Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous

Sans entrer dans des cas particuliers, les religieuses avaient été expulsées des hôpitaux publics par les lois anticléricales du gouvernement Combes. Le problème était qu'il n'y avait pas de solution de remplacement... On avait ouvert en hâte des écoles de formation d'infirmières laïques (comme à la Salpetrière) mais celles ci étaient encore très peu nombreuses à l'entrée en guerre. Les trois sociétés SSBM, ADF et UFF allaient fort heureusement combler le déficit mais les religieuses reprenaient aussi leurs fonctions "sans rancune"...
Si vous me permettez de me citer moi même:

"Les religieuses de différentes congrégations enfin, n’étaient pas restées confinées dans les établissements confessionnels comme le souhaitaient les pourfendeurs de l’ « obscurantisme en cornette » de la 3e république, et elles étaient venues renforcer aussi bien les équipes hospitalières de l’intérieur que certaines formations de la zone des armées. On estime qu’elles furent plus de 12 000 engagées dans la guerre. Plus de 300 furent tuées ou moururent de maladies contractées en service. Plusieurs d’entre elles furent citées et décorées."
M Morillon, "Le Service de Santé 1914-1918".
Amicalement
MM

Bonjour,

Pour poursuivre sur le sujet santé...il me semble avoir lu, il y a longtemps, en annexes d'un rapport sur les opérations en Champagne sept 1915, qu'avec un bel optimisme, on avait prévu les postes de secours très en avant de la ligne de front mais que les trains avaient manqué pour les évacuations, de sorte que beaucoup de blessés graves avaient été évacués vers des hôpitaux du Sud-ouest. Qu'en est-il exactement?
A bientôt
CC

Bonjour

Pas de lien direct évident entre les postes de secours qui sont naturellement au plus près des blessés et les trains sanitaires puisqu’entre les deux il y a encore les ambulances, les hôpitaux d'évacuation etc...
Il est vrai que le nombre de trains (surtout de trains aménagés) a longtemps été insuffisant mais ce n'est pas la raison de ces évacuations lointaines.
Le principe a longtemps été celui de "remplir par le fond". C'est à dire d'évacuer les blessés en commençant par les hôpitaux les plus éloignés de la zone de l'intérieur afin de ne pas engorger ceux qui étaient plus près des combats c'est à dire ceux du Nord-est. Plus tard, lorsqu'une meilleure régulation a été mise en place, les blessés étaient évacués vers les hôpitaux et les régions qui avaient des places.
Amicalement
MM

Bonjour,

merci de ces précisions.

A bientôt.

CC