Forum PAGES 14-18

bonjour à tous et hubert
En effet HUBERT dans les divisions voisines de la 20 ème les soldats étaient enterrés sans cercueuil ,confirmé ci dessous:
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 8|1067|116
cordialement
alain

bonjour,

Il me semble que la question des enfouissements en fosses communes des corps des tués s'était déjà posée en 1870 Eric doit avoir quelques lumières!

A bientôt
CC

Bonsoir à toutes & à tous,
Vos réponses me laissent à penser que nous n'avons pas tous le même rapport à l'image .La préoccupation d'une mort digne me semble un élément de réponse pertinent .Et je persiste à croire que les éditeurs de c.p. faisaient feu de tout bois ...
Bien à vous,

Bonsoir à tous,

Je ne ferai pas avancer le sujet, mais vous me permettrez de vous livrer ce témoignage, tiré des Carnets de guerre, 1914-1919, de Jacques Grison (du 37e R.A.C.) :
"27 mars 1915. A 20 heures, une voiture de Manheulles vient chercher le corps de Boussanges. La 4ème pièce l'accompagne. Nous le déposons dans une chambre et lui faisons sa toilette. Une garde veillera jusqu'à l'heure de l'inhumation."

"28 mars 1915. Je vais à la messe de 6 heures. Nous préparons les funérailles, elles se font à 16 h 30. L'échelon a fait le cercueil, la croix et envoyé deux couronnes et une croix en buis : une couronne artificielle donnée par "les officiers, sous-officiers, brigadiers et canonniers de la 10ème batterie du 37ème Régiment d'Artillerie", l'autre donnée par "le personnel de la 4ème pièce à leur regretté camarade". La cérémonie se fait fort bien. La levée du corps a lieu à l'église où était installée une chapelle ardente. Le corps est inhumé au cimetière militaire près de la gare de Manheulles. Mademoiselle Aglaé Bastien se charge de terminer en faisant faire une croix plus grande et une barrière, et d'entretenir la tombe." (pages 47-49)

Sujet connexe, je pense également à la situation particulière des combattants du génie, dont certains ont eu une sépulture agrémentée d'une pierre tombale (deux exemples au Carrefour Duchêne, près de la Tête des Faux, entre autres).

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Bonsoir,

Prenant en compte, aussi, certaines de vos autres interventions:
Je crains plutôt que nous n'ayons pas le même rapport avec l'Histoire.
Je crains que vous ne soyez de ce courant, très actuel, hélas, qui veut absolument la réécrire avec ses pensées, ses conceptions, et surtout ses émotions d'aujourd'hui; ce que toute Histoire qui s'efforce d'être scientifique, au moins: à base scientifique, appelle l'anachronisme, première des choses qu'elle se propose d'éviter...

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonsoir à toutes et à tous,

Je crains que vous ne soyez de ce courant, très actuel, hélas, qui veut absolument la réécrire avec ses pensées, ses conceptions, et surtout ses émotions d'aujourd'hui

Courant sur lequel surfent des idéologies qui instrumentalisent l'Histoire à leur profit.

Cordialement
Étienne

Re,

"Il me semble que la question des enfouissements en fosses communes des corps des tués s'était déjà posée en 1870 Eric doit avoir quelques lumières !" : je ne sais si c'est à l'Eric que je suis que Claude s'adressait. Dans le doute, je ne m'abstiens pas, et vous livre le peu que j'ai.

Une légende tenace tend à faire croire que seuls les officiers ont reçu une sépulture individuelle en 1870-1871. Mais non. Certes, ils ont été majoritaires, mais n'ont pas été les seuls. Quelques exemples, à la volée, ne serait-ce qu'en Alsace :
- à Wissembourg, les tombes du sergent-major Curtelin, du caporal Schneider (74e RI), du soldat Rompteau (8e BCP), du tirailleur Ben Mansour (2e tirailleurs) ;
- les tombes de fantassins et tirailleurs des cimetières de Forstheim, Griesbach, Gundershoffen, Hegeney, Lembach, Merzwiller, Niederbronn (Pagnier, premier tué français du conflit), Bouxwiller, Brumath, Haguenau, Hatte, Herlisheim, Hochfelden, Ingwiller, Oberbetschdorf, Oberbronn, Oswald, Pfaffenhofen, Roeschwoog, Rothbach, Saint-Louis, Schiltigheim, Schwabwiller, Soufflenheim, Zinswiller.

Quant aux fosses communes, allemandes, françaises, ou mixtes, elles sont effectivement très nombreuses.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Bonsoir à tous,bonsoir Achache,
Je ne comprends rien à votre discours,l'histoire n'est pas gravée dans le marbre ou alors il n'y a plus rien à dire .Tout simplement,je n'imagine pas mes grands-pères acheter ce type de c.p. pour correspondre avec leur famille.
Salutations

re...

Je ne comprends rien à votre discours

Dommage ! ...
mais d'autres me comprennent très bien...

Encore un mot, quand même : le b-a-ba de l'Histoire, c'est d'établir, et respecter, la chronologie;
notons donc que cette cp est postérieure à la guerre, et ne révèle pas les pratiques d'inhumation pendant la guerre:
il s'agit de l'ossuaire provisoire de Thiaumont (et non Thieumont);
et toute la justification de cette cp est dans la légende qui se trouve en bas à droite:


mais sans doute n'y "comprenez-vous rien" non plus... ;

cette cp est destinée aux pèlerins d'après guerre, non à la correspondance des "poilus pendant le casse-pipe".
Elle participe du/au "culte des reliques" et relève de l'image pieuse, plus généralement : du "culte des morts", ce qui n'a(vait) rien de "scandaleux" en terre chrétienne... sauf les excès, bien sûr, et notamment ceux de l'exploitation commerciale; ce qui ne me semble tout de même pas le cas avec cette modeste CP dont le photographe non plus que le marchand n'ont dû tirer une bien grande fortune...

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonsoir
Merci Achache pour l'explication

cette cp est destinée aux pèlerins d'après guerre, non à la correspondance des "poilus pendant le casse-pipe".

C'est pour cela que je parlais de vision rassurante (pour les familles en visite sur le lieu des combats), un peu plus haut, j'aurai du être plus clair.
De plus, je rajouterai qu'une des principales erreurs en Histoire est aussi de regarder les faits avec notre jugement actuel, de vouloir se transposer. Nous ne sommes pas eux et ne pouvons substituer notre façon de penser à celle de ceux de l'époque. Autre époque, autres mœurs, autre éducation.

Cordialement
Jérôme Charraud