger, il remorqua successivement jusqu'au poste sémaphoriqueplusieurs chaloupes chargées de survivants - Th V."
3 photos accompagnent cet article :
- une photo du contre-amiral Sénès, qui périt avec le navire portant son pavillon
- une photo du chef du sémaphore de Santa Maria di Leuca
- les 27 survivants du Léon Gambetta, vêtus des uniformes de matelots italiens qui leurs ont été donnés, et 4 des officiers de marine qui les ont sauvés.
Cordialement
Voici 2 Corses morts à bord du Léon Gambetta:
le quartier maître canonnier BIANCONI Toussaint
le quartier maître torpilleur CALVANI Jean
Voici également la copie d'un article paru dans l'Illustration le 8 mai 1915 (n° 3766):
"Les survivants du Léon Gambetta" (Notre correspondant de Rome nous écrit à la date du 1er mai)
Les journaux italiens sont unanimes à constater le chaleureux accueil qu'ont reçu, à leur arrivée à Syracuse, les marins français survivants du Léon Gambetta, et les marques de sympathie dont la France fut l'objet en cette douloureuse circonstance.
A la nouvelle que l'Eritrea entrait au port, une foule immense envahit les quais et pendant trois heures, sous une pluie battante, attendit patiemment le débarquement des 110 rescapés français. Aux hourras de l'équipage du paquebot italien, aux ovations de la population, les vaillants marins échappés par miracle de la mort répondirent par les cris de : "Vive l'Italie ! Vive la Sicile ! " et cet accueil enthousiaste prit le caractère d'une véritable manifestation populaire.
Accompagnés par les autorités civiles et militaires et suivis d'un cortège imposant, les marins français gagnèrent la caserne où ils reçurent une touchante hospitalité.
Neuf sous-officiers et dix-huit autres marins du Léon Gambetta furent sauvés à grand'peine grâce à l'admirable dévouement des courageux officiers de marine italiens dont nous publions la photographie au premier rang du groupe pris par M. Cazalet, officier français d'artillerie blessé à Verdun en septembre et résidant actuellement à Brindisi. Commandants des torpilleurs 33 PN et 36 PN, les lieutenants de vaisseau Enrico Viale et marquis Gualtieri Gorleri de Diano, ayant été envoyés rapidement sur les lieux de la catastrophe par le capitaine de frégate Gaetano Pepe, commandant de la défense maritime, organisèrent, avec une merveilleuse habileté, le sauvetage des vingt-sept naufragés à bout de forces.
Il convient de citer aussi le médecin-major de Brindisi Giacomo Talierco, qui prodigea ses soins les plus dévoués à nos marins, et le chef du sémaphore de Santa Maria di Leuca, M. Sandri Mario, qui parcourait la mer à bord d'un torpilleur, au moment de la catastrophe. Malgré le danger, il remorqua successivement jusqu'au poste sémaphoriqueplusieurs chaloupes chargées de survivants - Th V."
3 photos accompagnent cet article :
- une photo du contre-amiral Sénès, qui périt avec le navire portant son pavillon
- une photo du chef du sémaphore de Santa Maria di Leuca
- les 27 survivants du Léon Gambetta, vêtus des uniformes de matelots italiens qui leurs ont été donnés, et 4 des officiers de marine qui les ont sauvés.
Cordialement