Re: Le scandale enterré
Publié : mer. juil. 01, 2015 5:31 pm
Bonjour à tous, Bonjour Etienne,
On peut noter plusieurs étapes dans le réarmement chimique français, qui débute à partir de 1930. Une nouvelle impulsion lui est donné en avril 1934 lorsque l’Allemagne quitte la conférence du désarmement et que la France décide d’assumer seule sa propre sécurité.
En 1937 et sous le Front Populaire, les sommes consacrées au réarmement chimique deviennent réellement conséquentes mais suivent une logique initiée dans les années précédentes. De nombreux projets sont élaborés à partir de 1935 mais il semble en effet que les crédits, même s’ils ont été considérablement augmentés, n’aient finalement pas été à la hauteur pour la réalisation du programme initial.
Crédits affectés aux réalisations du Service des poudres et relatifs à la Défense Nationale (remise en état d'installations existantes, créations d'installations nouvelles dans les poudreries et constitution de stocks) :
1920 à 1936 : 530 millions de francs
1937: 194 millions de francs
1938 : 205 millions de francs
Avant le 1er septembre 1939 : 474 millions de francs
Total : 1 403 millions de francs
Pour exemples : en septembre 1939, de graves retards ont été pris dans la construction des deux poudreries essentielles, celles de Mauzac et de Boussens (dévolues à la production exclusive d’armes chimique ; construction débutée en 1937).
A cette date, le programme dit de mobilisation avec le démarrage de toutes les productions de toxiques ainsi que le chargement des munitions chimiques été lancé. Mais les réalisations industrielles prévues pour l'avant-conflit n'étaient pas achevées, tant dans le domaine de la production de poudres et d'explosifs que de produits spéciaux (gaz de combat). En réalité, les retards étaient conséquents dans tous les domaines et les sites qui étaient en capacité de produire durent rapidement baisser leur régime faute de sites de stockage suffisant et de déboires dans les ateliers de chargement.
Un programme quadriennal établi peu de temps avant la mobilisation, évaluait les dépenses pour les réalisations restant à exécuter à 2,1 milliards de francs. Le montant des dépenses pour la réalisations du programme de guerre se montait à 5 milliards de francs.
Bien cordialement.
On peut noter plusieurs étapes dans le réarmement chimique français, qui débute à partir de 1930. Une nouvelle impulsion lui est donné en avril 1934 lorsque l’Allemagne quitte la conférence du désarmement et que la France décide d’assumer seule sa propre sécurité.
En 1937 et sous le Front Populaire, les sommes consacrées au réarmement chimique deviennent réellement conséquentes mais suivent une logique initiée dans les années précédentes. De nombreux projets sont élaborés à partir de 1935 mais il semble en effet que les crédits, même s’ils ont été considérablement augmentés, n’aient finalement pas été à la hauteur pour la réalisation du programme initial.
Crédits affectés aux réalisations du Service des poudres et relatifs à la Défense Nationale (remise en état d'installations existantes, créations d'installations nouvelles dans les poudreries et constitution de stocks) :
1920 à 1936 : 530 millions de francs
1937: 194 millions de francs
1938 : 205 millions de francs
Avant le 1er septembre 1939 : 474 millions de francs
Total : 1 403 millions de francs
Pour exemples : en septembre 1939, de graves retards ont été pris dans la construction des deux poudreries essentielles, celles de Mauzac et de Boussens (dévolues à la production exclusive d’armes chimique ; construction débutée en 1937).
A cette date, le programme dit de mobilisation avec le démarrage de toutes les productions de toxiques ainsi que le chargement des munitions chimiques été lancé. Mais les réalisations industrielles prévues pour l'avant-conflit n'étaient pas achevées, tant dans le domaine de la production de poudres et d'explosifs que de produits spéciaux (gaz de combat). En réalité, les retards étaient conséquents dans tous les domaines et les sites qui étaient en capacité de produire durent rapidement baisser leur régime faute de sites de stockage suffisant et de déboires dans les ateliers de chargement.
Un programme quadriennal établi peu de temps avant la mobilisation, évaluait les dépenses pour les réalisations restant à exécuter à 2,1 milliards de francs. Le montant des dépenses pour la réalisations du programme de guerre se montait à 5 milliards de francs.
Bien cordialement.