Re: Régiments territoriale oû d'active?
Publié : dim. juil. 29, 2018 10:20 am
Bonjour,
Un ensemble de détails donne à penser que cette photographie est plutôt contemporaine de l'article du Petit Parisien :
- Les capotes sont du modèle d'entrée de guerre pour Bernard Naudin, du modèle de la période de pénurie de tissu (octobre-décembre 1914) pour Ernest Nivet. Ce dernier porte des pattes de col sans soutaches, pattes probablement récupérées sur sa capote d'entrée de guerre (ces pattes de col auraient dû être remplacées par celles décrites par une disposition du 9 décembre 1914, puis par celle du 16 avril 1915). De même, son képi est encore orné du numéro d'unité, contrairement aux prescriptions de la notice du 9 décembre 1914.
- Le port des barbes est prohibé après avril 1915 pour permettre le port des protections contre les gaz.
- Hormis le lierre qui est persistant, la végétation visible sur la cabane de jardin (à noter le tuyau d'arrosage sur la droite) est en repos hivernal.
A noter également les chaussures de Bernard Naudin, avec leurs paires de crochets sur le haut, qui sont d'achat privé.
Aucun de ces éléments pris isolément n'est une preuve en soi, mais mis bout à bout ils forment un tout cohérent.
Concernant le Petit Parisien, ses articles de guerre sont très orientés, et dans son numéro d'août 1930 la revue Le crapouillot en épingle toute une série dans une "anthologie du bourrage de crâne".
Ainsi, l'indication que l'armée a accédé à la demande "de faire le coup de fusil avec l'active" doit être prise avec prudence ! L'article indique que "nos peintres font bravement leur devoir, sur le front", il n'y a pas de privilège.
Cordialement,
Régis
Un ensemble de détails donne à penser que cette photographie est plutôt contemporaine de l'article du Petit Parisien :
- Les capotes sont du modèle d'entrée de guerre pour Bernard Naudin, du modèle de la période de pénurie de tissu (octobre-décembre 1914) pour Ernest Nivet. Ce dernier porte des pattes de col sans soutaches, pattes probablement récupérées sur sa capote d'entrée de guerre (ces pattes de col auraient dû être remplacées par celles décrites par une disposition du 9 décembre 1914, puis par celle du 16 avril 1915). De même, son képi est encore orné du numéro d'unité, contrairement aux prescriptions de la notice du 9 décembre 1914.
- Le port des barbes est prohibé après avril 1915 pour permettre le port des protections contre les gaz.
- Hormis le lierre qui est persistant, la végétation visible sur la cabane de jardin (à noter le tuyau d'arrosage sur la droite) est en repos hivernal.
A noter également les chaussures de Bernard Naudin, avec leurs paires de crochets sur le haut, qui sont d'achat privé.
Aucun de ces éléments pris isolément n'est une preuve en soi, mais mis bout à bout ils forment un tout cohérent.
Concernant le Petit Parisien, ses articles de guerre sont très orientés, et dans son numéro d'août 1930 la revue Le crapouillot en épingle toute une série dans une "anthologie du bourrage de crâne".
Ainsi, l'indication que l'armée a accédé à la demande "de faire le coup de fusil avec l'active" doit être prise avec prudence ! L'article indique que "nos peintres font bravement leur devoir, sur le front", il n'y a pas de privilège.
Cordialement,
Régis