Forum PAGES 14-18

Bonjour,
j'ai été surpris dans le commentaire concernant le passage sur l'aumônier de Verdun d'entendre que la France était le premier pays à mobiliser "ses prêtres, rabbins et imams". Est-ce que cela n'aurait pas dû être : "prêtres, rabbins, pasteurs". La référence aux imams me semble un anachronisme 2016 lié à notre actualité (intentionnel ou non par les auteurs). Mais peut être est-ce moi qui suis dans l'erreur ?
Cordialement

Bonjour,
vous avez raison pour les Pasteurs
mais les Imams étaient-ils dans les unités Marocaines ou Algériennes par exemple ?
cdt Garance

Bonjour,
Pour moi, la conscription obligatoire ne concernait que la métropole. Et les religieux avaient été astreints au service militaire en 1889 (contrairement à de nombreux autres pays où ils étaient exemptés). Pour les unités composés d'algériens, tunisiens ou marocains, je ne sais pas si des imams étaient contraints de s'y engager. J'en serais surpris. Y avait-il des aumôniers imams ?

Bonjour,

La Tunisie et le Maroc étant des protectorats, et non des colonies, je serais étonné que la conscription y ait été en vigueur pour les populations autochtones.

Cordialement
Bernard

Bonjour,

Quand à la suite de l'émission, Antoine Prost (comme Nicolas Offenstadt il y a peu) a vite pris ses distances. Moi aussi, j'ai éteint...

Cordialement,

Régis

Tiens tout pareil, quand j'ai vu qui présentait et un acteur autour de la table j'ai préféré éteindre et aller me coucher (plus intéressant et moins fatigant que d'entendre des inepties) et j'ai bien fait vu vos commentaires.

Bonjour à tous
Un film surement jugé intéressant pour ceux qui découvraient le sujet mais des approximations et des messages subliminaires non dénués d'arrières pensées.
Effectivement la mention des imams est un ajout arbitraire dicté par un souci de mode et de politiquement correct. Je ne pense pas qu'il y ait eu des imams avec un statut reconnu au sein des unités de tirailleurs puisque c'est d'elles qu'il s'agit. On a par contre soigneusement oublié de souligner que l'assistance spirituelle des poilus avait été réduite à la portion congrue en raison du sectarisme politique avant la guerre et que même après interventions et modification très peu d’aumôniers titulaires étaient en place. Par contre, l'immense majorité des prêtres et religieux étaient soit combattants soient employés comme brancardiers ou infirmiers. Ils ont alors exercé leur ministère à la demande des soldats quand le commandement l'autorisait. Pour satisfaire à la mode, on dilue la vérité dans les anachronismes.

Autres éléments discutables dans mon "domaine de compétence":
La présentation du personnage de Nicole Girard Mangin était tendancieuse. L'affirmation que les médecins hommes répugnaient à soigner les dysentériques (et les typhoïdiques surtout qui n'ont pas été mentionnés) est hautement discutable. Nombre de formations dédiées existaient déjà sur le front et à l'arrière et les médecins y étaient. Elle a été incorporée à la suite d'une erreur administrative et elle a décidé de rester. Mais elle na pas "forcé la porte" par féminisme... On la présente presque comme un médecin de première ligne et l'on "oublie" de dire qu'elle fut ensuite (octobre 1916) à la tête d'une Ecole d'infirmières à Paris. Quant à son suicide en 1919, je ne pense pas que l'on puisse spéculer sur ses motifs...

La suggestion que les pigeons voyageurs des unités colombophiles aient pu jouer un rôle dans la diffusion de la grippe espagnole est aussi une spéculation dont on aurait pu se passer. On sait que les pigeons sont assez peu sensibles à ces virus et il est maintenant reconnu que la maladie est arrivée avec les troupes américaines. C'était une maladie déjà d'origine humaine qui n 'avait plus besoin de diffusion aviaire.

Donc comme souvent, un travail apparemment bien fait mais abîmé par des interprétations anachroniques et "à la mode", les auteurs n’ayant pas su résister à cette tentation.

Marc

Bonsoir,

Je suis à 100% d'accord avec votre analyse.

Cordialement,

Alain

Bonsoir,

Mention très bien pour le jeune "imitateur" poilu.

Il s'appelle Maxime, et il ne fait pas qu'imiter.


Cordialement,
Frédéric RADET

Bonsoir,

L'annonce faite "au 20h00" par Marie Drucker juste avant l'émission a donné le ton, à savoir que la bataille de Verdun c'est 700 000 morts...

Je n'ai pas voulu perdre mon temps en écoutant des gens qui ne cherchent même pas à réviser leur leçon avant de faire la réclame pour une émission dont ils sont censés maîtriser le sujet, quitte à le généraliser pour le grand public (ce que je conçois sur une chaîne généraliste).

Hier soir, j'ai donc eu une pensée pour les Poilus qui ont vécu la bataille de Verdun (dont mon arrière grand-père qui était aux "premières loges" le 21 février 1916 car au 233ème RI), puis j'ai continué à lire "Mourir à Bertix - le sacrifice des régiments du sud-ouest - 22 août 1914".

Cordialement,

Nicolas

lire "Mourir à Bertrix - le sacrifice des régiments du sud-ouest - 22 août 1914".

Lugubre Bertrix, la fine fleur des régiments d'active... au moins vous n'avez pas perdu votre temps !