Hi Georg,
Essai de synthèse :
Marguerite Fanny Jeanne Paule Georgette WEIL
Née le 14 août 1888 à Châteaudun
(Eure-et-Loir) et décédée le 17 juillet 1960 à ...
(...). Fille de
Camille Joachim WEIL, brasseur, et d’
Aline Rosalie LEVY, son épouse, sans profession, tous deux alors domiciliés à Châteaudun, au 2, rue Saint-Jean. Docteur en médecine.
Mariée en Septembre 1921 à
Paul LEVY-GRUNWALD (L’Univers Israélite, n° 55, 23 septembre 1921, p. 1).
Gallica —> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... %22.langFR
Carrière
— Licenciée ès sciences
(1908).
— Externe des hôpitaux de Paris
(1908).
— Docteur en médecine
(10 mai 1911).
— Vice-présidente et secrétaire générale du
Comité médical de la
Fédération nationale des sociétés de préparation militaire et d’éducation physique de France et des colonies (à compter de 1911).
— Secrétaire générale et trésorière de la
Fédération nationale des sociétés de préparation militaire et d’éducation physique de France et des colonies (à compter de 1911).
— Août 1914 à Juillet 1919, médecin-chef, médecin traitant et administrateur de l’
Hôpital auxiliaire n° 259, ouvert à Paris par la
Fédération nationale des sociétés de préparation militaire et d’éducation physique de France et des colonies, au 7, rue Newton
(XVIe Arrondissement).
Distinctions honorifiques
— Médaille d’honneur de l’Assistance publique – Ministère de l’Intérieur –
(28 février 1914).
— Médaille de vermeil des Épidémies
(1918) (1).
— Médaille d’argent de la Reconnaissance française
(1920) (2).
«
La médaille d'argent de la Reconnaissance française a été décernée à Mlle Weil (Marguerite-Fanny), docteur en médecine à Paris : licenciée ès sciences, a assuré, comme médecin chef, de septembre 1914 à avril 1919, le bon fonctionnement de l'hôpital 219 [lire : 259],
en dirigeant les services avec une haute compétence ; a prodigué ses soins les plus dévoués aux blessés et, bien que souffrante par suite de surmenage, s'est refusée à cesser son service même momentanément pour prendre le repos que lui conseillaient ses confrères. A consacré tous ses moments et toutes ses forces à la guérison de nos blessés ; s'est imposé un effort surhumain ; a été gravement blessée en service. Grâce à ses soins éclairés et assidus, aucun décès ne s'est produit parmi les nombreux blessés et mutilés confiés à sa sollicitude. » (L’Univers Israélite, n° 16, 24 décembre 1920, p. 369).
Gallica —> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... eil.langEN
— Chevalier de la Légion d’honneur au titre du Ministère de la Guerre
(Décret du 4 février 1921) avec la citation suivante :
«
Depuis le début des hostilités, malgré un grand surmenage et une maladie contractée dans le service, n’a jamais manqué un seul jour de venir matin et soir prodiguer ses soins éclairés à nos glorieux blessés, avec un dévouement au dessus de tous éloges. »
Alors domiciliée à Paris, au 175, rue du Faubourg-Poissonnière
(IXe Arr.).
Extrait de la note établie le 20 octobre 1920 par le Ministre de la Guerre à l’appui de la proposition de décoration :
«
Détail sur les services extraordinaires rendus par le candidat. — Dès le début des hostilités, se met spontanément à la disposition du Service de santé qu’elle ne quittera qu’en Juillet 1919.
Remplissant effectivement depuis Août 1914 les fonctions de médecin-chef de l’Hôpital auxiliaire 259, fonctions qui lui seront conférées officiellement quelques temps après, elle deviendra rapidement l’âme agissante de cette formation, cumulant en même temps les fonctions de médecin-chef, médecin traitant et administrateur.
Prenant à cœur sa tâche avec une abnégation et un amour n’ayant d’égal que celui qu’elle professe pour sa patrie, elle consacre sans jamais prendre de repos tous ses moments et toutes ses forces à la guérison des glorieux blessés qui lui sont confiés.
Un très grand surmenage, auquel vient s’ajouter une grave blessure septique à la main, contractée en service en soignant des blessés infectés, ne ralentissent pas son ardeur à la tâche. Malgré les avis de prudence émis par ses confrères, et en dépit de diverses opérations chirurgicales que l’ évolution de sa blessure a nécessitées de la part du médecin-major de 1re classe Beaussenat, médecin-chef de l’Hôpital Rollin, elle n’a cessé d’accomplir sans une heure, sans un jour de défaillance le Devoir sacré qu’elle s’était imposé. Les résultats de cette merveilleuse abnégation de 5 années, de ce total abandon de soi-même n’a pas été sans se faire sentir et le plein succès obtenu dans la guérison de nombreux soldats gravement blessés, mutilés ou contagieux dirigés sur sa formation en sont la meilleure et irréfutable preuve.
La piqûre anatomique et l’effort fourni par Mlle la Doctoresse Weil ont ruiné sa santé jadis florissante. Très sévèrement malade depuis la fermeture de l’Hôpital auxiliaire 259 (fermeture ordonnée par décision ministérielle plusieurs mois après la cessation des hostilités), elle vient encore de subir une opération grave. »
Base Léonore —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH154/PG/ ... 666474.htm
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(1) La médaille d’honneur des épidémies fut instituée par le décret du 31 mai 1885 à la suite de l’épidémie de choléra ayant sévi en France durant l’année 1884.
(2) La médaille dite «
de la Reconnaissance française » fut instituée par le décret du 13 juillet 1917
(Journal officiel du 14 juillet 1917 ; Bulletin des Lois n° 205, p. 1.358, Texte n° 11.293). Elle était destinée
« à remercier et à distinguer les auteurs des actes de dévouement accomplis dans l’intérêt public, à l’occasion de la guerre et pendant la durée des hostilités » (D. 13 juill. 1917, art. 1er, al. 1). N’étaient toutefois susceptibles d’être pris en compte que les actes «
comport[ant]
un effort personnel, soutenu et volontaire, c’est-à-dire ceux qui ne consistent pas seulement en l’accomplissement d’obligations militaires légales ou en une simple libéralité ou même en une participation occasionnelle à quelque œuvre de bienfaisance ou d’assistance » (D. 13 juill. 1917, art. 1er, al. 2). Au surplus, ne pouvaient être pris en considération que
« les services d'une durée continue d'au moins une année » (D. 13 juill. 1917, art. 1er, al. 3).
La médaille de la Reconnaissance française était conférée par décret
(D. 13 juil. 1917, art. 2) et comportait l’attribution d’un diplôme rappelant les causes ayant motivé la distinction dont ses titulaires étaient l'objet
(D. 13 juil. 1917, art. 6).
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Best regards,
Daniel.