Forum PAGES 14-18

Bonsoir,
J'attendais un peu, mais ça ressemble quand même à un assassinat non ? Ce n'était même pas dans le feu de l'action d'une attaque...
Brrrrrrrrr !
Cordialement
Alain

Bonsoir à tous,

Et que dire du comportement du médecin :

"Mr Isay, médecin aide-major de 1re classe au 49e RA, qui nous avait accompagné, a constaté que ce militaire n'était pas malade et, par les questions posées et les réponses faites par H., il a conclu qu'il jouissait de toutes ses facultés. "

C'est en effet un assassinat. Car ce soldat était en état de choc, sans aucun doute. Mais en temps de guerre, ce fait est puni de mort!
Ce soldat n'a pas de sépulture connue, à priori.
Brielen, une petite ville dans la banlieue d'Ypres, non loin de Zonnebecke.

Bien cordialement
Annie

Bonsoir

C'est en effet un assassinat. Car ce soldat était en état de choc, sans aucun doute. Mais en temps de guerre, ce fait est puni de mort!
Ce soldat n'a pas de sépulture connue, à priori.
Brielen, une petite ville dans la banlieue d'Ypres, non loin de Zonnebecke.

Merci à tous pour vos interprétations qui vont dans le sens de mon analyse.
Alain, plus qu'exécution sommaire, les mots assassinat, archarnement semblent effectivement mieux convenir.
Un ordre est un ordre, donc j'exécute. Le shell-schock, l'abrutissement suite aux combats n'étaient pas des notions encore connues.

Annie, ton message vient de me faire TILT. En effet, je n'avais réagi au non de Brielen, mais dans les deux albums photos du 290e RI que j'ai, plusieurs fois, le nom de Brielen est cité. Les 268 et 290e y étaient depuis au moins octobre 1914.
Brielen est bien en 2ème voir 3ème ligne. J'ai ainsi des photos montrant le moulin à vent de Brielen ainsi que des photos d'habitants de cette bourgade.

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonsoir à toutes et à tous,

J'aimerais, si vous le voulez bien, apporter une petite précision à mon intervention d'hier.

Après avoir lu plus en profondeur certains passages de ce bouquin, je veux citer l'auteur au sujet de l'exécution du soldat Raoul H. :

"Le quotidien des prévôtés n'est pas rempli de ce genre de faits, qui demeurent très exceptionnels. Le rituel codifié des exécutions entoure la mort d'une aura qui ne la rend pas plus admissible ni moins révoltante pour les soldats qui y assistent, mais dépersonnalise d'une certaine manière à la fois la victime et les bourreaux, les inscrit dans un procés sacralisé. Mais l'exemplarité recherchée de la peine se mue rapidement en rejet actif de l'injustice faite à un compagnon d'armes."

Je ne sais pas, n'ayant pas fait de recherches sur ce sujet, si les exécutions sommaires étaient nombreuses... ??? Qu'elles aient existé, nul ne peut l'ignorer, pour preuve l'exemple cité ci-dessus, mais dans quelle proportion ??? Donc, je me garderai bien de porter un quelconque jugement, ou bien d'en faire une pratique courante dans toutes les unités. Peut-être ? Peut-être pas ? Je suis comme vous très choqué par ce récit, mais il ne s'agit que d'un exemple, il faut donc, je le pense, le prendre tel quel, mais surtout ne pas tomber dans le piège de la généralisation hâtive. Non pas que je ne veuille pas voir une éventuelle réalité, mais rien aujourd'hui ne nous permet de tanguer d'un côté plutôt que d'un autre. Travaillons, recherchons, découvrons, échangeons et gardons toujours l'esprit critique... laissons, quelle qu'elle soit, la recherche historique avancée. Je rêve d'ailleur d'une recherche sans arrières pensées, croisant les sources, toutes les sources, pour arriver à une réalité la plus proche possible de La Réalité.

Les recherches menées par Olivier Buchbinder l'amènent à émettre l'idée que "ce genre de faits... demeurent très exceptionnels". Je n'ai aucune raison de douter de l'impartialité de cet auteur, la publication de ce récit dans un bouquin édité par le département Gendarmerie du SHD (ex service historique de la Gendarmerie nationale) est très révélatrice du sérieux de ses recherches.

De plus, le fait que cela soit un militaire (l'auteur est aspirant), comme le général Bach (ex directeur de l'ex SHAT), qui mette en avant ce genre de faits, dans une publication au demeurant subventionnée par le Service historique de la Gendarmerie nationale, me rassure sur la liberté de pensée dans notre pays et donc sur la liberté d'écriture. Merci Messieurs.

Bien cordialement

Guilhem LAURENT

bonjour à tous
bonjour Guilhem

..merci pour vos interventions passionnantes et pertinentes sur un sujet aussi difficile que méconnu
amicalement,
Mireille

Bonjour

Des trainards hâvres que les gendarmes abattaient.

Les Poilus (Pierre Miquel) page 125.

Il s'agit de la retraite d'Août 1914.

Défense de prendre quoi que se soit dans les fermes, même abandonnées, "exécution immédiate" selon les gendarmes.
( Des officiers se résoudront quand même à enfreindre ces ordres pour alimenter leur régiment pendant la retraite).


Joffre le 2 septembre lance son ordre du jour "passer par les armes les fuyards!"
Il répètera l'ordre le 7 alors que la bataille de la Marne est déjà commencée.

Cdlt
JP